Il y a des injures inoubliables qui vous restent à jamais sur le cœur,disait Victor Cherbuliez. Un écrivain et prêtre français, Etienne François de Vernage, a écrit :
Rien n'est plus pénible pour nos ennemis que de ne point répondre à leurs injures : celui qui s'offense facilement, découvre ses points faibles et son ressentiment, et encourage ceux-ci à en profiter.
Contre le ridicule, les injures, les calomnies, j'y suis cuirassé.
Une injure dite de sang-froid est plus piquante et plus humiliante qu'une longue et sanglante invective : il vaut encore mieux exciter une grande colère qu'un grand mépris.
Une injure poignante pique jusqu'au vif, elle perce jusqu'au cœur.
À tous les mortels on accorde une langue et même une plume pour se défendre. Des souverains seuls on exige qu'ils soient comme Dieu, qui se laisse injurier sans mot dire.
C'est un honneur quand nos adversaires n'ont contre nous d'autre arme que l'injure.
Il peut être beau de ne pas ressentir les injures, il est parfois nécessaire de les venger.
Il est facile de pardonner l'injure. Il est difficile de pardonner ce qui déplaît. L'esprit et le goût ont plus de peine à se vaincre que le cœur.
Le seul secret pour se venger des injures est de ne les point mériter et de les mépriser. Elles tournent alors à la honte de celui qui les a proférées.
Un bel automne ne fait pas plus oublier un vilain été qu'une caresse ne fait oublier une injure.
Les injures n'atteignent que ceux qui ne s'élèvent pas au-dessus d'elles.
Je considère les injures qu'on fait à ma femme comme faites à moi-même.
Aimez-vous le chant du merle ? Personnellement je l'aime beaucoup. C'est le chant d'un gai luron, le chant d'un bon vivant qui ne se fait point de soucis et méprise trop les injures pour vouloir s'en venger. Il y a beaucoup de philosophie dans sa musique.
Conseil non demandé tint toujours lieu d’injure.
Mieux vaut étouffer une injure qu'un incendie.
Pardonner une injure reçue, c'est guérir nous-mêmes la plaie de notre cœur.
Les gens vicieux nomment lâcheté le pardon des injures.
On oublie souvent les injures, mais le mépris ne se pardonne jamais.
Les bienfaits nouveaux n'effacent pas les vieilles injures.
On est plus prompt à répondre à l'injure qu'au bienfait, parce que la reconnaissance est un fardeau et la vengeance un profit.
Les injures sont les raisons de ceux qui ont tort. Les injures ne sont jamais bien réparées.
Celui qui sait supporter les injures de sang-froid ne fait pas grand cas des menaces.
Les injures sont les raisons de ceux qui ont tort.
Les injures ne se nourrissent plus que de sexe : « niquer », « enculer », termes presqu'anodins.
Les injures de l'amour s'éteignent presque toujours dans un baiser.
Pardonner une injure, c'est affirmer qu'elle n'est pas méritée.
Les sots font partie des gens dont l'estime est une injure.
Si tu as fait une injure à quelqu'un, avoue-la plutôt que de te défendre ; en avouant tu mérites d'être pardonné, au lieu qu'autrement tu doubles l'injure et la réparation.
Le Français moyen est le piéton par excellence ; aussi traverse-t-il les passages cloutés installés à son intention, avec une sage lenteur et la conscience de son omnipotence ; il traite les chauffeurs pressés d'espions et de figure de peau de fesse. D'ailleurs, ces mêmes injures lui resservent lorsque d'aventure il prend un taxi, mais, alors, il les destine aux piétons pour lesquels, à ce moment, son mépris n'a plus de limites.
Si quelqu'un parle mal de notre personne il ne faut pas le punir. S'il a parlé par légèreté, il faut le mépriser ; si c'est par folie, il faut le plaindre ; et si c'est une injure, il faut lui pardonner.
Celui qui a de l'élévation dans l'âme se regarde au-dessus des injures, et les pardonne.
Il faut laisser aux envieux le droit de dire des injures, et aux sots celui d'y répondre.
Mettez-vous à la place de celui à qui vous voulez faire une injure, et vous ne l'offenserez jamais.
Peu de personnes savent supporter une injure, c'est l'héroïsme de la vertu. Que peuvent faire les injures à l'homme qui n'a rien à se reprocher ? Pourquoi donc s'alarme-t-il si inutilement quand il s'y trouve exposé ? Dès qu'en noircissant sa conduite on ne peut ni la changer ni la rendre moins pure, qu'a-t-il à craindre des traits qu'on peut lancer contre lui ?
La preuve d'une méchante cause est de proférer des injures contre sa partie.
Il a souvent été plus avantageux de dissimuler une injure que de s'en venger.
Les plus grandes brouilleries ne viennent pas toujours des plus grandes injures.
Le concert le plus agréable est de voir un homme garder le silence au milieu des outrages dont on l'abreuve, car celui qui méprise les injures, les fait retomber sur celui qui les dit.
Ne point faire d'injure à autrui, c'est commencer à être honnête homme.
L'injure et le vin découvrent aisément le véritable caractère des amis.
L'injure est un poids d'autant plus lourd qu'il tombe de plus haut.
L'importance du mal qu'on nous fait ne constitue pas le degré de l'injure : le plat du sable outrage plus que le tranchant.
Il est plus facile de se mettre à l'abri des injures du temps que des injures des hommes.
Il y a dans le maintien de l'homme hostile un langage muet, aussi éloquent que la parole et plus cruel que l'injure.
La plus grande injure qu'on puisse faire à un honnête homme est de se défier de sa probité.
Le plus sûr moyen d'oublier une injure est de la pardonner, quand l'honneur le permet.
L'affection d'une brute est une injure, sa haine est un éloge.
Rarement autrui pardonne une injure, plus rarement encore il pardonne un bienfait.
Au pardon des injures s'ajoute parfois l'injure du pardon.
C'est faire injure à l'être que de se croire un être d'exception.
Il y a des personnes qui se servent du nom d'un autre pour dire des injures aux gens, n'osant pas le faire en leur nom propre.
L'impuissance est la plus grave injure que l'on puisse faire aux femmes.
Qui ne ressent pas la colère demeure inébranlable à l'injure.
La colère est une preuve de faiblesse d'esprit, qui, au défaut de raisons, substitue l'injure.
En amour, une faveur qui n'est pas exclusive est une injure.
Plaignons-nous le moins que nous pourrons des torts qui nous sont faits ; c'est chose certaine que, pour l'ordinaire, qui se plaint, pèche parce que l'amour-propre nous fait toujours ressentir les injures plut grandes qu'elles ne sont.
Il n'y a rien où la patience éclate avec plus d'avantages que dans les injures.
Il est permis de ne point pardonner une injure, quand on peut s'en venger noblement.
L'injure n'est qu'une forme adoucie de la persécution.
Que ton mécontentement n'ait jamais le caractère de l'injure.
Pour faire bon poids, à l'oubli des injures on ajoute volontiers celui des bienfaits.
Les injures sont les raisons de ceux qui ont tort?