Les citations célèbres de Napoléon III :
La souveraineté réside dans le peuple, elle est une indivisible, imprescriptible et inaliénable.
Les deux premières qualités pour le chef d'un grand peuple sont de savoir devancer l'opinion publique et pardonner.
La société renferme en elle deux éléments contraires : d'un côté immoralité et progrès, de l'autre malaise et désorganisation.
La centralisation des intérêts et des entreprises est dans la nature du despotisme. La nature de la République repousse le monopole.
Non seulement la routine conserve scrupuleusement comme un dépôt sacré les vieilles erreurs, elle s'oppose encore de toutes ses forces aux améliorations les plus légitimes et les plus évidentes.
On ne viole pas impunément la logique populaire.
Nul genre de travail, de culture, de commerce, ne peut être interdit à l'industrie des citoyens.
Pour être libre, ce qui n'est qu'une conséquence de l'indépendance, il faut que tout le peuple indistinctement puisse concourir aux élections des représentants de la nation ; il faut que la masse, qu'on ne peut jamais corrompre, et qui ne flatte, ni ne dissimule, soit la source constante d'où émanent les pouvoirs.
Il n'y a jamais eu, chez les peuples libres, de gouvernement assez fort pour réprimer longtemps la liberté à l'intérieur, sans donner de gloire au dehors.
Les gouvernements sont impuissants lorsqu'ils veulent aller contre le sentiment général d'un pays. Ils peuvent bien momentanément réprimer les insurrections, étouffer les plaintes, corrompre des individus ; mais ce qu'ils prennent d'un côté, il faut qu'ils le rendent de l'autre ; tout ce qu'ils retranchent par la force de la vitalité des faits va germer et se développer dans le domaine des esprits.
Le droit d'association est la base fondamentale d'un gouvernement représentatif.
Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.
Il ne s'agit pas de savoir si les soldats qui ont passé trois ans sous les drapeaux sont aussi rompus au métier des armes que ceux qui y sont demeurés huit ans, mais de trouver une organisation qui, au jour du danger, donne des milliers d'hommes exercés, et qui, pendant la paix, ne soit pas une forte charge pour le budget, et enlève peu de jeunes gens à l'agriculture.
L'armée est une organisation qui, devant exécuter aveuglément et avec promptitude l'ordre du chef doit avoir pour base une hiérarchie qui parte d'en haut.
Si l'organisation militaire d'un peuple ne devait pas toujours se plier à sa nature, à sa position politique, à son état social, il ne faudrait pas beaucoup de temps pour trouver le meilleur moyen d'avoir une bonne armée, car la question se bornerait à tâcher d'avoir le plus possible de soldats et à les garder le plus longtemps possible sous les drapeaux.
La loi qui organise la défense d'un pays est une loi plus politique que militaire.
Une alliance doit être le résultat de longs rapports bienveillants entre les nations et non le fruit d'un entraînement soudain.
Répandre dans les classes ouvrières, qui sont les plus nombreuses, l'aisance, l'instruction, la morale, c'est extirper le paupérisme, sinon en entier, du moins en grande partie.
Pour que l'aisance se répande dans toutes les classes, il faut non seulement que les impôts soient diminués, mais encore que le gouvernement ait un aspect de stabilité qui tranquillise les citoyens et permette de compter sur l'avenir.
Créer l'aisance, c'est assurer l'ordre dans un pays.
Le travail qui crée l'aisance, et l'aisance qui consomme, voilà les véritables bases de la prospérité d'un pays.
Ordinairement les revenus du sol sont partagés en trois parties, sans compter celle du fisc. La première fait vivre les ouvriers qui travaillent la terre, la deuxième est l'apanage du fermier, la troisième enrichit le propriétaire.
Les intérêts de l'agriculture et de l'industrie ne doivent pas être lésés au profit du commerce extérieur, et encore moins au profit du fisc.
L'agriculture et l'industrie étant les deux causes de vitalité, tandis que le commerce extérieur n'en est que l'effet, un gouvernement sage ne doit jamais sacrifier les intérêts majeurs des premiers aux intérêts secondaires des derniers.
Notre loi égalitaire de la division des propriétés ruine l'agriculture ; il faut remédier à cet inconvénient par une association qui, employant tous les bras inoccupés, recrée la grande culture sans aucun désavantage pour nos principes politiques.
Il est avéré que l'extrême division des propriétés tend à la ruine de l'agriculture, et cependant le rétablissement de la loi d'aînesse, qui maintenait les grandes propriétés et favorisait la grande culture, est une impossibilité. Il faut même nous féliciter, sous le point de vue politique, qu'il en soit ainsi.
L'agriculture est le premier élément de la prospérité d'un pays, parce qu'elle repose sur des intérêts immuables et qu'elle forme la population saine, vigoureuse, morale des campagnes.
Empêcher l'anarchie est plus facile que de la réprimer.
Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.
La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.
Tout ce qui est compliqué n'a jamais produit de bons résultats.
Le génie de l'ouvrier est de savoir se servir des matériaux qu'il a sous la main.
Les Etats ne périssent que par trop d'orgueil ou par trop de lâcheté.
Attribuer à des événements secondaires la chute des empires, c'est prendre pour la cause du péril ce qui n'a servi qu'à le déclarer.
C'est une mauvaise politique que d'abandonner ses amis de peur de déplaire à ses ennemis.
L'armée est une organisation qui, devant exécuter aveuglément et avec promptitude l'ordre du chef, doit avoir pour base une hiérarchie qui parle d'en haut.
C'est une grande et sainte mission, bien digne d'exciter l'ambition des hommes, que celle qui consiste à apaiser les haines, à guérir les blessures, à calmer les souffrances de l'humanité en réunissant les citoyens d'un même pays dans un intérêt commun.
Les peuples libres ne connaissent d'autres motifs de préférence dans leurs élections que les vertus et les talents.
Tous les hommes, grands et petits, placent leur honneur quelque part.
Avec une tribune, une chambre ressemble trop à un théâtre où les grands acteurs seuls peuvent réussir. Sans tribune, au contraire, les chambres prennent le caractère d'hommes graves, qui discutent leurs intérêts sans emphase et sans apparat. Avec une tribune, les avocats seuls remportent, en général, tous les triomphes. Sans tribune, tout homme de bon sens peut exercer l'influence que donne sur ses sembles l'expression d'un sentiment vrai, d'une idée juste, dépouillée de toute ostentation et de tout luxe de paroles.
Tous ceux qui ont fondé leur autorité sur l'égoïsme et les mauvaises passions ont bâti sur le sable.
Jamais il n'y a eu, en France, autant de savoir et d'intelligence mis en mouvement et aptes à concourir au bien-être général ; jamais pourtant on n'a si peu produit ; c'est qu'il n'y a aucun ensemble, aucune direction, aucun système, et la société, remplie d'idées sans faits et de faits sans pensées, se lasse de théories sans application, comme d'application sans suite et sans portée.
Gouverner, ce n'est plus dominer les peuples par la force et la violence ; c'est les conduire vers un meilleur avenir, en faisant appel à leur raison et à leur cœur.
Ce qui doit nous consoler et nous encourager, c'est de constater les éléments de force et de richesse que renferme notre pays.
L'excès de centralisation, sous l'empire, ne doit pas être considéré comme un système définitif et arrêté, mais plutôt comme un moyen.
Si je rappelle des droits déposés par la nation dans les mains de ma famille, c'est uniquement pour expliquer les devoirs que ces droits nous imposent.
Heureux ceux dont la vie s'écoule au milieu de leurs concitoyens, et qui, après avoir servi leur patrie avec gloire, meurent à côté du berceau qui les a vus naître.
Lorsque les changements successifs de constitution ont ébranlé le respect dû à la loi, il faut recréer l'influence légale, avant que la liberté soit possible.
Quelque gloire que je mette à défendre les fondations de l'empereur, ma vénération pour le chef de ma famille n'irait jamais jusqu'à me faire préconiser ce que ma raison repousserait comme nuisible à l'intérêt général de ma patrie.
Malheureusement en politique, comme en religion, on préfère trop souvent celui qui est entièrement opposé à vos principes, au schismatique, qui n'en diffère que par des nuances imperceptibles.
On ne peut décrire les différentes phases d'un art sans faire en quelque sorte l'histoire de la civilisation ; car tout se tient dans le savoir humain, et chacune de ses conquêtes a besoin du concours de toutes les autres.