Les 81 pensées et citations de Napoléon III :
On a presque toujours vu dans les temps de troubles les opprimés réclamer pour eux la liberté, et une fois obtenue, la refuser à ceux qui étaient leurs oppresseurs.
C'est se donner un vernis d’aristocratie que de blâmer le chef librement élu d'un grand État.
On ne peut être neutre que de deux manières : ou en armant pour défendre son territoire s'il était attaqué, ou en considérant son pays comme un cadavre sur lequel tout le monde peut marcher impunément.
Prêcher le maintien d'un État fébrile et maladif, au lieu de chercher le remède efficace, c'est le propre de l'ineptie et de la sottise.
Lorsque les anciennes mœurs ont été détruites par une révolution sociale, il faut en recréer de nouvelles d'accord avec les nouveaux principes, avant que la liberté soit possible.
Pour que l'indépendance soit assurée, il faut que le gouvernement soit fort, et pour qu'il soit fort, il faut qu'il ait la confiance du peuple, qu'il puisse avoir une armée nombreuse et bien disciplinée sans qu'on crie à la tyrannie, qu'on puisse armer toute la nation sans crainte de se voir renversé.
Une loi ou charte, privée de l'appui général de l'opinion, n'est qu'un chiffon de papier. Mais elle devient une arche sainte lorsque l'intérêt public en garantit tous les mots, et, qu'en effacer un ou ne pas les exécuter tous, est pour le pouvoir un arrêt de mort.
L'histoire offre cent exemples d'une paix sans dignité amenant toujours une guerre acharnée.
Si la philanthropie qui voit juste et bien est une des plus belles vertus humaines, la fausse philanthropie est le pire de tous les travers.
Lorsqu'il n'y a plus ni esprit public, ni religion, ni foi politique, il faut recréer au moins une de ces trois choses, avant que la liberté soit possible.
Nous ne bercerons pas le peuple d'illusions et d'utopies qui n'exaltent les imaginations que pour aboutir à la déception et à la misère.
L'instabilité des esprits est commune à toutes les époques de transition, lorsque ceux qui gouvernent abandonnent au hasard des évènements le passage d'un ancien système à un nouveau, au lieu de lui imprimer une direction ferme et régulière.
Un grand homme n'a pas les vues étroites et les faiblesses que lui prête le vulgaire. Si cela était, il cesserait d'être un grand homme.
Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois publics.
Restreindre dans de justes limites le nombre des emplois qui dépendent du pouvoir et qui souvent font d'un peuple libre un peuple de solliciteurs.
Toute question doit être envisagée sous le triple rapport des intérêts, du droit et de la justice.
Le caractère particulier des esprits incomplets consiste à se passionner pour les peines qui leur sont les plus étrangères et qu'ils connaissent le moins.
Rien ne signale mieux l'état de malaise d'une société que lorsqu'un incident imprévu et léger en lui-même vient tout à coup éveiller tous les esprits, exalter toutes les passions et amener des résultats que, dans des temps ordinaires, les plus grands événements seuls seraient capables de produire.
Le but de la société est le bonheur commun.
L'incertitude de l'avenir est le pire de tous les maux.
Donnez au prolétaire le plus anarchique des droits, une place légale dans la société, vous en faites à l'instant un homme d'ordre, dévoué à la chose publique, car vous lui donnez des intérêts à défendre.
Dans tous les temps, à égalité d'arme, c'est le génie des chefs qui a décidé le succès ; c'est à son tour, à égalité de génie, la perfection des armes, de la discipline, de la tactique, qui a été cause de la victoire.
Ce qui distingue les grands hommes, ce qui en flamme leur ambition, ce qui les rend absolus dans leurs volontés, c'est l'amour de la vérité qu'eux seuls croient connaître.
Le vil prix de la marchandise, dépend du vil prix du travail, et le vil prix du travail, c'est la misère du peuple.
On se fie sur un traité signé par toutes les puissances : mais les différents Etats ne sont jamais retenus par la froide observation des traités, c'est la force irrésistible du moment qui les allie ou les divise.
Des années s'écoulent avant qu'un peuple mette la main sur l'endroit de ses blessures. Plus les griefs réels semblent faciles à proclamer, plus les esprits s'élancent dans le mysticisme des théories.
Mettons-nous en garde contre ces hommes à théories plus brillantes que vraies, qui poursuivent une idée sans se préoccuper des effets contraires qu'elle produit, et qui, voulant embrasser le monde entier de leur amour, font le malheur du genre humain.
Je veux, en m'entourant de toutes les sommités du pays, sans exception, et en m'appuyant uniquement sur la volonté et les intérêts des masses, fonder un édifice inébranlable.
Un gouvernement est inébranlable lorsqu'il peut se dire : ce qui profitera au plus grand nombre, ce qui assurera la liberté des citoyens, fera aussi la force de mon autorité et consolidera mon pouvoir.
La forme du gouvernement est stable lorsqu'elle est appuyée sur toute la nation, parce qu'alors aucune classe n'est repoussée, que la carrière est ouverte à tous les mérites sans donner prise aux ambitions funestes des factions ; parce qu'enfin le pouvoir a la force nécessaire pour protéger sans avoir celle d'empiéter sur les droits du peuple.