Le passé me rend poltronne pour l'avenir.
Adieu, mon amour, adieu ; sur toute chose, ne t'inquiète plus de mon silence, et sois bien sûr que ce ne sera jamais moi qui aurai tort. Songe que tu es toujours présent à mon cœur et à ma pensée, et toujours de moitié dans le bien et le mal qui m'arrive. Ainsi, si je tombe malade loin de toi, tu le sauras bien vite, et si je meurs, mon dernier soupir sera pour toi.
Je t'aime mille et mille fois mieux qu'on n'a jamais aimé.
L'amour est un grand faiseur de miracles, il métamorphose tout chez un être.
Avoir souvent de tes nouvelles est un besoin plus pressant pour moi que celui de respirer.
Je n'aime pas à te voir d'autres chagrins que ceux que je te donne. Je voudrais être toujours la maîtresse de ta destinée, afin de te faire un sort digne d'envie, et, à ça près de quelques petites taquineries qui te désespèrent souvent sans raison, tu mènerais une vie fort douce. J'éloignerais de toi ce vilain Morphée, qui te tient si fortement sous son empire, et qui te rend si stupide.
Oui, mon amour, je te pardonne tes maussaderies passées, présentes et futures. Je souffre trop quand il faut te bouder, et je trouve bien mieux mon compte à t'aimer et à te le dire.
Tu ne seras pas plus tôt loin de moi, que tu désireras y revenir, et je te promets d'avance que tu seras toujours bien reçu.
La meilleure manière de conserver un homme est de lui donner la clef des champs.
On ne brave pas impunément le soleil et ses rayons ; on a beau avoir une bonne tête, elle n'est point à l'épreuve du feu.
Adieu, mon cœur. Ta dernière lettre m'a fait un plaisir que je ne peux t'exprimer ; elle me peint si bien ta tendresse et ton amitié, qu'il me semble que je n'en peux plus douter sans la plus noire ingratitude ; aussi je sens que je t'aime toujours davantage chaque jour, et qu'il est de ma destinée de t'aimer de même jusqu'à mon dernier soupir.
Adieu, mon cœur ; aime-moi si tu veux, ou plutôt si tu peux ; mais songe seulement que rien dans le monde ne t'aime et ne te chérit comme moi, et que je n'estime la vie qu'autant que je la passerai avec toi.
Ne me hais pas, mon amour, parce que je t'aime trop. Aie pitié de ma faiblesse, ris de ma folie, et qu'elle ne trouble jamais la paix de ton cœur. Je suis aujourd'hui accablée de ma honte et de mes remords ; je pense à toutes les marques d'intérêt, d'amitié et d'amour que tu m'as données depuis que je te connais, et que tu me donnes chaque jour, et je me trouve un monstre d'ingratitude. Je sens que tu ne te plains pas assez, et que les noms que tu me donnais hier dans ta colère, sont encore trop doux pour moi ; mais prends patience, mon amour ; je veux, à force de t'aimer, effacer tous mes torts : ma jalousie et mon humeur ne tiendront point à l'idée qu'elles peuvent altérer un instant ton bonheur. Va, sois libre comme l'air, abuse si tu veux de ta liberté, et je l'aimerai encore mieux que de te faire sentir le poids d'une chaîne trop pesante. Je veux que ta volonté seule te guide vers moi, et que nul égard, nulle complaisance ne t'y porte ; je ne peux pas être heureuse à tes dépens.
Rien n'est si triste qu'un vieux qui tient un doux langage. Quand il nous fait les doux yeux, l'on n'en aperçoit que mieux son âge, son âge, son âge.
En vain le philosophe songe à découvrir la vérité ; tout n'est ici-bas que mensonge, erreur, folie : obscurité.
J'aime la simplicité et le naturel qui tient lieu de grâce et d'amabilité, il n'y a que les prétentions qui nous rendent ridicules.
Vous et moi nous ne voyons pas des mêmes yeux, nous ne sentons pas de même, ce qui fait que nous avons autant de peine à nous entendre que si nous parlions deux langues différentes.
Il y a de ces jours nébuleux où l'on voit tout en noir.
Ne doutez jamais de mon amitié, si vous ne voulez pas que je doute de la vôtre.
Ce n'est qu'avec du secret qu'on fait de grandes choses dans le monde des affaires.
La tranquillité de ma vie est attachée à la santé des gens que j'aime et à leur bonheur.
Je suis persuadée que notre bonheur est en nous-même, et qu'avec de la raison et de la philosophie, on n'est point malheureux dans ce monde, ou très difficilement.
Il faut toujours nous croire heureux malgré les coups du sort, malgré nous-mêmes, et prendre notre parti sur ce bonheur parfait qui ne peut exister.
Si l'on ne quittait jamais nos amis, on éprouverait pas le plaisir qu'on a de les revoir après une longue absence.
Si l'on n'était jamais malade, on ne sentirait point le prix de notre santé.
Il n'est pas de plaisir sans peine, et souvent la somme des peines dépasse celle des plaisirs.