Les hommes qui se vantent le plus ressemblent à une fausse pièce en or : le dehors semble précieux, mais une fois que vous en aurez gratté la surface, il n'en restera plus qu'un vil métal sans aucune valeur.
N'accorde pas ta confiance aux discours des hommes, ne la donne qu'à leurs actions.
Observe la piété ; aie l'injustice en horreur ; contribue au bonheur de tes concitoyens ; réprime ta langue ; ne fais rien avec violence ; instruis tes enfants ; apaise les querelles : telles sont les leçons de la sagesse, et l'homme qui les met en pratique peut être appelé vertueux.
Mieux vaut une perte qu'un gain honteux.
L'homme sage met son esprit d'accord avec les mauvais esprits, comme le musicien accorde sa lyre.
L'homme qui a pour son épouse les attentions dus à la mère de ses enfants jouit d'une vie désirable.
Qui dîne avec les grands les quitte avec la faim.
Si tu habites avec un boiteux, tu boiteras bientôt toi-même.
Toute terre est une patrie pour l'homme courageux.
Un langage simple convient à la vérité.
La richesse est un mal qui remplit l'âme de trouble, mais qui lui est agréable.
Il est honteux de heurter deux fois son pied contre la même pierre.
Les jeunes gens agissent, les hommes délibèrent, les vieillards font des vœux.
Se taire quand il le faut, et parler utilement ; voilà le savoir-vivre.
Les hommes naissent et tombent comme des feuilles.
Si tu considérais les malheurs que souffrent les autres, tu te plaindrais plus doucement de tes maux.
Ne laisse pas ta raison tomber dans la langueur ; son sommeil est plus funeste que celui de la mort.
Garder le secret, bien employer son loisir, supporter les injures, sont trois choses bien essentielles au bonheur de l'homme.
La vertu est immortelle ; la volupté ne dure qu'un instant.
La bonne conscience est seule au-dessus de la crainte.
Que nous dit la sagesse ? De nous connaître nous-mêmes, et d'éviter avec soin que l'amour-propre n'exagère notre mérite à nos propres yeux.
L'homme qui chérit celle qu'il a prise pour épouse jouit d'une tranquillité désirable.
Faisons le bien selon nos facultés ; il en coûte souvent si peu pour obliger l'humanité souffrante !
En commandant aux autres, sache te gouverner toi-même.
Jeunes gens, aimez vos parents ; s'ils vous causent quelques désagréments, apprenez à les supporter. Un jour, vous serez pères, et vous aurez droit d'attendre de vos enfants ce que vous-mêmes aurez fait pour les auteurs de vos jours.
Évite les fautes, non par crainte, mais parce que tu le dois.
Le coupable qui se repent n'est pas encore perdu.
Si tu as fait une chose honteuse : commence à rougir de toi-même.
Jamais ne te mets du parti des railleurs ; tu te ferais un ennemi de leur victime.
Les peines que tu feras aux autres ne tarderont pas à retomber sur toi-même.
Écoute beaucoup, et ne parle qu'à propos.
Bien plus cruellement tourmenté par la conscience de ses crimes que s'il était déchiré par les fouets des Furies, l'homme injuste porte son supplice dans son sein.
Tu parles mal des autres, tu ne crains donc pas le mal qu'ils diront de toi ?
Les envieux sont bien à plaindre d'être tourmentés par la félicité des autres.
L'amitié d'un seul sage vaut mieux que celle d'un grand nombre de fous.
Un bon père et une bonne mère ne négligent rien pour que leurs enfants leur ressemblent.
Quand tu parles de ton ennemi, songe qu'un jour peut-être tu deviendras son ami.
On n'est pas libre lorsqu'on n'est pas maître de soi.
Le sage se retire modestement de la vie comme d'un festin.
Fais ce que tu sais être honnête sans en attendre aucune gloire.
Mets de la lenteur pour aborder une entreprise, mais le travail commencé, poursuis-le avec énergie.
Redoute la volupté, elle est mère de la douleur.
Si tu supportes des injustices, console-toi : Le vrai malheur est d'en commettre.
Le plus malheureux des hommes est celui qui ne sait pas supporter le malheur.