Les 39 pensées et citations de Pierre-Joseph Proudhon :
L'homme qui réunit l'intelligence à l'amour du travail, l'aptitude industrielle à la probité, est assuré que le moyen ne lui manquera pas de conquérir avec le temps l'aisance.
Le ménage est le royaume de la femme, le monument de la famille. Ôtez le ménage, ôtez cette pierre du foyer, centre d'attraction des époux, il reste des couples, il n'y a plus de familles.
La valeur est capricieuse comme la liberté, elle ne considère ni l'utilité ni le travail.
Quand on ne peut obtenir le mieux, il faut éviter le pire.
Le mariage qui unit les époux n'est point une appropriation mutuelle de leurs corps et de leurs âmes, c'est la représentation de l'amour infini qui vit au fond de leurs cœurs.
L'amour, universel par essence, tend à se réaliser dans l'universalité.
Sans liberté et sans égalité, il n'y a ni mariage ni famille qui se soutienne.
La beauté d'une jeune fille réjouit la famille, la vieillesse et l'enfance, et relève jusqu'à la disgrâce de ses compagnes que la nature inclémente a moins favorisées.
La première condition pour rendre une femme adultère est de lui jurer qu'on l'aimera et l'estimera davantage pour son adultère.
L'homme aime tout à la fois par ses sens, par son esprit et par sa conscience : il ne peut pas ne pas aimer ainsi, parce qu'il est homme.
Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu'on appelle l'Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent.
Ne parle jamais d'amour à une jeune fille, même quand tu te proposerais de l'épouser.
Ne fais pas en particulier ce que tu n'oserais faire devant les autres ; ne fais pas devant les autres ce que tu ne veux pas qu'ils fassent devant toi.
L'art est un indéfinissable, quelque chose de mystique, la poésie, la fantaisie, tout ce que vous voudrez, qui échappe à l'analyse, n'existe que pour lui-même, et ne connaît pas de règles.
Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, contrôlé, censuré, commandé, par des êtres qui n'en ont ni le titre, ni la science, ni la vertu.
Que toute idée nouvelle qui porte avec soi sa preuve soit la bienvenue.
Que chaque homme aime toutes les femmes dans son épouse, et que chaque femme aime tous les hommes dans son époux. C'est ainsi qu'ils connaîtront le véritable amour, et que la fidélité leur sera douce.
Calomnier qui ne peut répondre, c'est fusiller un prisonnier.
L'hérédité rend les fortunes inégales, elle ne fait que les transmettre.
En amour comme en toute chose, l'idéalisme c'est l'absolu, et l'absolu n'a pas de limite.
L'homme ne peut vivre sans amour ; sans amour, la vie est une anticipation de la mort.
Le plus juste jugement est celui qui résulte des paroles et des aveux de l'accusé.
L'humanité est évolutive et changeante comme tous les êtres vivants.
La vertu est modeste ; elle ne s'étale pas, elle fuit le grand jour ; rien de plus difficile que de la saisir dans un éclair des yeux ou un reflet du visage.
L'avarice réclame sans honte, et comme un droit, le moyen d'accumuler aux dépens de tous.
On ne raisonne plus aujourd’hui avec ceux qui défendent l'opinion contraire, on les tourne en ridicule.
Les serpents de la calomnie épuisant sur moi leurs poisons ont rendu mon âme inaccessible à la peur.
Le gage de notre liberté est dans le progrès de notre supplice.
Il n'est pas un homme qui n'ait aimé dans sa vie au moins une jolie femme, ce qui suppose que toutes les femmes sont belles ; et j'abonde dans ce sentiment. Mais, de toutes ces créatures charmantes, il n'y en a ordinairement qu'une qui vous plaise : ce qui veut dire que les habitudes de notre vie, notre éducation, nos idées acquises, notre tempérament, modifient notre clairvoyance esthétique, et réduisent pour chacun de nous à d'étroites limites le monde de la beauté.
L'art est libre, il fait ce qui lui plaît, travaille pour son plaisir.
Le travailleur qui n'obtient pas en échange de son travail le minimum du revenu moyen collectif, soit pour lui et sa famille, appartient au paupérisme. Il ne peut pas, à l'aide de ce salaire insuffisant, réparer ses forces, entretenir son ménage, élever ses enfants, bien moins encore développer sa raison. Insensiblement il tombe dans le marasme, la démoralisation et la misère.
Toute démoralisation d'une société a pour cause l'imbécillité de ceux qui la mènent et l'instruisent.
Tout vice ou délit provient d'ânerie.
Dieu est l'ombre de la conscience projetée sur le champ de l'imagination.
Chaque nation a besoin d'échange : c'est par là qu'elle s'élève en richesse, intelligence et dignité.
Si un revenu était assuré à chaque citoyen ; en autres termes si chaque famille française, composée du père, de la mère et de deux enfants, jouissait d'un revenu confortable, il n'y aurait nulle part de malaise. La nation jouirait d'un bien-être inouï ; sa richesse, parfaitement ordonnée et distribuée, serait incomparable, et le gouvernement pourrait à bon droit se vanter de la prospérité toujours croissante du pays.
Il n'est pas bon que l'homme ait ses aises, il faut au contraire qu'il sente toujours l'aiguillon du besoin. Si nous vivions, comme l'Évangile le recommande, dans un esprit de pauvreté joyeuse, l'ordre le plus parfait régnerait sur la terre. Il n'y aurait ni vice ni crime ; par le travail, par la raison et la vertu, les hommes formeraient une société de sages ; ils jouiraient de toute la félicité dont leur nature est susceptible.
Il faut se borner à raisonner sur le réel, non sur l'hypothétique.
L'indépendance offre à l'homme les meilleures garanties de bonheur.