Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

La poésie française sur la femme.

La poésie française sur la femme

Le besoin d'aimer est l'apanage de la femme.

La femme veut être aimée sans raison, sans pourquoi ; non parce qu'elle est jolie, ou bien élevée, ou gracieuse, ou spirituelle, mais parce qu'elle est. (Henri-Frédéric Amiel)

Les poèmes et sonnets sur les femmes :

Poème : La femme.

Recueil : Sonnets et poésies (1864)
Ô compagne de l'homme et sa plus douce amie !
Femme qu'un Dieu d'amour mit sur notre chemin,
Et qui dans ce labeur qu'on appelle la vie,
Quand notre cœur faiblit, nous tendez votre main ;

Rester auprès de nous, car tout à vous nous lie ;
Sans vous notre bonheur est passager et vain ;
Et, lorsque nous souffrons, notre douleur s'oublie,
Si nos pleurs en tombant soulèvent votre sein.

Qu'un stoïque, insensible à mon enthousiasme,
À ses impurs dédains ajoute le sarcasme !
Ses coups n'atteindront pas votre front radieux.

Qui ne sait pas que Dieu vous a faite si belle
Que jadis plus d'un ange, épris d'une mortelle,
Pour mourir dans ses bras, a déserté les cieux ?

Armand de Flaux (1819-1883)

Poème : La poésie est une femme.

Recueil : Sonnets et poésies (1864)
J'étais enfant, la nuit régnait étincelante,
Je m'étais endormi sur le bord d'un chemin,
Quand, en songe, une vierge à mes yeux se présente,
Belle, fière et portant des palmes à la main.

Elle pencha vers moi sa tête ravissante,
Dit des mots inconnus dans le langage humain ;
Et puis je crus sentir sur ma bouche brûlante
Se poser un instant ses lèvres de carmin.

C'est bien loin, et pourtant les traits de cette femme,
Présents à mes regards, charment encor mon âme.
Souvent, la nuit, j'en rêve, et j'y pense, le jour.

Cette amante au front pur que mon cœur s'est choisie,
Ce bel ange aux ailes d'or, c'était la poésie.
Qu'elle soit, ô mon Dieu ! sensible à tant d'amour !

Armand de Flaux (1819-1883)

Poème : Les jolies femmes.

Recueil : Les quatre vents de l'esprit (1870)
On leur fait des sonnets, passables quelquefois ;
On baise cette main qu'elles daignent vous tendre ;
On les suit à l'église, on les admire au bois ;
On redevient Damis, on redevient Clitandre ;

Le bal est leur triomphe, et l'on brigue leur choix ;
On danse, on rit, on cause, et vous pouvez entendre,
Tout en valsant, parmi les luths et les hautbois,
Ces belles gazouiller de leur voix la plus tendre :

— La force est tout ; la guerre est sainte ; l'échafaud
Est bon ; il ne faut pas trop de lumière ; il faut
Bâmetir plus de prisons et bâmetir moins d'écoles ;

Si Paris bouge, il faut des canons plein les forts. —
Et ces colombes-là vous disent des paroles
À faire remuer d'horreur les os des morts.

Victor Hugo (1802-1885)

Poème : Une femme est l'amour.

Recueil : Poésies diverses (1843)
Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;
Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,
Elle élève le cœur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.

Courbé par le travail ou par la destinée,
L'homme à sa voix s'élève et son front s'éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son cœur s'adoucit.

Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l'attendre il faut se résigner.
Mais qui n'aimerait pas, dans sa grâmece sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?

Gérard de Nerval (1808-1855)

Poème : Les femmes sont fleurs.

Recueil : Le collier de griffes (1908)
Il y a des moments où les femmes sont fleurs ;
On n'a pas de respect pour ces fraîches corolles...
Je suis un papillon qui fuit des choses folles,
Et c'est dans un baiser suprême que je meurs.

Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ;
Je t'ai baisé le bec, oiseau bleu qui t'envoles,
J'ai bouché mon oreille aux funèbres paroles ;
Mais, Muse, j'ai fléchi sous tes regards charmeurs.

Je paie avec mon sang véritable, je paie
Et ne recevrai pas, je le sais, de monnaie,
Et l'on me laissera mourir au pied du mur.

Ayant traversé tout, inondation, flamme,
Je ne me plaindrai pas, délicieuse femme,
Ni du passé, ni du présent, ni du futur !

Charles Cros (1842-1888)

Poème : Je chante la femme.

Recueil : Sonnets et poésies (1315)
Elle a dans ses beaux yeux l'amour et son empire,
Aussi tout s‘ennoblit sous son regard charmeur ;
Devant une telle grâce on se retourne et l‘admire ;
Quand elle vous regarde on sent trembler son cœur.

On sent ses yeux fermés par la honte ou la peur,
Et de ne plus la voir le cœur tout bas soupire ;
L‘orgueil fuit devant elle et la colère expire ;
Oui, je chante la femme, je chante en son honneur.

La voir avant tout autre est la béatitude ;
La sainte humilité, la douce quiétude,
Renaissent dans le cœur de qui l'entend parler.

Quand sa bouche épanche un doux sourire,
Ne peut s‘imaginer et moins encor se dire,
Tant le prodige est fait pour nous émerveiller !

Dante Alighieri (1265-1321)

Poème : La femme et sa grâce infinie.

Recueil : Les poèmes et sonnets mystiques (1886)
Non, ne retranchez rien de sa fine harmonie :
Le trait serait plus pur, les poignets plus étroits,
Les seins plus accusés, elle y perdrait, je crois,
Et s'évanouirait sa grâce désunie.

Laissez-la comme elle est, vivante symphonie ;
La beauté qui nous touche a ses secrètes lois,
Une humble a je ne sais quel charme bien des fois,
Et tout prend chez la femme une grâce infinie :

Que j'aime son teint pâle ou faiblement rosé,
Et sa sveltesse, et sa féminine nature,
Les promesses sans fin de sa riche ceinture,

Ses mains, son sourire si doux, ce soleil reposé !
Ses défauts ont leur grâce, elle est plus elle-même,
Le vers faible se fond au charme du poème.

Jacques Villebrune

Poème : La belle femme au matin souriant.

Recueil : Les poèmes et sonnets mystiques (1886)
Elle est charmante, dans sa blanche mousseline,
La belle jeune femme, au matin souriant ;
Son fin visage clair est un doux Orient ;
L'aurore semble naître au front pur qui s'incline.

Telle une brume, autour de la jeune colline,
Comme un voile attendrit son astre scintillant,
Et la rosée en pleurs, au bel œil s'éveillant,
A prêté, fin éclat, sa perle cristalline.

Ses doux traits alanguis d'indécise couleur,
Ses regards étonnés dans leur fine pâleur,
Ont ce charme troublant d'une aube qui se noie ;

Et, sur sa délicate épaule et son beau sein,
Semble reluire encor la splendeur de la voie
Lactée, épanouie au fond d'un ciel serein.

Jacques Villebrune

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