De nouvelles espérances redonnent du cœur aux plus abattus, et sitôt que quelques rayons de prospérité apparaissent, les plus réservés étendent leurs ailes.(Extrait du bréviaire publié en 1580). Autre parole de sagesse de Jacques Amyot :
Un homme supporte plus patiemment sa peine et ses douleurs quand il les partage.(Extrait de La vie de Caius Marius publié en 1572.)
Souvent ceux qui pensent avoir bien fait se retrouvent à recommencer.
Qui veut perdre une forte place, il met un couard dedans.
Un trop puissant allié est souvent plus redoutable qu'un ennemi découvert.
La jeunesse est un cours de rivière impétueuse très difficile à passer.
Ceux qui sont soucieux de bien faire ne pense pas à beaucoup parler.
Il ne faut jamais châtier en colère.
Qui bien conseille ne se rétracte point.
La pauvreté ne déshonore que lorsqu'elle est signe de paresse.
Si les lois règnent, il faut que les plus grands fassent joug.
Un chef doit, avoir soin des siens, puis de son honneur.
Les traîtres méritent d'être marqués et appelés par leurs noms.
Qui veut manger les brebis à son aise, il chasse le loup au loin.
Tel croit tromper son ennemi en jouant qui est trompé lui-même à bon escient.
Qui moquerie sème, moquerie recueille.
Qui ne peut porter une chèvre ne doit entreprendre de porter un bœuf.
Il faut répondre au fou selon sa folie, afin qu'il ne s'estime être sage.
Les yeux servent de mains à la curiosité.
La mauvaise honte fait parfois d'aussi lourdes fautes que l'impudence.
Ce qui est honnête à faire n'est pas indigne d'être demandé.
Sage patience vaut mieux que téméraires efforts.
La joie est la plus grande babillarde du monde.
Si tu es pauvre, n'ajoute pas à ta misère l'angoisse d'emprunter et de devoir.
Qui doit rendre compte au public ne saurait être trop avisé en ses affaires.
La présomption ruine la jeunesse.
L'homme juste souffre de ne pouvoir témoigner sa reconnaissance des bienfaits reçus.
Quand la peau du lion n'est pas assez longue, il y faut attacher celle du renard.
Mieux vaut être ignorant que d'apprendre d'un mauvais maître.
Le corps est la première peste de l'âme.
C'est une grande folie de se contenter de faire peur à un homme qui a moyen de se venger.
L'éloquence a le même pouvoir que les armes.
Il est plus aisé d'obliger les faibles que de résister aux puissants.
S'il est rare entre les hommes d'en trouver un vaillant, il est bien plus difficile d'en trouver un juste.
La force ne sert à rien où règne la justice.
Une vie malheureuse anime et excite le courage.
La mort des hommes heureux n'est pas grieve, elle est heureuse.
On s'imagine toujours pouvoir faire ce que d'autres ont fait.
Le bon citoyen ne doit avoir d'autre rempart que l'honnêteté.
La justice et l'équité sont choses divines.
L'immortalité est la chose que l'homme désire le plus.
Celui qui est pauvre malgré lui est le seul qui doive rougir de sa pauvreté.
L'amour du superflu naît de la fausse opinion du vulgaire.
La noblesse du sang donne ordinairement celle des sentiments.
Battre sa femme et ses enfants est commettre un sacrilège.
Le grand parleur ne parle que des lèvres et le silencieux parle du cœur.
Quand on injurie facilement on supporte aisément l'injure.
La volupté est l'appât le plus dangereux pour l'homme.
Il est plus honorable de commander à des gens riches que d'être riche soi-même.
Se louer soi-même est autant importun que se dépriser et se blâmer.
Se contenter de peu est une chose louable.
Les biens ne sont faits que pour en user.
Les besoins bornés rapprochent l'homme de la divinité.
Abandonner le soin de son bien, c'est s'exposer à prendre un jour celui des autres.
L'impatience ôte le mouvement aux hommes et les pousse au danger.