Les citations célèbres de Benjamin Constant :
Dès qu'il existe un secret entre deux cœurs qui s'aiment, dès que l'un d'eux a pu se résoudre à cacher à l'autre une seule idée, le charme est rompu, le bonheur est détruit. L'emportement, l'injustice, la distraction même, se réparent ; mais la dissimulation jette dans l'amour un élément étranger qui le dénature et le flétrit à ses propres yeux.
La cruauté contre les impies et les infidèles est un devoir sacré.
La nation n'a pas de rancune, mais elle a de la mémoire.
Les engagements sont sacrés, mais il faut savoir mettre un terme aux demandes. Elles ne sauraient se grossir chaque jour de prétentions individuelles, qui deviendraient enfin non moins impossibles à évaluer qu'à satisfaire.
Bien des gens veulent la conséquence sans songer au principe, et prétendent cueillir les fruits sans prendre soin de l'arbre.
Dès l'instant que je t'ai vu, un sentiment impérieux s'est emparé de moi : Ton visage, ton esprit, ton caractère, ton âme, tout m'a entraîné vers toi.
Unique centre de tous mes espoirs, de toutes mes pensées et de toutes mes joies, je n'ai d'autres projets que passer mes jours sur tes lèvres, je ne vis que pour toi.
Malheur à l'homme qui, dans les premiers moments d'une liaison d'amour, ne croit pas que cette liaison doit être éternelle ! Malheur à qui, dans les bras de la maîtresse qu'il vient d'obtenir, prévoit qu'il pourra s'en détacher ! Une femme que son cœur entraîne a quelque chose de touchant et de sacré.
L'amour, ce transport des sens, cette ivresse, cet oubli de tous les intérêts, je ne l'ai plus.
Les lois de la société sont plus fortes que les volontés des hommes.
On lutte quelque temps contre sa destinée, mais on finit toujours par céder.
La société m'importune, la solitude m'accable.
L'âme toujours active trouve du repos dans le dévouement.
Personne n'est tout à fait sincère ni tout à fait de mauvaise foi.
Il faut du temps pour s'accoutumer à l'espèce humaine.
Peu de gens m'inspire de l'intérêt ; or, les hommes se blessent de l'indifférence ; ils l'attribuent à la malveillance ou à l'affectation ; ils ne veulent pas croire qu'on s'ennuie avec eux naturellement.
Il en est des blessures d'amour-propre comme des autres, le temps qui passe en guérit la brûlure, puis l'on vieillit et tout ce qui a troublé perd de son importance, vu de loin et de haut.
On est si juste lorsque l'on est désintéressé !
Les sentiments que nous feignons, nous finissons par les éprouver.
Il faut se décider, agir et se taire.
Avez-vous songé que livrer les lettres d'une femme qui nous a aimé est une de ces perfidies dignes de l'homme le plus vulgaire ?
Jamais femme ne fut aimée comme je vous aime !
La timidité, cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l'âge le plus avancé.
L'arbitraire est au moral ce que la peste est au physique.
Chez moi le sentiment des convenances marche toujours de front avec celui de la vérité.
C'est un affreux malheur de n'être pas aimé quand on aime, mais c'en est un bien grand d'être aimé avec passion quand on n'aime plus.
J'éprouve un charme inexprimable à marcher en aveugle au-devant de ce que je crains.
Tendre mère ! Vous ne m'abandonnez pas, même en rêve.
La devise de tous ceux qui sont appelés à se mêler des affaires doit être : Fata viam invenient.
Une rupture peut-elle s'arrêter à l'amour et ne pas blesser l'amitié ?