On peut dans ce monde charmant rencontrer assez fréquemment gentillesse, grâce, enjouement, bon sens, esprit, raisonnement, don de parler, art de se taire ! Ce qu'on y trouve rarement c'est noblesse de sentiment, franche amitié, pur dévouement, bouche esclave de son serment, et fermeté de caractère.
Que le métier d'auteur est une douce chose ! Avez-vous du talent, vous êtes enviés, contrariés, injuriés, parfois même calomniés. Êtes-vous sans talent, à vos dépens on glose ; vous êtes honnis, bafoués, sifflés, hués et conspués. Que le métier d'auteur est une douce chose !
Vous êtes jeune, aimable et belle, que de raisons pour être épris de vous ! Mais un autre, sensible Adèle, a fixé vos destins par les nœuds les plus doux. Ah ! souffrez que je sois jaloux quand je ne puis jurer que je serais fidèle.
Tu dis toujours du mal de moi, et ton inimitié, sans doute, m'est sensible ; je veux, pour m'en venger, dire du bien de toi, et par malheur, cela m'est impossible.
Les vieillards, trop souvent, sont un ennuyeux livre que l'on est malgré soi forcé de feuilleter ; avec eux le secret de vivre est de savoir les écouter.
À chaque instant vous voir est un plaisir pour moi, mon cher voisin, je le sens ; mais peut-être devez-vous regretter de ne pas mieux connaître tout le bonheur qu'on trouve à vivre un peu chez soi.
L'homme en vain cherche à se connaître, son existence est un secret pour lui ; il ignorait hier, il ignore aujourd'hui, ce qu'il fut et ce qu'il doit être.
Cueille les roses nouvelles tant que brille ta fraîcheur, et souviens-toi, jeune fleur, que tu dois passer comme elles.
De ma maîtresse amie et compagne fidèle, à ses moindres désirs j'obéis sans regrets ; n'essayez point de me séparer d'elle : ne la voyant plus, j'en mourrais.
Il n'est d'heureux amour que l'amour partagé.
Des chagrins de l'amour l'amitié nous console.
Paris, pour qui sait vivre, est un séjour divin !
Tout est pardonnable en qui sait bien aimer.
On se voit, on s'aime, on se prend, on croit s'aimer toujours, on en fait le serment ; mais la passion la plus vive ne peut vieillir, et voilà justement pourquoi l'on peint l'amour sous les traits d'un enfant.
De deux maux évitons le pire.
L'amour marche souvent escorté du soupçon.
L'inquiétude, hélas ! n'est que l'amour lui-même. Heureux ou malheureux, on doit toujours trembler de perdre ce qu'on aime.
Toujours l'indulgence est prête à pardonner.
Le cœur n'est point las de dicter quand c'est l'amour qui fait écrire.
De la reconnaissance qui songe à s'exempter, sent qu'il serait ingrat.
Le véritable amour est la délicatesse ; le véritable amant n'est que l'amant discret.
Chez la femme, fière de ses attraits, l'amour-propre offensé ne pardonne jamais.
L'amant est-il absent, un autre le remplace.
On s'intéresse au sort d'un amant malheureux.
Rarement on s'amuse à pleurer pour autrui.
Fort rarement l'amour peut survivre à l'absence.
En confiant ses maux, on croit les adoucir.
Vivre toujours d'espoir, c'est vivre de chimère.
Dans la jeunesse, où tout paraît nouveau, comme on ne connaît rien, on se peint tout en beau.
Souvent le cœur n'a pas ce qu'il souhaite.