Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.
Les citations célèbres sur solitude.
1 — Notre citation préférée sur la solitude :
La solitude est douce, l'âme s'y berce dans ses rêves, disait Félicité Robert de Lamennais. Un écrivain et philosophe suisse, Johann Georg Zimmermann, a écrit : Dans la solitude chacun s'abandonne sans règle et sans loi à ses idées, et suit aveuglément son goût et son tempérament, son penchant et ses lumières. Voyez les bergers de ces vastes prairies ; l'un chante la beauté de la femme dont il est épris ; l'autre lui ramasse des fleurs ; celui-ci n'a d'autre plaisir qu'à observer les splendeurs de la nature. Tout homme, quand il est entièrement libre, a le droit inné de suivre son humeur. Les uns aiment le chant flatteur du rossignol, d'autres aiment les cris lugubres du hibou nocturne. Il est tel homme à qui vos éternelles visites déplaisent ; lui, pour se distraire, il reste en sa demeure, écrit un poème, ou tue des mouches.
Il faut la solitude pour retrouver l'équilibre que certaines personnes et compagnies nous font perdre. Dès qu'on met une rue, ou même moins, une maison, un mur entre le prochain et soi, on se soustrait à cette influence perturbatrice ; on reprend possession de soi-même.
La pensée est amie de la solitude, elle y gravite en paix vers son centre qui est Dieu, et s'il y a tant de désordre sur la terre, c'est qu'il n'y a personne qui réfléchisse souvent en soi-même.
La solitude est bonne pour oublier le train de ce monde, où c'est le plus souvent la queue qui conduit la tête, la force qui l'emporte sur l'esprit, la volonté qui précède l'intelligence, où c'est rarement le plus autorisé, le plus expert qui dirige, qui prononce, qui organise, qui exécute.
Les hommes dont le jugement est sain, et la volonté droite et ferme, ont conversé longtemps avec la solitude, elle leur a livré ses secrets et révélé le sens de bien des énigmes ; car c'est une science universelle que la solitude, et celui qui y a été initié de bonne heure connaît beaucoup de choses et a vécu beaucoup.
La mort à l'âge de la cinquantaine, et dans la solitude, c'est peut-être encore moins rude que le déclin au milieu d'un monde ironique et de soins rendus à regret.
