Il n'y a pas de meilleur ami que sa propre mère.
Si tu apprends tout pendant que tu es jeune, tu n'auras plus de questions à poser quand tu seras vieux.
Quand on a trente ans, on n'épouse pas un homme qui en a vingt !
L'amour est une chose qui ne se commande pas.
La connaissance est toujours un butin.
Quand le crépuscule est paisible et doux, quand tout est silencieux et muet, chaque bruit, chaque froissement de feuille qui tombe, semble étrangement sonore et vous fait tressaillir ; mais on s'engourdit bientôt dans le silence qui étreint la terre entière et oppresse les poitrines. Ces minutes divines favorisent l'envol des pensées délicates et épurées, mais elles sont fragiles et fines comme des toiles d'araignée et les mots sont impuissants à les fixer. À peine apparues, elles s'évanouissent, telles les étoiles filantes, en brûlant l'âme qu'elles caressent, et alarment à la fois d'une vague nostalgie.
Je suis effroyablement seul, je n'ai personne au monde ! On se tait, on se tait longtemps, puis un beau jour, tout se met à bouillonner dans l'âme et cela déborde... Dans ces moments-là, je serais capable de parler à un arbre, même à un caillou.
On ne peut pas vivre de la conscience d'autrui.
Pour un artiste, la liberté est aussi indispensable que le talent et l'intelligence.
Le meilleur est toujours dans une seule minute.
On m'a tant humilié que, si Dieu avait été témoin de la chose, il en aurait pleuré.
Ne rien vouloir, c'est déjà une volonté.
Parfois le mensonge exprime mieux que la vérité ce qui se passe dans l'âme.
Les anges sont les serviteurs de Dieu, et les fonctionnaires sont les valets de Satan !
Le fonctionnaire, c'est le méchant polisson qui a la garde et qui abuse de toutes les lois.
Les lois, ce sont les coutumes. Les gens vivent en commun et ils se mettent d'accord pour reconnaître que telle ou telle manière d'agir les uns envers les autres est la meilleure, qu'elle deviendra une coutume, une règle, une loi ! Ainsi, par exemple, les enfants qui se réunissent pour jouer se concertent d'abord pour mener le jeu de telle ou telle façon ! Eh bien, la loi, c'est un accord entre grandes personnes !
Le fonctionnaire est un homme qui vit des lois et qui les dévore !
Tous ceux qui, par désobéissance, violent les commandements de Dieu, seront punis ; les malheurs et la ruine s'acharneront sur leur maison.
Quand les hommes se sont livrés au péché, Dieu provoque le déluge ; quand ils pèchent de nouveau, Dieu les réduit en cendres et leurs villes aussi sont détruites ; Dieu châtie les hommes par le froid et par la famine. C'est le glaive toujours suspendu au-dessus de la terre ; c'est le fléau des pécheurs.
Les grandes personnes sont méchantes. Agis selon ton cœur d'enfant. Attends que le Seigneur t'indique ta mission et te montre ton sentier. As-tu compris ? Quant aux fautes des autres, ce n'est pas ton affaire. C'est à Dieu à juger et à punir, c'est à lui et non à nous !
Tous les péchés des parents s'effacent dans leurs larmes.
Dans la vie ce n'est pas la force qui importe, c'est l'adresse ; tu peux être aussi fort que tu voudras, un cheval sera toujours plus fort que toi.
Napoléon, c'était un malin qui voulait conquérir l'univers pour qu'ensuite tout le monde vive de la même manière, sans maîtres ni fonctionnaires, sans distinction de classes, tout bonnement. Les noms également auraient été les mêmes pour tous. Et il n'y aurait eu qu'une seule religion. Évidemment, c'était une idée stupide ; il n'y a que les écrevisses qu'on ne peut distinguer entre elles. Les poissons, eux, sont tous différents et le silure et l'esturgeon ne sont pas plus camarades que le hareng et le sterlet ne s'aiment.
Il y a des nobles qui sont bêtes comme des sacs et gardent en eux tout ce qu'on y met.
Un maître comme ma mère valait dix ouvrières.
Si un chien se précipite sur toi, regarde-le dans les yeux et il te laissera tranquille.
Je n'ai plus besoin de mes yeux, j'ai vu tout ce qu'on peut voir au monde.
Quand un membre de ta famille te châtie, ce n'est pas une humiliation, mais une leçon !
Un homme sans défauts a au moins une qualité, celle d'être bien défini.
Pour un vieux, la patrie c'est là où il fait chaud.
Avoir du talent, c'est avoir foi en soi-même, en ses propres forces.
Les gens ne cessent de chercher, ils veulent toujours trouver mieux.
Un homme gai est toujours aimable.
Contre les poux, il faut se laver souvent et prendre des bains de vapeur de menthe. Si les poux sont sous la peau, mélanger une cuillère à soupe de graisse d'oie tout à fait pure, une cuillère à thé de sublimé et trois grosses gouttes de mercure, brassez-le sept fois dans une soucoupe avec un tesson de faïence et frottez-vous avec cette pommade. Surtout n'allez pas employer une cuillère de bois ou d'ivoire, car le mercure serait perdu, et ne prenez ni cuivre ni argent : c'est dangereux !
Il n'est pas donné aux hommes de voir Dieu, ils seraient frappés de cécité. Les saints, eux, peuvent le contempler face à face. Par contre, les anges se montrent aux gens qui ont l'âme pure.
Dieu donne à chacun selon ses mérites ; aux uns il accorde de la joie, aux autres il envoie du chagrin. Et tout est si bien arrangé que les anges, comblés d'allégresse, battent des ailes et chantent perpétuellement : « Gloire à Toi, Seigneur, gloire à Toi ! » Le bon Dieu, lui, se contente de sourire, comme s'il leur disait : C'est bon, c'est bon !
Tous les hommes sont égaux devant Dieu.
Il n'y a au paradis ni automne ni hiver, et les fleurs ne se fanent jamais. Autour du Seigneur, les anges volent et tourbillonnent comme des flocons de neige ou des essaims d'abeilles ; on dirait des colombes blanches qui descendent du ciel sur la terre pour remonter encore raconter à Dieu tout ce qui se passe dans ce monde.
Les journées de querelles, de chagrins, de disputes s'achèvent toujours par d'interminables oraisons.
Grand-père a connu dans sa jeunesse la grande misère, maintenant qu'il est vieux, il est devenu avare et préfère l'argent à ses propres enfants ! Il aime ce qui ne lui coûte rien !
La tristesse et la joie vivent côte à côte chez certains êtres ; elles sont presque inséparables et se succèdent avec une rapidité incompréhensible.
Dénoncer n'est pas se justifier. Le rapporteur doit être châtié le premier.
La vie obscure d'une « race stupide » est par trop fertile en cruauté.
Il y a beaucoup de règlements chez nous, mais point de justice ni de vérité.
La sagesse de la vie est toujours plus profonde que la sagesse des hommes.
Jamais un riche ne se réjouit d'aussi bon cœur que ne peut le faire un pauvre.
Quel beau métier que d'être un homme sur la terre !
Les méchants ne savent pas ce qu'est l'ennui.