Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Les citations de Jean Dutourd.

1 — Qui est Jean Dutourd ?

Photo de Jean Dutourd Biographie courte : Romancier, essayiste, journaliste, critique et écrivain français né le 14 janvier 1920 à Paris, Jean Gwenaël Dutourd est élu à l'Académie française le 30 novembre 1978, il décède à l'âge de 91 ans le 17 janvier 2011 à Paris. Résistant et évadé à deux reprises, il commence sa carrière après-guerre dans les journaux. Il y écrira toute sa vie, dans le quotidien France-Soir en particulier, où il est éditorialiste pendant trente ans. Jean Dutourd est l’auteur de 70 romans et essais, dont Au bon beurre publié en 1952, portrait au vitriol d'une famille de crémiers pendant l'occupation allemande qui rencontre un grand succès et remporte le prix Interallié. (Source : Wikipédia)

2 — Les 147 pensées et citations de Jean Dutourd :

Les infidélités des femmes sont plus graves que celles des hommes. L'homme infidèle n'oublie pas celle qu'il trompe ; la femme infidèle trompe lorsqu'elle a oublié.

Jean Dutourd - Les horreurs de l'amour (1963)

Soyez forts, soyez braves, ayez de l'honneur, ne vous perdez pas en querelles idiotes, choisissez de mourir debout plutôt que de vivre à genoux, méritez la liberté par votre énergie et votre travail.

Jean Dutourd - Le septennat des vaches maigres (1984)

La tristesse est la marque du diable, la gaieté est celle de Dieu.

Jean Dutourd - Les matinées de Chaillot (1978)

Dans ma vie, j'ai toujours eu des tas de tuiles, des tas d'embêtements, des tas de drames, mais je ne jamais perdu ma gaieté. Peut-être est-ce cela, le bonheur, cette chaleur, cette force intérieure qui fait qu'on peut traverser toutes sortes d'abominations sans perdre sa bonne humeur.

Jean Dutourd - Les choses comme elles sont (1978)

Tout est nu sur la terre, hormis l'hypocrisie.

Jean Dutourd - Les œuvres romanesques (1979)

L'imbécile vit dans l'hypocrisie comme le poisson dans la mer. Essayez de l'en tirer, il suffoque, se débat et crie si fort au cynisme que ses frères ameutés accourent à force d'ailerons et vous croquent en deux minutes.

Jean Dutourd - Le complexe de César (1946)

Dans les amours qui ne tiennent pas compte du temps, dans les cœurs qui se trouvent malgré le formidable obstacle des années, les âmes sont encore plus proches que les corps.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Des liaisons peuvent durer longtemps malgré les malentendus qui les dégradent, grâce à la présence des partenaires ; elle les dissimule, elle les noie dans le courant de la vie ; passant de longs moments ensemble, causant, partageant de petits sentiments ou de petits espoirs, chacun voit en l'autre une quantité de nuances ; or ce sont les nuances qui attachent et ce qui, dans un être, nourrit l'amour ou l'amitié, c'est la complexité.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Faire parler un homme politique sur ses projets et son programme, c'est comme de demander à un garçon de restaurant si le menu est bon.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Il en est des idées comme des vêtements, comme des objets, comme de tous les biens : il faut en être économe si l'on veut être riche.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

Le plaisir vient comme un voleur. C'est une aubaine ; c'est la vie qui soudain cesse de grimacer et vous sourit. Malheureusement l'homme ne sait jamais la valeur réelle des choses. Il compte pour rien une rencontre dans la rue, suivie d'une conversation charmante, alors que ce souvenir se gravera profondément en lui et resurgira peut-être tout seul au temps de la froide vieillesse. Il compte pour rien une jolie fille qui l'aime à la folie pendant quarante-huit heures. Mais il dépense des fortunes dans des restaurants où il est rassasié après les hors-d'œuvre, il entretient une femme mûre qui est acariâtre et qui le trompe.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

La plus jolie fille du monde, si elle n'entre pas dans une de ces trois catégories : les emmerdantes, les emmerdeuses et emmerderesses, n'a guères de chances avec les hommes, même si elle triomphe dans la blanquette de veau et la timbale de rognons. Les hommes ont besoin de distraction et non pas de respect. Or il n'y a qu'un moyen de les distraire, éprouvé depuis le commencement du monde : Les emmerder.

Jean Dutourd - Les matinées de Chaillot (1978)

Il faut bien l'avouer : le travail est ennuyeux, le travail est fatigant, même pour les femmes — toutes les ouvrières et toutes les paysannes vous le diront. Elles travaillent depuis dix mille ans et savent à quoi s'en tenir sur l'égalité des sexes.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Je suis toujours surpris quand je vois un avocat adversaire de la peine de mort. Si une catégorie d'individus devait y être favorable, c'est celle-là. En effet, quelle est la gloire suprême pour un avocat ? C'est, par son talent, de « sauver la tête » d'un scélérat chargé de crimes.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

La pensée n'est pas une fleur de serre, une plante solitaire que l'on cultive dans une tour d'ivoire. Elle n'est foisonnante et vivace que lorsqu'elle jaillit au contact de la vie et du monde.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

La trahison ne signifie nullement qu'on n'est plus aimé. Peut-être est-elle le dernier stade de l'amour : elle en clôt le cycle.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Il y a des sottes, bien plus qu'on ne croit, qui gâchent leur jeunesse à se faire des contes de fées et qui passent le reste de leur vie à manger du pain sec.

Jean Dutourd - Les mémoires de Mary Watson (1980)

Le journalisme est une bénédiction parce qu'il faut remettre sa copie à l'heure et qu'il y ait le nombre de feuillets voulu. Si la muse est introuvable, tant pis, on doit marcher. Commencer son papier n'importe comment, continuer à l'aveuglette. Et, à la fin, on s'aperçoit avec ravissement que la muse était là quand même, que tout s'est ordonné chemin faisant, que le seul fait de s'y être mis a déclenché le petit miracle de l'écriture.

Jean Dutourd - Contre les dégoûts de la vie (1986)

Le drame des vieillards d'aujourd'hui est que nul n'a besoin d'eux, ce qui les enfonce, les pauvres, dans leur vieillesse et leur solitude.

Jean Dutourd - L'Académie par un des 40 (2023)

Les nabots ont une majesté innée que leur vivacité exalte, et dont les personnes de hauteur normale se vengent en prétendant qu'ils rachètent leur nanisme par de l'arrogance.

Jean Dutourd - Ça bouge dans le prêt-à-porter (1989)

Le plus bel ornement d'une jeune fille est sa pudeur.

Jean Dutourd - Le crépuscule des loups (1971)

Il faut qu'un père auprès de ses enfants soit une chose pesante, encombrante, qui inspire de la crainte, qui rend la vie simple et heureuse dans la mesure où il ordonne sans cesse.

Jean Dutourd - L'école des jocrisses (1970)

C’est grâce aux petits exemples qu'on s'élève aux grandes vérités.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

On a tous rencontré ce que les élèves rencontrent lorsqu'ils vont à l'école : la vie véritable, c'est-à-dire des gens avec lesquels on est en compétition. Non pas en compétition pour avoir de bonnes notes, mais en compétition pour vivre.

Jean Dutourd - Les choses comme elles sont (1978)

De nos jours, rien n'est plus dangereux que le travail. Il faut être un fainéant pour jouir des avantages de la société actuelle et vivre à peu près gratis. Si j'avais pour deux sous d'intelligence, ou le sens de mon intérêt, j'arriverais à être malade cinq mois par an, je me ferais mettre au chômage judicieusement ; avec les relations que j'ai, je réussirais bien à me faire attribuer quelque petite pension d'invalidité pour avoir raté une marche en montant mon escalier, pension dont le pourcentage grossirait avec le temps, comme de bien entendu !

Jean Dutourd - La grenade et le suppositoire (2008)

Le fort en thème sait tout ce qu'il faut savoir. La vraie culture commence au-delà — ou en deçà. Elle porte sur ce qui est inutile, sur ce qui est, d'une certaine façon, folklorique.

Jean Dutourd - Le carnet d'un émigré (1973)

On ne vit qu'une fois, et c'est dans la jouissance qu'il faut être le plus audacieux.

Jean Dutourd - Le complexe de César (1946)

Il faut être amoureux de la vérité au point d'interrompre à jamais des sensations délicieuses pour les consigner.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

J'ai toujours eu le sentiment quand j'écris, même des conneries, que Dieu est derrière moi, qu'il lit par-dessus mon épaule. J'écris pour lui d'abord, il est mon premier lecteur.

Jean Dutourd - Le mauvais esprit (1985)

Dans les légendes le Diable joue toujours cartes sur table. C'est un compagnon singulièrement honnête. Du plus loin que le regard porte, on le voit arriver avec ses gros sabots. Il a le sourire commercial, une plume de coq au chapeau, une belle cape rouge vermillon et une moustache à la Guillaume II. Impossible de se tromper. Impossible de le prendre pour un autre.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

Les Parisiens sont odieux avec leur genre de mépriser le reste du monde et singulièrement la province.

Jean Dutourd - Un ami qui vous veut du bien (1981)

Quand on croit être très malin, on ne fait que des bêtises.

Jean Dutourd - Les mémoires de Mary Watson (1980)

Les définitions sont des flacons bien incommodes ! Tantôt l'essence qu'on prétend y isoler en déborde, et tantôt elle n'en occupe que le fond, où elle ne tarde pas à s'éventer.

Jean Dutourd - Avec Marcel Schneider (2005)

Qu'elle soit bonne, qu'elle soit mauvaise, cela n'a pas grande importance, la critique se prend au poids — quatre pages d'engueulades valent mieux que trois lignes de louanges.

Jean Dutourd - Le mauvais esprit (1985)

Il vaut mieux être juste et passer pour injuste que le contraire.

Jean Dutourd - La chose écrite (2009)

Certaines personnes jouissent du pouvoir de simplification. C'est le fait d'une grande sagesse ou d'un manque complet d'imagination.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Le travail porte en soi-même sa récompense qui est un surcroît de travail.

Jean Dutourd - L'âme sensible (1959)

Il faut feindre d'être jaloux quand on ne l'est pas, et feindre de ne l'être pas quand on l'est.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

La littérature est la richesse suprême. Moi qui n'ai jamais assez d'argent pour m'acheter une cravate, si j'ai envie du château de Versailles, je le décris et cela ne me coûte pas un sou. Quelquefois même, cela me rapporte.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Le plus beau destin pour un écrivain, c'est de se déguiser en courant d'air. J'entends par là écrire de si bons livres, si clairs, si raisonnables, que tous les critiques les comprennent de travers. Cocteau se déguisait parfois en courant d'air, mais il prenait soin de peindre le courant d'air en bleu.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Il n'est pas d'écrivain à ma connaissance qui ne cherche un tant soit peu la nouveauté dans son propos ou dans sa manière. C'est le seul moyen de tirer de l'amusement de l'écriture qui est un métier d'enfer. Le plus épais des feuilletonistes, le plus mécanique des fabricants de vaudevilles n'est jamais à l'abri du désir de se renouveler.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Le jargon, qui consiste à remplacer de vieux mots français devenus artistiques à force d'ancienneté par des pédantismes ou des mots étrangers, est un vandalisme de même nature que de recouvrir de peinture caca d'oie des fresques de Raphaël.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Il faut flanquer des coups à sa phrase jusqu'à ce qu'elle cesse d'être de mauvaise humeur. Qui aime bien châtie bien. Plus on aime sa phrase, plus on doit être impitoyable.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

La morale est un produit pour pays pauvres et arriérés. Les élites occidentales ont eu une inspiration, elles ont inventé un objet inutile pour les peuples qui ont tout : le bonheur.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

L'Histoire est pleine de ganaches travesties en héros, pleine de héros interchangeables.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Il est heureux que les chiens n'aient pas la parole. Ils demanderaient le droit de vote et, qui sait ? S'ils aboyaient très fort, peut-être le leur accorderait-on.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

L'humanité infantile dont a accouché la société scientifique et industrielle après la dernière guerre est une chose inédite dans l'histoire de la terre.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Le temps perdu à bâiller ne se retrouve jamais.

Jean Dutourd - L'âme sensible (1959)

Les Français ne deviennent un peuple si méchant (et un si méchant peuple) que parce qu'il y a de moins en moins de travailleurs manuels. Tout le monde est rond-de-cuir. Et le rond-de-cuir est un animal immonde, un atroce petit-bourgeois au sens du XIXe siècle. Quelle tristesse, tous ces honnêtes ouvriers, ces artisans intelligents et heureux qui deviennent de méchantes gens parce qu'ils ne se servent plus de leurs mains !

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Les condamnations sans appel sont toujours prononcées au milieu des éclats de rire de l'assistance.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)
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