Quand on se sent de nulle part, on a tendance à se faire des serments à soi-même.
Citation de Daniel Pennac ; Chagrin d'école (2007)
Quand on se sent de nulle part, on a tendance à se faire des serments à soi-même.
L'abus des serments est un constant aveu de l'insuffisance des promesses.
Qui ne croit pas au serment des autres est disposé lui-même à se parjurer.
Je n'aime pas les jeux de mots en matière sérieuse. On dit : Prêter un serment ! Serait-ce pour faire entendre qu'on en touche les intérêts ?
Le serment, dit le puriste, ne se donne pas, il se prête.
La plupart des serments d'amour ressemblent aux serments politiques, ils engagent jusqu'à la prochaine révolution.
Défions-nous de ceux qui offrent de se lier par une signature ou par un serment, deux choses qui n'ont pu être inventées que par des parjures.
On peut affirmer par serment qu'on aime, mais non qu'on aimera toujours.
Les serments des femmes, c'est sur le vent, c'est sur l'eau rapide qu'ils sont écrits.
L'amitié des grands, le soleil d'hiver et les serments d'une femme sont trois choses qui n'ont pas de durée.
Le serment de ne plus aimer est presque aussi raisonnable que celui d'aimer toujours.
Les serments des femmes ne les lient pas plus à ceux qui les ont reçus qu'elles ne tiennent elles-mêmes à leur vertu, qui n'est qu'un mensonge.
Dans la bouche d'une femme, une promesse devrait valoir plus qu'un serment. Mais que vaut un serment ?
Errements d'amour font oublier serments d'amour.
Un menteur est toujours prodigue de serments.
Les serments sont la fausse monnaie avec laquelle on paie les sacrifices de l'amour.
Une charmante jeune fille me disait hier : Sur la feuille d'une rose, un jour je gravai ces traits : « Quelque amant qu'on me propose, non, je n'aimerai jamais. » Ces mots j'achevais à peine, qu'un zéphyr, au même instant, emporta de son haleine et la rose et le serment.
Jurer est chose très facile... Depuis un demi-siècle seulement, que de serments on a prêtés et rompus !... Mais ne parlons que des serments d'amour, ceux-là sont plus gais, et pour les trahir on n'est pas indigne de pardon.
Les serments de l'amour sont toujours impunis.
Celui qui ne fait pas ce qu'il a promis avec serment, aura son péché pour lui ; et s'il jure en vain, c'est-à-dire pour des choses de peu d'importance ou sans avoir dessein d'accomplir ce qu'il promet, ce ne sera pas une excuse qui le justifiera.
N'assure rien avec serments, pas même la vérité.
Trahir un serment, c'est forfaire à l'honneur.
Rien de si vague et de si répandu dans le monde que le mot d'honneur ; c'est le serment des gens qui veulent prouver leur probité, mais quelle foi peut-on y ajouter, puisque c'est aussi le mot du guet des fripons.
Les serments, comme les personnes, perdent leur force en vieillissant.
La femme qui dit à un homme qu'elle l'aime, et qui refuse de le lui écrire, se réserve les moyens de l'abandonner et de le trahir plus tard ; c'est plus qu'un parjure, c'est un faux serment.
Un serment n'est qu'un mot emporté bien souvent par le vent.
Vous savez les serments, parfois les femmes les oublient... surtout quand elles sont jolies !
Les grands, les amants, trompent toujours de leurs serments.
Les serments, comme les personnes, perdent leur force en vieillissant.
Les serments des amoureux ne parviennent pas à l'oreille des dieux.