Croyez pas ces vieux imbéciles, j'avais une santé de fer ; je n'avais qu'un petit travers, j'avais le cœur un peu fragile.
Jean Ferrat ; Cœur fragile (1985)
Croyez pas ces vieux imbéciles, j'avais une santé de fer ; je n'avais qu'un petit travers, j'avais le cœur un peu fragile.
Aimer à perdre la raison, aimer à n'en savoir que dire, à n'avoir que toi d'horizon, et ne connaître de saisons, que par la douleur du partir, aimer à perdre la raison.
Le temps est ce qui meurt, l'espoir est ce qui naît.
Les escaliers montent ou descendent selon le sens où on les prend.
Au bout de mon âge qu'aurais-je trouvé, vivre est un village où j'ai mal rêvé.
Autant qu'il nous semble, raisonnable et fou, nous irons ensemble au-delà de tout.
Moi je ris doucement comme on rit aux enterrements, en me disant qu'au fond mourir, c'est ne plus s'arrêter de rire.
Je m'en vais comme je suis venu, un peu plus calme un peu moins nu.
Je meurs d'une petite fièvre, avec un prénom sur mes lèvres, et quelques souvenirs heureux, quelque part au fond de mes yeux.
Ils ont déjà mis leur costume, et leurs plus beaux souliers cirés, quand selon les us et coutumes, les cloches se mettent à sonner, chacun procède à sa manière, pour faire son vin ou ses enfants, mais c'est une toute autre affaire, de réussir un enterrement.
Le cœur battant la découverte, je veux dormir je veux mourir la porte ouverte.
J'aurai vécu sans avoir cru.
Quand on prend tout d'un cœur léger, il paraît qu'on vit sans danger.
C'est si peu dire que je t'aime.
Pouvoir chanter que c'est beau, c'est beau la vie.
Dans ce monde de misère le bonheur est vite enterré.