Je t'adore, mon amour, tu es ma beauté, mon paradis, je te prends violemment, follement, je te désire comme jamais femme n'a été désirée, tu es mon amour adoré, je prends ta bouche.
Nous lirons dans le même lit, au livre de ton corps lui-même, nous lirons le charmant poème des grâces de ton corps joli.
Le pré est vénéneux mais joli en automne les vaches y paissant, lentement s'empoisonnent.
Le fleuve est pareil à ma peine il s'écoule et ne tarit pas, quand donc finira la semaine.
Mes amours d'un instant valent des amours d'un siècle.
Je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable, et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à séduire par cent hommages le cœur d'une jeune beauté ; à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, des larmes et des soupirs l'innocente pudeur qui a peine à rendre les armes.
Il n'est d'important en amour que le premier contact avec la femme... et le dernier.
Passent les jours et passent les semaines, ni temps passé ni les amours reviennent.
Ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne.
Vienne la nuit sonne l'heure, les jours s'en vont je demeure.
Nous passerons de doux dimanches, plus doux que n'est le chocolat, jouant tous deux au jeu des hanches : le soir, j'en serai raplapla.
Les feuilles qu'on foule, un train qui roule, la vie s'écoule.
Je chante la joie d'errer et le plaisir d'en mourir.
J'ai souvent rêvé, que, pendant mon sommeil, un serpent se réfugiait dans mon sein pour s'y réchauffer. Éperdu d'horreur et de crainte par le contact de ses écailles glacées, je voulais le rejeter loin de moi. Mais il était si beau, il me regardait avec des yeux si doux et si tristes que je n'avais plus le courage de m'en défaire. Alors il se mettait à siffler langoureusement, comme pour me remercier, et je me rendormais le cœur attendri et troublé.
Un homme bien né se reconnaît à deux qualités : la galanterie et la bravoure.
Faut-il qu'il m'en souvienne, la joie venait toujours après la peine.
Il est des loups de toute sorte je connais le plus inhumain, mon cœur que le diable l'emporte et qu'il le dépose à sa porte n'est plus qu'un jouet dans sa main.
Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence qui nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige.
Les hommes ne se séparent de rien sans regret, et même les lieux, les choses et les gens qui les rendirent le plus malheureux, ils ne les abandonnent point sans douleur.
Mademoiselle, je ne vous ai pas plutôt aperçue que, fou d'amour, j'ai senti mes organes génitaux se tendre vers votre beauté souveraine, et je me suis trouvé plus échauffé que si j'avais bu un verre de raki.
Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire.
Quand on a le temps, on a la liberté.
Où va le pâle sourire de la lune qui me regarde écrire.
Le galop bleu des souvenances traverse les lilas des yeux, et les canons des indolences tirent mes songes vers les cieux.
De l'illimité et de l'avenir, pitié pour nos erreurs, pitié pour nos péchés.
La beauté n'est la plupart du temps que la simplicité.
On imagine difficilement à quel point le succès rend les gens stupides.
Ô bouches l'homme est à la recherche d'un nouveau langage auquel le grammairien d'aucune langue n'aura rien à dire.
Incertitude, ô mes délices, vous et moi nous nous en allons comme s'en vont les écrevisses, à reculons, à reculons.
Les grands hommes qui n'ont pas leur statue sont légion.
Douce poésie ! le plus beau des arts ! Toi qui, suscitant en nous le pouvoir créateur, nous met tout proches de la divinité.
Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie, souviens-t'en quelquefois aux instants de folie de jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur, mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur, et sois la plus heureuse étant la plus jolie.
Si je mourais là-bas sur le front de l'armée tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée, et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt un obus éclatant sur le front de l'armée, un bel obus semblable aux mimosas en fleur.
J'ai cueilli ce brin de bruyère, l'automne est morte souviens-t'en, nous ne nous verrons plus sur terre, odeur du temps Brin de bruyère et souviens-toi que je t'attends.
Que lentement passent les heures, comme passe un enterrement. Tu pleureras l'heure où tu pleures, qui passera trop vitement, comme passent toutes les heures.
Ô ma jeunesse abandonnée comme une guirlande fanée voici que s'en vient la saison des regrets et de la raison.
L'honneur tient souvent à l'heure que marque la pendule.
On peut être poète dans tous les domaines : Il suffit que l'on soit aventureux et que l'on aille à la découverte.
L'art, de plus en plus, aura une patrie.
Qui oserait dire que, pour ceux qui sont dignes de la joie, ce qui est nouveau ne soit pas beau ?
Il est grand temps de rallumer les étoiles.
Tous les hommes aiment avant tout la lumière, ils ont inventé le feu.
Un Picasso étudie un objet comme un chirurgien dissèque un cadavre.
On ne peut pas transporter partout le cadavre de son père.
Avant tout, les artistes sont des hommes qui veulent devenir inhumains.
Les tendres rêveries, les chants des poètes ne pouvaient lui offrir ce dont il avait réellement besoin : un sein pour reposer sa tête, un cœur qui battit d'amour contre le sien, et d'autres caresses encore.
Comme la vie est lente, et comme l'espérance est violente.