Les 105 pensées et citations de Philip Dormer Stanhope :
Les hommes ont communément quelque partialité pour leur profession ; ils aiment à en parler, et sont même flattés qu'on les consulte sur ce sujet.
Une dispute obstinée souvent aliène les deux parties pour quelque temps.
L'activité laborieuse et la puissante main du travail terrassent le besoin.
Quand tu t'es bien assuré qu'un homme a la probité en partage, cache-le dans ton sein comme un trésor inestimable.
Ne te défie pas sans raison, la défiance est opposée à la charité.
Ne te fie à qui que ce soit avant que d'avoir bien sondé son cœur.
Que l'exemple des autres te rende sage, et que leurs fautes servent à corriger les tiennes.
Ne souffre pas que la prospérité aveugle la circonspection, ni que l'abondance éloigne la frugalité. Celui qui se livre trop au superflu de la vie regrettera avant sa fin le nécessaire.
Que tes divertissements ne soient point trop chers, de peur que la peine de te les procurer ne surpasse l'agrément de leur jouissance.
Sois toujours pourvu du nécessaire, suivant ta condition ; mais ne fais pas toute la dépense que tu pourrais faire, afin que l'économie de ta jeunesse soit ta consolation dans un âge plus avancé.
La raillerie piquante est le poison de l'amitié. Celui qui ne sait pas retenir sa langue, doit s'attendre à bien du chagrin.
Le babil excessif est inséparable du repentir ; le silence produit la sûreté.
Mets un frein sur ta langue, et une sentinelle sur tes lèvres, pour qu'il n'en échappe rien qui détruise ta tranquillité.
Écoute ce que dicte la prudence, fais attention à ses conseils, et garde-les dans ton cœur.
L'envieux est perpétuellement à l'affut et à méditer pour trouver les moyens de nuire ; mais la haine de tout l'univers le poursuit, et il est enfin écrasé ainsi qu'une araignée dans sa toile.
Le cœur de l'homme envieux n'est que fiel et qu'amertume.
L'homme paresseux est à charge à lui-même, ses heures lui pèsent sur la tête.
Exécute promptement ce que tu as résolu, et ne diffère pas jusqu'au soir ce qui peut s'accomplir le matin.
Le vaniteux porte la tête levée, et regarde avec dédain le pauvre.
Considérez l'homme vain, et vous le verrez, vêtu superbement, porter ses yeux de tous côtés, ne marcher que pour se donner en spectacle, et chercher sans cesse à se faire remarquer.
Le plus grand ornement de la sagesse est une conduite décente.
Si tu ne veux pas passer pour fou dans l'esprit des autres, renonce à la folie de te regarder comme sage dans ta propre opinion.
Le premier pas vers la sagesse, c'est de connaître ton ignorance.
Écoute la voix de la réflexion, ses paroles sont celles de la sagesse.
La paresse d'esprit ou l'inattention ne sont pas moins ennemies du savoir que l'incapacité.
Les affaires ne dispensent pas des formes usuelles de la politesse et du savoir-vivre.
Sans la politesse, aucune qualité ne peut paraître dans son jour le plus favorable.
Il est impossible de vivre dans le monde sans une indulgence complaisante sur les faiblesses d'autrui.
Exposez toujours votre opinion avec modestie, c'est le seul moyen de convaincre.
Tâchez, autant que vous pouvez, de ne fréquenter que des personnes au-dessus de vous.