Les citations célèbres de Philip Dormer Stanhope :
Un homme qui prend un fourbe ou un sot pour ami a dessein de cacher quelque mauvaise action.
L'amitié ne produit jamais de bons fruits sans la réciprocité.
On oublie souvent les injures, mais le mépris ne se pardonne jamais.
L'argent, la cause de bien des maux, est aussi la première cause de querelles entre parents et enfants.
L'assurance et l'intrépidité, sous l'apparence de la modestie, ouvrent le chemin au mérite.
L'effronterie est l'avant-coureur de l'impertinence et de la folie.
Une ferme résolution et de la persévérance surmontent tous les obstacles.
L'amour est une maladie comme la petite vérole, que les hommes attrapent tôt ou tard.
Les plaisirs honteux coûtent toujours davantage que les plaisirs honnêtes.
Le plaisir sexuel est de courte durée, la position est ridicule, la dépense absurde.
Plus on a d'argent, plus on a de pouvoir, et moins on use de l'un, plus on abuse de l'autre.
Prenez toujours soin de ne jamais parler de cordes dans la maison d'un pendu.
Sans une bonne éducation un savant n'est qu'un pédant, et le philosophe un cynique.
Les bienséances sont une des parties les plus nécessaires de la science du monde. Elles consistent dans les relations de personnes, de choses, de temps et de lieu. Le bon sens les indique, la bonne compagnie les perfectionne (en supposant toujours l'attention et le désir de plaire), et la bonne politique les recommande.
Si quelques beaux yeux versent des larmes à votre départ, vous pouvez les essuyer en leur promettant d'être de retour dans quelques mois.
Les femmes sont naturellement impatientes, lorsqu'enfin elles savent ce qu'elles veulent.
La politesse, la tournure et la douceur dans les manières, tous ces agréments préviennent des maux réels, forment, embellissent, consolident les amitiés, imposent des bornes à la haine, introduisent la bonne humeur et la bienveillance dans les familles, où le manque de politesse et de douceur est communément la première cause de la discorde.
Il faut plaire pour s'élever.
Étudiez le cœur et l'esprit de l'homme, et commencez par vous. La méditation et la réflexion sont le fondement de cette connaissance, mais il n'y a que l'expérience et la pratique qui puissent la perfectionner.
C'est seulement avec les femmes qu'on aime, et avec les hommes qu'on respecte, que s'exerce le désir de plaire, et sans ce désir de plaire, nul en ce monde ne plaît : il faut que ce désir soit la source d'où jaillissent toutes vos paroles et toutes vos actions. Cet heureux talent, cet art de plaire, que si peu de gens ont et que presque tous pourraient avoir, vaut mieux que tout votre savoir et toute votre science. La science ne vous portera jamais bien haut sans l'art de plaire ; mais ce dernier, fût-il seul, vous fera faire un grand chemin comme à mille autres.
Il n'y a que les nigauds qui doutent du succès ou qui ne le tentent pas.
On ose toujours quand il y a espérance de succès, et l'on ne perd rien à oser quand même il n'y en a pas. Un homme sait oser, et quand il faut oser, il ouvre la tranchée par des travaux, des soins, des attentions et une ferme volonté.
Un homme du monde doit être galant à l'égard d'une belle femme, quand même il ne lui ferait pas l'amour ou serait engagé ailleurs. On lui doit des politesses, on fait l'éloge de ses charmes, cela plaît, cela flatte.
On dit que j'ai un certain petit ton trop décidé et trop brusque, l'intention pourtant n'y est pas. Corrigez-moi, je vous en supplie, et reprenez-moi publiquement quand vous me trouverez en ce cas. Ne me passez rien, poussez votre critique jusqu'à l'excès. Un juge aussi éclairé est en droit d'être sévère, et je vous promets que le coupable que je suis tâchera de se corriger.
Imitez, copiez les bonnes mœurs, jusqu'à ce que l'habitude s'en empare.
Je hais la complaisance insipide d'un aimable sot.
Les jeunes gens deviennent sages bien souvent quand il est trop tard.
Il y a peu de gens qui aient assez de pénétration pour découvrir, assez d'attention pour observer, ou qui prennent assez d'intérêt pour examiner au-delà des apparences.
Les hommes se laissent gouverner plutôt par les apparences que par les réalités.
Si la vivacité et la précipitation de la parole passent aux yeux des gens pour brusque et décidé, tâchez de prévenir leur méprise en parlant avec plus de réflexion et d'un ton de voix plus doux.
Les meilleurs auteurs sont toujours les plus sévères critiques de leurs propres ouvrages ; ils les revoient, les corrigent, les liment, les polissent jusqu'à ce qu'ils croient avoir atteint la perfection.
Rien ne m'irrite plus que d'entendre des gens dire nonchalamment qu'ils ne peuvent faire ce que tout le monde a le pouvoir de faire, à condition d'en avoir la volonté.
L'embonpoint est chose incommode, et peu gracieuse pour un jeune homme.
Apprenez à garder votre secret, ce que peu de gens savent faire.
Un homme d'esprit donne un tour agréable aux conversations les plus frivoles.
Il vaut mieux refuser une faveur d'un air gracieux que de l'accorder lourdement.
Il y a peu de gens qui voient ce qu'ils voient et entendent ce qu'ils entendent.
La manière est souvent aussi importante et quelquefois plus que la chose ; une faveur peut faire un ennemi, et une injure faire un ami, selon la façon dont la chose est faite.
Désarmez vos ennemis par la douceur de vos manières ; mais faites-leur sentir en même temps tout ce que peut votre juste ressentiment, car il y a une grande différence entre une rancune cauteleuse, ce qui est toujours peu généreux, et une défense ferme et résolue, toujours prudente et justifiable.
L'amant le plus soumis ne s'abaisse que pour triompher, et ne s'agenouille que pour se relever.
Dans le cours du monde les qualités du caméléon sont souvent nécessaires ; il faut même quelquefois les porter un peu plus loin que lui, car vous devez jusqu'à un certain point prendre la couleur de l'homme ou de la femme que vous souhaitez de gagner.
Une femme peut faire d'un homme ce qu'elle veut.
L'on prend les hommes par les mêmes moyens qu'on gagne les femmes, par la gentillesse, l'insinuation, la soumission.
Vous êtes un très digne homme, vous avez mille bonnes qualités et beaucoup d'érudition ; je vous honore, je vous respecte ; mais sur mon âme je ne puis vous aimer, bien que je ne puisse dire précisément pourquoi. Vous n'êtes pas aimable ; vous n'avez pas ces manières engageantes, ces attentions qui charment, ces grâces et ce liant qui sont si nécessaires pour plaire, quoi qu'il soit impossible de les définir. Je ne puis dire si c'est telle ou telle chose en particulier qui m'empêche de vous aimer ; c'est le tout ensemble, parce qu'à tout prendre vous n'avez rien qui plaise.
Il n'y a rien que les gens pardonnent moins que le mépris.
Il faut voir les personnes déshabillées pour juger de leur taille ; quand elles sont habillées pour sortir, leurs habits sont faits pour cacher, ou au moins pallier leurs défauts corporels. Heureux ceux qui n'ont point de fautes à déguiser ni de faiblesses à cacher ! Il y en a très peu dans ce cas, et malheureux sont ceux qui connaissent assez peu le monde pour le juger par les apparences !
De quel nombre infini de petits ingrédients est composé l'art de plaire, où le moindre est très important, mais le principal est sans doute la douceur dans les manières.
À l'égard de ceux dont vous dépendez, le premier mérite est de plaire.
La haine et la malice dévorent le cœur de l'envieux, il ne sent chez lui aucune étincelle de l'amour de la probité, et il croit son prochain semblable à lui-même.
Tâche d'exceller dans ta profession quelle qu'elle soit, et ne souffre que personne te devance dans le chemin de la vertu ; n'envie pas le mérite d'autrui, mais enrichis tes talents.
Le chêne qui étend actuellement ses branches vers le ciel n'était autrefois qu'un gland vil caché dans le sein de la terre.
La paresse est inséparable de l'indigence et de la peine.
Le seul instant dont tu jouis est à toi ; le suivant est dans le sein de l'avenir, et tu ne sais pas ce qu'il produira.
Le moyen le plus sûr de juger des autres est de s'examiner et de s'analyser profondément.
La parure est un de ces ingrédients qui entrent dans l'art de plaire ; elle plaît aux yeux, et à ceux des femmes surtout. Adressez-vous aux sens si vous voulez plaire ; éblouissez les yeux et flattez les oreilles du genre humain.
Ne te vante pas, si tu ne veux t'attirer le mépris des autres, et ne te moques de personne, il n'est rien de plus dangereux.
Un grand parleur est incommode à la société ; l'oreille en est vite fatiguée, et le torrent de ses paroles engloutit la conversation.
Traitez les autres comme vous voudriez qu'ils vous traitassent.
Après l'amitié d'un fourbe, il n'y a rien de plus dangereux que de l'avoir pour ennemi.
Une injure est plus vite oubliée qu'une insulte.
Il n'y a rien que les gens supportent plus impatiemment que le mépris.
Le jeune homme, qui entre dans le monde avec une timidité réelle, n'a pas espérance d'y faire figure.
On ne vaut dans ce monde que ce que l'on veut valoir.
Les femmes choisissent leurs favoris plus par l'oreille que par leurs sens, ou même leur jugement.
Sans un Dieu pour l'avenir, la vie ne serait qu'une mauvaise plaisanterie.
La plus sûre compagnie de la vertu est la religion.
Adieu, mon cher enfant ; je compte les jours jusqu'au moment de vous voir ; je compterai bientôt les heures et enfin les minutes avec une impatience qui ira croissant.
Le mensonge est un vice de l'esprit et du cœur.
Nous sommes redevables à l'imitation de plus de la moitié de ce que nous sommes.
La justice doit être le principe invariable de tout homme qui a de l'honneur ou de la prudence.
Les bienséances sont synonymes de bonnes manières, et s'étendent à tout dans la vie ; elles sont l'à-propos même ; les grâces doivent encore les compléter pour que nous puissions faire librement, agréablement ce que les bienséances exigent d'une manière absolue.
Près des femmes, il faut beaucoup de respect extérieur et d'attention, quoi que vous pensiez d'elles au fond. Leur sexe a ce droit, grâce à une longue prescription, et c'est un des devoirs de la bienséance.
L'envieux fait tous ses efforts pour déprécier ceux qui le surpassent, il interprète mal toutes leurs actions.
Rien au monde ne dégrade plus un caractère que la vanité.
La vanité est la passion universelle des femmes, si ce n'est pas la plus dominante.