Les 101 pensées et citations de Montesquieu :
L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.
Aimer lire, c'est faire un échange des heures d'ennui contre des heures délicieuses.
Une femme ne peut guère être belle que d'une façon, mais elle est jolie de cent mille.
En fait de parure, il faut toujours rester au-dessous de ce qu'on peut.
Il semble que les têtes des plus grands hommes s'étrécissent lorsqu'elles sont assemblées, et que là où il y a plus de sages, il y ait aussi moins de sagesse. Les grands corps s'attachent toujours si fort aux minuties, aux formalités, aux vains usages, que l'essentiel ne va jamais qu'après.
J'aime les maisons où je puis me tirer d'affaire avec mon esprit de tous les jours.
La politique est une lime sourde qui use et qui parvient lentement à sa fin.
La tyrannie est toujours faible et lente dans ses commencements comme elle est prompte et vive dans sa fin. Elle ne montre d'abord qu'une main pour secourir, et elle opprime ensuite avec une infinité de bras.
Heureux celui qui, connaissant tout le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille, et ne veut connaître d'autre terre, que celle qui lui a donné le jour !
Les grandes vertus se cachent ou se perdent ordinairement dans la servitude.
Il n'y a rien de si difficile que de faire l'amour avec de l'esprit ; moi je dis qu'il est encore plus difficile de faire l'amour avec le cœur.
La propreté est l'image de la netteté de l'âme.
Il y a trois tribunaux qui ne sont presque jamais d'accord : celui des lois, celui de la religion et celui de l'honneur.
De deux mauvais partis, l'un est meilleur que l'autre.
Il n'y a pas de gens plus méprisables que les petits esprits, et les grands sans probité.
L'argent est très estimable, quand on le méprise.
Les hommes flottent sans cesse entre de fausses espérances et des craintes ridicules.
Un homme n'est pas pauvre parce qu'il n'a rien, mais parce qu'il ne travaille pas.
Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise.
On ne fait rien de bien que ce qu'on fait librement.
Une famille vertueuse est un vaisseau tenu pendant la tempête par deux ancres, la religion et les mœurs.
Les hommes s'accommodent presque toujours mieux des milieux que des extrémités.
Les gens qui veulent toujours enseigner empêchent beaucoup d'apprendre.
Le gouvernement fait les hommes.
La monarchie est un état violent qui dégénère toujours en despotisme ou en république.
En courant après le plaisir, on attrape la douleur.
Lorsque la mort a égalisé les fortunes, une pompe funèbre ne devrait plus les différencier.
Le climat influe sur la disposition habituelle du corps, et par conséquent sur le caractère.
Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires, celles que l'on peut éluder, la législation.
Rarement la corruption commence par le peuple.