Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée (2)

On ne refuse rien de quelqu'un qui sait plaire.

Rien ne fait plus de tort que la timidité.

La moindre défiance est un manque d'estime.

Ne peut-on se quitter sans une trahison ?

L'égalité est la loi de la nature.

La raison même a tort quand elle ne plaît pas.

Contre les trahisons à quoi sert le courage ?

On menace longtemps la beauté qu'on adore.

L'inconstance est souvent un des plus grands malheurs.

D'âge en âge, on ne fait que changer de folie.

Qui s'abaisse soi-même est sa propre victime.

L'amitié qui se vante est souvent indifférente.

Un véritable ami n'a d'autre caractère que celui qui nous plaît. II se règle sur nous, il adopte nos mœurs ; il se fait à nos goûts.

Quand le maître est dehors, les valets sont au diable.

À tout âge, en tout lieu, l'amour n'est qu'une idée.

Je ne sais point blâmer la générosité.

La sagesse n'est pas toujours inaltérable.

De tous les biens du monde, je ne veux qu'amour pour amour.

Ce qu'on ne ressent point, ne s'imagine pas.

Le titre de père est le plus respectable qu'un fils puisse donner à l'auteur de ses jours.

Il n'est point de rival qui ne soit dangereux.

Si la mode empoisonne un naturel heureux, à quoi sert le bonheur d'être né vertueux ?

L'amour rend, comme un autre, un sage inconséquent.

Quand on a un peu connu le monde, on peut, dans la retraite, avoir de vrais plaisirs.

Il en coûte bien plus à trahir son devoir qu'à vaincre sa faiblesse.

Il faut, au fond des coeurs, vous faire un héritage. Leur conquête n'est pas l'ouvrage d'un moment : On les gagne avec peine, on les perd aisément.

On ménage un ingrat qu'on trouve encore aimable.

Le cœur d'un galant homme est son plus sûr oracle.

L'attente est un supplice.

On ne saurait donner de bornes à l'amour.

L'amitié ne convient qu'à des cœurs vertueux.

Qui s'accuse soi-même a réparé l'offense.

L'amour au désespoir est toujours insensé.

L'amour qu'on nous inspire exige bien du soin ; des yeux qui l'ont fait naître, il a toujours besoin.

Le véritable amour se prouve de lui-même.

On n'est heureux qu'autant qu'on se donne pour l'être.

Ce n'est qu'en réparant qu'on peut tirer parti des fautes qu'on a faites.

L'esprit doit réparer les caprices du cœur.

On s'attache encore plus par ses propres bienfaits.

On s'enrichit du bien qu'on fait à ce qu'on aime.

Quand la vertu déplaît, c'est la faute du sage ; sachez la faire aimer, vous serez adoré.

La vengeance elle seule éternise une offense.

Eh ! qui peut mieux choisir sa chaîne que soi-même ?