Les meilleures citations de Jean-Jacques Rousseau :
Ce n'est pas en exerçant l'empire sur les autres, c'est en dominant sur soi-même qu'on peut uniquement se flatter de parvenir au bonheur.
Pour conserver un fidèle ami, il faut l'être soi-même. Une personne qui rapporte tout à elle, qui n'aime que relativement à sa convenance particulière, doit renoncer aux douceurs et aux avantages de l'amitié.
Combien de gens profanent le nom et l'usage de l'amitié ! Dans les uns, ce n'est que l'art du mensonge et de l'intérêt, dans les autres, un stratagème pour parvenir plus sûrement à leurs fins. Il vaut infiniment mieux être seul et isolé, que d'ouvrir son âme à de pareils amis.
Un impertinent est un sot, si rempli de lui-même, qu'il compte les autres pour rien.
Il n'y a rien de vrai et d'expressif que ce qui part du cœur : on le voit et on l'entend, sans le secours même de la voix et des oreilles.
Les peines du temps présent seraient bien peu de chose, si elles ne nous rappelaient pas le souvenir des plaisirs du temps passé. Nous ne nous plaignons de ce qui est, que parce que nous regrettons ce qui n'est plus.
J'ai toujours rêvé de rencontrer un véritable un ami qui fût un confident à qui je puisse ouvrir mon âme, un conseil dans mes délibérations, un consolateur dans mes peines, un autre moi-même par les liens de la tendresse et de la fidélité. J'ai cru, un instant, avoir trouvé ce trésor inestimable ! Mais, hélas, je me suis trompé. La trahison que j'éprouve m'apprendra à ne plus me fatiguer à la poursuite d'une chimère.
Rien ne soulage mieux les peines et les chagrins que la liberté de se plaindre, et de puiser de la consolation dans le sein d'un ami. Mais peu de gens, bien trop infortunées, ont la chance de pouvoir compter sur un véritable ami, qui soit capable de vous écouter, sans vous juger.
Je vois deux personnes qui paraissent extrêmement liées d'amitié entre elles. Si je disais à chacune d'elles tout le mal qu'elles m'ont dit l'une de l'autre, elles se détesteraient encore plus qu'elles ne paraissent s'aimer.
Il est plus aisé de perdre une bonne réputation que de la conserver.
La force de la passion fait beaucoup plus souvent des dupes en amour que la faiblesse de l'esprit.
La véritable religion, c'est la vérité, la charité, la bienfaisance, l'humilité, la douceur dans le caractère et dans les procédés. Tout exercice de religion qui n'est pas fondé sur cette base, n'est qu'illusion et hypocrisie.
Je ne me fierai plus jamais ni à la mine, ni aux paroles des hommes : j'y ai été trop indignement trompé. J'apprendrai, par une longue expérience, et par l'examen le plus réfléchi, à qui je puis accorder toute ma confiance, et mon amitié ; et quand j'aurai découvert ce précieux trésor, je commencerai seulement à être véritablement heureux de pouvoir partager avec lui de bons et doux moments.
Toute force qui surmonte la premiere succéde à son droit.
La vérité est l'œil de la raison.
La vérité est le plus précieux de tous les biens.
La promesse qu'il faut tenir sans cesse est celle d'être honnête homme.
S'il faut obéir par force on n'a pas besoin d'obéir par devoir.
La Divinité tire tout son bonheur d'elle-même, les cœurs qu'échauffe un feu céleste trouvent dans leurs propres sentiments une sorte de jouissance pure et délicieuse.
Ne soyez point prodigue en refus, mais ne les révoquez jamais.
Il y a peu d'hommes d'un cœur assez sain pour savoir aimer la liberté.
La tempérance et le travail sont les deux vrais médecins de l'homme : Le travail aiguise son appétit, et la tempérance l'empêche d'en abuser.
il ne faut point cesser d'être aimable quand on veut être toujours aimé.
La vie est courte, c'est une raison d'en user jusqu'au bout.
L'art d'assaisonner les plaisirs n'est que celui d'en être avare.
Enthousiaste oisif de la vertu, vous bornerez-vous sans cesse à l'admirer, sans la pratiquer jamais.
Il n'est pas si facile qu'on pense de renoncer à la vertu ; elle tourmente longtemps ceux qui l'abandonnent, et ses charmes, qui font les délices des âmes pures, font le premier supplice du méchant qui les aime encore, et n'en saurait jouir.
Le vrai courage est toujours ce qu'il doit être, il ne faut ni l'exciter ni le retenir : l'homme de bien le porte partout avec lui : au combat, contre l'ennemi ; dans un cercle, en faveur des absents et de la vérité ; dans son lit, contre les attaques de la douleur et de la mort.
Douce pudeur, suprême volupté de l'amour, que de charmes perd une femme au moment qu'elle renonce à toi ! Combien, si elle connaissait ton empire, elle mettrait de soin à te conserver, sinon par honnêteté, du moins par coquetterie !
Que faut-il faire pour vieillir bien tard ? Vivre sagement tandis qu'on est jeune.
Le plus lent à promettre est toujours le plus fidèle à tenir.
Qui a conservé jusqu'à vingt ans son innocence est à cet âge le plus aimable des hommes.
Souvenez-vous que si votre époux vit heureux chez lui, vous serez une femme heureuse.
Tout le charme de la société qui règne entre de vrais amis consiste dans cette ouverture de cœur qui met en commun tous les sentiments, toutes les pensées, et qui fait que chacun, se sentant tel qu'il doit être, se montre à tous tel qu'il est.
Un des écueils contre lequel la justice fait souvent naufrage, c'est la prévention. Les grands, surtout, ne donnent que trop souvent dans cet écueil.
Si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit.
La chasse endurcit le cœur aussi bien que le corps.
Les fripons sont d'honnêtes gens comme tout le monde !
Les illusions de l'amour sont aimables, ses flatteries sont en un sens des vérités : le jugement se tait, mais le cœur parle. L'amant qui loue dans son amante des perfections qu'elle n'a pas, les voit en effet telles qu'il les représente ; il ne ment point en disant des mensonges ; il flatte sans s'avilir, et l'on peut au moins l'estimer sans le croire.
Jamais la nature ne nous trompe, c'est toujours nous qui nous trompons.
On m'a fait les protestations d'attachement les plus fortes, on les a accompagnées des expressions les plus affectueuses, des promesses les plus flatteuses, des démonstrations les plus séduisantes ; mais tout cela n'était qu'un langage qui paraissait dire tout, et qui ne signifiait rien : le cœur avait, l'air de s'épancher en sentiments tendres et sincères, et dans le fond il ne sentait rien. J'ai enfin percé au travers de toutes ces apparences ; j'ai réduit les paroles à leur véritable sens : j'ai apprécié à leur juste valeur les témoignages les plus spécieux, et je n'ai vu que de l'indifférence, de la cupidité et de la perfidie.
On n'a de religion qu'autant qu'on ne fait pas contre les autres ce que nous ne voudrions pas qu'ils fissent contre nous, et qu'on fait pour eux ce qu'on voudrait qu'ils fissent pour nous.