Les citations et mots d'auteurs :
L'amour-propre persuade aisément à chacun que ce qu'il fait par décence, on le lui rend par justice.
L'amour-propre est quelquefois plus fidèle que l'amour.
Amour-propre : Grand luxe qui conduit trop souvent à se retrouver seul chez soi.
L'amour-propre est le plus souple et le plus ingénieux des protées : il se plie à tout, tire parti de tout, et ne dédaigne rien. Compagnon de l'enfance, il grandit avec l'homme, mais ne vieillit pas comme lui, car il survit à ses passions, et semble hériter de ses goûts. Dans la jeunesse, son thème favori est la grâce, dans l'âge mûr la raison, dans la vieillesse l'expérience. Par lui l'homme médiocre prétend au jugement, l'homme d'esprit au génie, et l'homme supérieur se croit universel. Lorsque les qualités manquent, il cherche à faire prendre le change sur les défauts. L'avarice s'appelle économie, la profusion générosité, la colère vivacité, la brusquerie franchise. Celui qui tirait autrefois vanité de sa force et de sa bonne santé, vous entretient aujourd'hui avec complaisance de sa délicatesse et même de ses souffrances ; il en trouve la cause dans un excès de sensibilité. Enfin, tel qui cachait son âge à quarante ans, l'augmente à quatre-vingt.
L'amour-propre se vexe de toute restriction dans l'éloge.
L'amour-propre est le plus subtil enjôleur de la conscience.
L'amour-propre fait sortir un colosse d'un œuf de fourmi.
L'amour-propre est un censeur âpre, rigoureux, soupçonneux et implacable.
L'amour-propre est le terrain propice au bon grain de la modestie et à l'ivraie de l'orgueil.
L'amour-propre est la soupape de l'âme, il ouvre le passage à tous les sentiments qu'elle renferme.
L'amour-propre est le talon d'Achille chez presque tous les hommes.
L'amour-propre, ce flatteur tyran, redoutez ses attraits, et vivez avec lui sans en être l'esclave.
L'amour-propre est le plus dangereux ennemi de la raison, c'est lui qui enfle l'orgueilleux, qui rend l'avare insatiable, qui échauffe le belliqueux, et qui assoupit le paresseux : il tient en main le gouvernail des actions humaines.
L'amour-propre et le défaut d'esprit gâtent souvent tout dans la société comme dans les affaires.
L'amour-propre le plus habile fait beaucoup de fautes contre ses vrais intérêts.
L'amour-propre est un courtisan qui dans le début conseille bien, et qui trop écouté, gouverne mal.
L'amour-propre dore si bien nos vices que nous les prenons pour des vertus.
L'amour-propre, toujours maître des hommes, corrompt les forts par l'orgueil et les faibles par la vanité.
L'amour-propre est un amour jaloux, délicat, ombrageux, plein d'épines, douloureux ; il veut tout sans mesure, et sans que tout lui échappe, parce qu'il n'ignore pas sa faiblesse. Il n'y a rien de si dangereux que de plaire dans le monde, l'amour-propre lui en est charmé, et on s'enivre de plaisir et de vanité.
L'amour-propre le plus fin est toujours dupe de la louange qui n'est qu'une fausse monnaie.
L'amour-propre est un instrument utile, mais dangereux ; souvent il blesse la main qui s'en sert, et fait rarement du bien sans mal.
L'amour-propre nous rend infiniment plus sensibles aux disgrâces qu'aux faveurs de la fortune.
Si vous voulez réussir auprès des femmes, obligez leur amour-propre : il est toujours reconnaissant.
La rivalité d'amour-propre est un stimulant qui décuple les facultés humaines.
Ôtez du monde l'amour-propre et l'intérêt, vous en ôterez presque tous les vices.
L'amour-propre est le sentiment le plus difficile à vaincre.
L'amour-propre est un caméléon, mais tyrannique, exigeant, susceptible, inquiet, mobile. Il faudrait substituer à l'égoïsme l'amour, et alors l'amour-propre deviendrait bienveillance, la vanité, respect de soi, la jalousie, modestie. L'humilité, voilà la vertu rare.
L'amour-propre n'est point une scélératesse, c'est un sentiment naturel à tous les hommes.