József Eötvös, baron de Vásárosnamény

Quelques mots sur l'auteur :

Photo de József EötvösÉcrivain et homme politique hongrois né le 3 septembre 1813 à Buda, József Eötvös, baron de Vásárosnamény, est décédé le 2 février 1871 à Pest en Hongrie. Eötvös occupe toujours une place de choix dans la littérature hongroise. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 36 pensées et citations de József Eötvös :

Quand on charge les citoyens d'impôts plus lourds en augmentant le nombre et le traitement des fonctionnaires, on affaiblit, pour un appui incertain, la seule base certaine de l'Etat, le consentement des citoyens. Ce n'est pas l'argent qu'il paie chaque année à ses fonctionnaires, mais celui qu'il laisse chaque année dans la poche des citoyens, qui assure la durée du gouvernement.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

La confiance en soi-même est l'une des premières conditions de toute grande action.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Une nouvelle pensée n'est le plus souvent qu'une vieille pensée sous une nouvelle forme.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

La force que peut déployer un peuple enthousiasmé pour la liberté est énorme, mais elle n'est irrésistible que lorsqu'on peut la régler. Sans l'ordre, la grandeur de la force et de l'enthousiasme ne fait qu'accroître la grandeur du désordre.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Pas d'éclat sans lumière ! La première règle que tout écrivain ne devrait pas perdre de vue.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Les hommes qui veulent être flattés, ne sont servis le plus souvent, que par de mauvais sujets et tel est hélas ! quelquefois le peuple aussi.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Puisque l'individu seul pense et que l'individu seul veut, il est évident que l'influence exercée par des partis sur les affaires publiques ne dépend que de l'influence qu'exercent sur eux des individus.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Dans la carrière du politique deux choses sont nécessaires : Savoir respecter ce qui mérite le respect et mépriser ce que nous ne pouvons respecter. Les jeunes politiques passent le plus souvent la juste mesure dans le premier sentiment, les vieux dans le second.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Tant que nous restons sur le terrain de la négation, nous pouvons compter sur un grand parti, même sur la concorde ; mais quelque nombreux que soit ce parti, il est impuissant et, en face d'une minorité faible en apparence qui se présente avec des principes positifs, il est toujours vaincu.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Puisque la foule est composée d'individus, il est naturel que nous ne pouvons compter que sur les qualités les plus ordinaires ; et, parmi ces qualités, hélas ! ne se trouvent ni le bon sens, ni la justesse de l'esprit, ni la reconnaissance.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

La durée d'un édifice ne dépend pas de sa forme ni de sa construction, mais de la solidité de sa base, du terrain sur lequel il a été élevé. Où la base manque, l'épaisseur des murailles ne fait qu'accroître le danger. Il en est de même de nos constitutions.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Seul l'égoïste n'a pas de consolation sur terre.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Celui qui commande à lui-même commandera aussi aux autres.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Un bon écrivain ne peut être que celui qui écrit pour exprimer ses pensées ; celui qui pense pour écrire, peut être un bon ouvrier, mais il ne sera jamais un vrai artiste.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Le but de tout art est d'exprimer le vrai dans une belle forme.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

L'un des premiers appuis de la vertu est l'estime de soi-même.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Il n'y a que deux choses que nous ne puissions acquérir par le travail et l'étude : dans la vie, c'est la délicatesse de conscience, et dans l'art, c'est le goût.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Tout fier que nous soyons de notre science, elle n'est qu'un flambeau à l'aide duquel nous pouvons éclairer une sphère étroite et quelques objets ; mais à tout notre horizon le soleil seul, qui est suspendu à la voûte du ciel, peut donner assez de lumière.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Quelque étendue que soit notre perspective, au-delà d'un certain point, notre œil n'aperçoit que le ciel ; est-elle donc si grande, la sagesse de ceux qui appellent néant ce que nous appelons ciel ?

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Dans tout discours, surtout chez les orateurs parlementaires, le difficile n'est pas de dire de belles et de grandes choses, mais de ne pas dire trop. Non ce qu'il dit, mais ce qu'il fait, atteste le vrai maître.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Exprimer de grandes vérités el de nobles sentiments de façon que tout le monde puisse les comprendre et se convaincre de leur réalité, c'est de quoi dépend l'effet grandiose d'un discours. L'arrangement des mots, la correction du discours et ces tours oratoires qui ont tant de prix aux yeux des critiques, manquent, le plus souvent, leur effet dans le forum. La place est trop grande et les auditeurs sont trop peu instruits pour saisir les beautés de détail. Pour qu'un discours entraîne le peuple, il faut avant tout qu'il soit non seulement un beau discours, mais aussi une belle action.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Dire tout ce qui rend notre pensée claire au possible mais pas un mot de plus, c'est le premier secret du style parfait.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

De même que la solidité et le grandiose d'un édifice ne dépendent pas de la dureté et de la grandeur des pierres ; de même l'effet et la durée des ouvrages littéraires ne dépendent pas de la perfection et du grandiose des parties, mais de ce que les parties, encore qu'elles vaillent peu en elles-mêmes, se trouvent les unes avec les autres dans une union indissoluble.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Il n'y a pas de défaut qui soit plus dangereux dans la carrière littéraire, et dont nous évitions plus difficilement les conséquences pernicieuses, qu'une extrême facilité.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Étudions les temps anciens et les grands écrivains des nations étrangères, mais ne les imitons pas. La semence, de laquelle, ailleurs, vient un bel arbre, croîtra peut-être dans notre terre, mais l'arbre, après avoir pris toute sa croissance, dépérira et mourra, et d'autant plus vite et plus sûrement qu'il était plus beau et plus grand dans son lieu natal.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Notre contentement matériel ou moral ne dépend pas de la grandeur de notre fortune, mais de la grandeur de nos besoins, et nos besoins croissent dans la mesure de nos facultés. Il se trompe donc, celui qui, confiant en ses facultés, se croit dispensé du travail ; en outre, plus nos facultés sont grandes, plus nous devons travailler à satisfaire aux besoins de notre âme, lesquels résultent de nos facultés. Le génie ne peut trouver son contente ment que dans un zèle infatigable.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Avant d'accepter une opinion quelconque, il est bon d'examiner toutes les raisons qui parlent en sa faveur ; mais c'est une grande faute si l'écrivain, pour la soutenir, énumère toutes les raisons qu'il peut invoquer. Il n'existe dans les questions douteuses que fort peu de raisons irréfutables ; donc avec les raisons augmentent toujours les objections et, qui plus est, le nombre des objections justes.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Il est plus facile d'imposer aux hommes une opinion que de les convaincre de sa justesse. Si dans des moments critiques ou dans des temps difficiles, lorsque à vrai dire personne ne sait ce qu'il vent, une pensée individuelle se manifeste comme une opinion arrêtée, elle devient l'opinion publique avec une rapidité quelquefois étonnante. Dans de tels moments la discussion ne conduit jamais à l'accord.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Le vrai mérite de l'écrivain n'est pas dans le nombre, mais dans la grandeur des pensées et, de plus, sa renommée n'est assurée que s'il exprime ses grandes pensées dans la forme la meilleure. Car, plus une pensée est juste, plus vite elle tombe dans le domaine public, et sa forme seule, dans laquelle elle a été dite, reste la propriété de l'écrivain.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Rares sont les hommes qui ne suivent que leur conviction ; une grande partie suivent leurs sentiments ; et la plus grande partie leurs intérêts. Par conséquent un gouvernement qui ne s'appuie que sur l'opinion est toujours faible ; plus fort est celui que soutiennent les sentiments du peuple ; le plus fort est celui dont le maintien est exigé par les intérêts.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

L'écrivain a l'avantage ou le désavantage que, non seulement ses actions, mais aussi ses pensées sont exposées aux regards des hommes.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

L'une des plaies de notre époque, et non des plus petites, est le nombre toujours croissant des hommes dits de génie, entendant, sous ce nom, non ceux qui, doués d'un esprit créateur et d'une puissance formatrice, en sont dignes et dont le nombre, même de nos jours, n'est pas grand, mais cette race dégoûtante qui, faisant profession de génie, porte un costume bizarre et ne s'applique à rien d'utile.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Nous pouvons, avec des mots, exprimer des pensées seulement. L'effet de toute description dépend de l'imagination du lecteur, et l'art de l'écrivain ne consiste qu'à la mettre en mouvement. Ceci explique l'effet que produisent les ouvrages d'écrivains célèbres, même lorsque ces ouvrages paraissent faibles. Le lecteur qui attend beaucoup de la lecture d'un livre, ne remarque pas que la grande partie de ce qu'il y trouve, est le produit de son imagination.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Le poète a, dans sa vie, des sentiments et des jouissances dont un autre homme n'a pas même l'idée. Mais s'il s'élève un orage et que les éléments soient irrités, l'éclat éblouissant de l'éclair, le puissant rugissement du tonnerre, les sombres nuages qui frangent les rayons du soleil, l'arc-en-ciel qui, après l'orage, s'étend sur le ciel, ne sont-ils pas également d'une beauté majestueuse ? Mais est-ce que celui qui jouit d'un jour pur et serein, soupire après ces grandioses beautés de la nature ?

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

La poésie n'est pas telle que la fleuraison d'un champ. Celle-ci se développe sans soin et il ne lui faut que la lumière et la chaleur du soleil pour étaler toute sa beauté. – La nature, à ceux-là mêmes qu'elle a le plus enrichis de ses dons, ne donne que la possibilité de devenir artistes ; mais un sérieux et long travail et une ferme persévérance sont nécessaires pour qu'ils le deviennent effectivement ; et de ceux dont le front est ceint de lauriers toujours verts et dont tout le monde civilisé reconnaît les mérites, il n'y en a pas un qui ne doive sa couronne seulement à sa bonne fortune et non à son propre travail.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Je suis convaincu que l'une des principales causes de nos erreurs scientifiques est dans cette facilité avec laquelle des hommes qui se sont occupés longtemps des sciences et qui ont acquis une certaine renommée sont capables d'expliquer différemment un fait et de tirer des mêmes prémisses les conclusions les plus différentes sous beaucoup de rapports. Peut-être, nous se rions plus près de la vérité si l'intelligence humaine avait un peu moins de pénétration.

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

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