Les meilleures citations de Suzanne Curchod :
Le mariage réunit nos affections éparses, il met deux âmes en communauté de vie.
La politesse, savoir dire Madame et Monsieur, n'écorche point la bouche.
Le grand art du bonheur, c'est de substituer l'amour de la vertu à l'amour-propre.
Les gens d'esprit n'ont de l'esprit qu'avec ceux qui leur ressemblent.
La plaisanterie ne peut pas durer longtemps, car elle tient surtout à la surprise ; on ne saurait être surpris une heure de suite.
Une des choses que les hommes pardonnent le moins, c'est la contradiction de leurs opinions.
Le nom de vertu dans la bouche de certaines personnes fait tressaillir, comme le grelot du serpent à sonnettes.
Un acte de vertu jeté dans la société est à peu près comme ces pierres qu'on fait tomber dans un gouffre ; elles retentissent longtemps, quoiqu'elles aillent se perdre pour jamais.
Le vaniteux est plaisamment égoïste, il pense qu'il n'y a rien de plus important au monde que lui.
Le vaniteux tire vanité de tout, même de ses ridicules : on le méprise ; il s'admire.
Les talents font les hommes de mérite, comme les vertus font les hommes de bien.
Il vaut mieux faire très bien une seule chose que médiocrement un grand nombre de choses.
Le sot découvre un homme d'esprit, par un instinct d'antipathie, beaucoup plus promptement que l'homme d'esprit ne découvre un sot.
Un sot qui veut paraître un homme d'esprit a toujours recours à des moyens qui d'un homme d'esprit feraient un sot.
Toute querelle avec un sot est une perte inutile d'énergie et de bon sens.
Il vaut toujours mieux que nos réprimandes soient au-dessous de la faute qu'au-dessus.
La probité reconnue est le plus sûr de tous les serments.
La conscience a cet avantage qu'elle nous récompense même des sacrifices inutiles, tandis que les hommes ne nous savent gré que des réalités.
La vieillesse craint de soulever le voile de l'avenir qui cache sa tombe ; elle porte les yeux en arrière, parcourt d'un regard rapide les pages d'or de sa vie passée, et s'exclame, hélas, à regret : j'ai vécu.
L'adolescence méprise les jouets du passé, se contemple avec joie dans le miroir enchanteur de l'avenir, et dit : je vivrai.
L'enfance n'est heureuse que parce que, oubliant le passé, n'ayant aucune idée de l'avenir, elle voltige continuellement dans l'étroit sentier du présent, et dit : je vis.
Il est bien important d'occuper ses premières années, c'est le seul moyen de savoir employer les dernières.
Loin des personnes qui nous sont chères, toute demeure est un désert, et tout espace est un vide.
L'admiration, comme la flamme, diminue dès qu'elle n'augmente plus.
Se vanter sans être blâmé, c'est être l'agresseur de l'amour-propre d'autrui.
Rien de si agréable que les bêtises d'un homme d'esprit, rien de si absurde que l'esprit d'un sot.
Pour vivre heureux, il faut savoir borner ses désirs et modérer ses besoins.
Le merveilleux ne se perd jamais, la mémoire le retient toujours.
Être aimé n'est pas le bonheur, mais aimer est le véritable bonheur.
La conversation, pour être intéressante, doit être comme le jeu de domino, où l'on ne peut placer son numéro après son adversaire, à moins qu'il ne corresponde au sien.
Il faut un peu de timidité aux grandes vertus pour les rendre plus aimables.
Il n'y a rien d'absolu dans la morale, et en morale.
La vérité a un caractère que rien ne peut remplacer, et qui n'offense que ceux qui on tort.
D'un sentiment de pureté on tire toujours les plus grands effets prolongés.
Rien n'est si constant que l'expérience de soi, et rien n'est si commun que de ne vouloir pas y croire.
Les âmes douces ne vivent que de caresses et de démonstrations d'amitié ; être froid avec des personnes de ce caractère, c'est leur refuser le bonheur.
Il ne faut jamais négliger de se corriger d'un défaut.
La sévérité ne doit jamais être que l'effet de la réflexion.
Une véritable amitié est sur la terre le terme et la source de tous les plaisirs.
La plus grande duperie est de faire des prévisions pour l'avenir.
Rien ne gâte plus l'esprit que les lectures rapides, sans réflexion et sans attention.