Pierre-Marie Quitard

La langue est le témoin le plus faux du cœur.

La langue est avocat du cœur.

La tranquillité d'un homme dépend en partie de son voisin.

L'amant écoute du cœur les prières de sa belle.

Un mauvais voisin est un malheur, un bon voisin est un bien inestimable.

L'amour est comme un flambeau, plus il est agité, plus il brûle.

Le cerveau de la femme est fait de crème de singe et de fromage de renard.

Celui que favorise la Fortune, ses chiens lui pondent des œufs.

Le bénéfice injuste est l'arrhe du malheur.

L'affamé croit voir la face de Dieu dans le pain qu'on lui offre.

La vraie bienfaisance est un plaisir qui ne s'use pas.

La trop grande abondance ne parvient point à maturité.

La même fleur fait le miel de l'abeille et le venin du frelon.

La même année vit naître le mariage d'inclination et le repentir.

La main du pauvre est la bourse de Dieu.

La femme est un oiseau qu'on ne tient que par le bout de l'aile.

La bonne aumône doit être à la fois fleur et grain.

Jamais grande abondance ne fut richesse.

Il vaut mieux un bon se taire que ne vaut un fou parler.

Il faut prêter l'épaule à qui est trop chargé.

Il faut prendre les hommes tels qu'ils sont, et les femmes telles qu'elles veulent être.

Il faut être le compagnon de sa femme, non le maître.

Il est plus facile de chasser le diable avec la croix de quelques pistoles qu'avec de l'eau bénite.

D'un cœur fat ne peut partir une noble pensée.

Dieu conduit le méchant aux pieds de la justice.

Le paresseux se leva pour allumer du feu, et il brûla la maison.

Moyen, ordre et raison régissent la maison.

Les vents purgent le blé, les châtiments corrigent le vice, les malheurs perfectionnent la vertu.

Trois savoirs gouvernent le monde : le savoir, le savoir-vivre et le savoir-faire, et ce dernier supplée souvent aux deux autres.

Trois choses mènent le monde : la loi, la religion et la bienfaisance.