Les 108 pensées et citations de Gustave Le Bon :
La morale s'apprend seulement par la pratique.
Canalisée par une bonne méthode, l'intelligence la plus faible arrive à progresser.
On ne se conduit pas avec son intelligence mais avec son caractère.
L'intelligence fait penser ; la croyance fait agir.
Les foules ne créent pas l'opinion mais lui donnent sa force. Une opinion populaire devient vite contagieuse.
Le foule comprend rarement quelque chose aux évènements qu'elle accomplit.
Le jugement sans volonté est aussi inutile que la volonté sans jugement.
La discipline qui n'a pas d'autre soutien que la peur des lois n'est jamais bien sûre, et une société qui ne repose que sur le gendarme n'est jamais bien solide.
La discipline peut remplacer bien des qualités ; aucune ne remplace la discipline.
La hardiesse sans jugement est dangereuse ; le jugement sans hardiesse, inutile.
Mariage de raison ou fantaisie passagère, voilà parfois les formes de l'amour !
L'intolérance des opinions est plus forte que la tolérance parce que la première est d'origine affective et la seconde d'origine rationnelle.
La souris ne peut engendrer qu'une souris.
Dans une bouche qui sait se taire une mouche ne saurait entrer.
L'avenir est contenu dans le présent comme le chêne l'est dans le gland. Le temps fait sortir le chêne du gland, mais ne le crée pas.
La nourriture intellectuelle donnée par l'instruction est comparable à la nourriture matérielle. Ce n'est pas ce qu'on mange qui nourrit, mais seulement ce qu'on digère.
L'intelligence et les sentiments sont des compagnons inséparables, mais qui, depuis l'origine des âges, ont rarement réussi à s'entendre.
On ne peut venir à bout des femmes ni par force, ni par préceptes : ce sont des êtres indomptables.
L'aptitude à réfléchir implique toujours l'aptitude à l'attention.
À quoi sert l'étude des livres à celui qui est naturellement dépourvu d'intelligence ?
Une entente sans écrit vaut mieux qu'un écrit sans entente.
La raison cherche la vérité, la croyance incarne nos désirs, c'est pourquoi l'homme préférera toujours la croyance à la connaissance.
En matière de sentiment, l'illusion crée vite la certitude.
De tous les biens, la science est le plus grand, parce qu'on ne peut ni l'enlever à autrui, ni l'acheter, et qu'elle est impérissable.
Les sentiments simulés finissent quelquefois par devenir des sentiments éprouvés.
Une illusion tenue pour vraie agit comme une vérité.
Le milieu crée nos opinions ; les passions et l'intérêt les transforment.
L'arbuste qui produit la rose produit aussi l'épine.
C'est en poursuivant des chimères que l'homme a souvent réalisé des progrès qu'il ne cherchait pas.
La grande force des croyances est de donner des espérances que la raison ne saurait créer.