Mangez quand il vous plaît, mais buvez avec mesure et modération.
L'égalité engendre la paix ; l'inégalité engendre la guerre.
Plus on sème en désirs, moins on récolte en bonheur.
Que le secret qui t'est confié reste enseveli dans ton cœur.
Soyez lent à faire le serment, soyez prompt à l'accomplir.
L'instruction est la meilleure provision de voyage pour atteindre le terme de la vieillesse.
Nul n'est libre qui ne se commande à lui-même.
Ce que tu veux faire demain, fais-le aujourd'hui.
Si beaucoup te craignent, tu dois craindre beaucoup.
Le bien n'est autre chose que ce qui est honnête ; le mal que ce qui est honteux.
De l'épine croît la rose, et de la rose croît à nouveau l'épine.
Ne sois vulgaire en rien.
Aussi petite qu'elle soit, la fourmi a aussi sa colère.
Hurle avec les loups quand les circonstances t'y forceront.
Beaucoup sont amis de la table, et peu de la vérité.
À eux sept, ils ont deux pains, et moi, le pauvre, un seul.
Soyez le maître chez vous, et ne cherchez pas à l'être chez les autres.
Ne lève point ta hache contre l'arbre qui t'a abrité pendant l'orage.
La présidence des banquets appartient à la mère de famille, suivant la loi de Minos.
La vertu n'est pas une courtisane, n'attends pas le déclin du jour pour l'embrasser.
L'odeur de l'encens double l'ardeur du ver à soie, n'en sois ni prodigue ni avare.
Défends la vérité, quand même tu serais seul contre tous.
Ne vois dans ton ennemi qu'un ami qui s'égare ou un homme ivre.
Que ta vie soit toujours égale, ta mort sera douce.
Compose ta vie sous la dictée de ta conscience.
Tais-toi plutôt que de te faire écho, même quand c'est le sage qui parle.
Choisis un ami de bonne heure, la vie est courte, n'attends pas la vieillesse.
La nuit, fais ton oreiller du livre dont la lecture t'a occupé utilement pendant le jour.
Quelque part que tu rencontres le beau, rends lui un culte.
Sois ta propriété, c'est la plus belle que tu puisses jamais avoir.
Que ton cœur soit sobre comme ta bouche, tu vivras longtemps.
La modestie est un manteau d'une teinte douce qui repose la vue.
N'abandonne pas ta vie aux passions, elles ne t'en laisseraient que le rebut.
Aime à converser avec toi-même, et à te rendre compte de ton existence.
Que tes amis absents aient dans ta mémoire autant de place que les présents.
Plus on a de serviteurs, plus on est mal servi.
Si la barbe suffisait à la sagesse, un bouc vaudrait Pluton.
Mieux vaut une ignorance qui se connaît qu'une ignorance qui s'ignore.
Cherche la vérité, mais n'aies pas toujours la prétention de la trouver.
Si tu es estimable, ne crains pas d'être méprisé.
On ne relèvera jamais le vieillard qui est tombé dans sa jeunesse.
Rien n'est honteux pour celui à qui rien ne suffit.
Aimant ce qu'il ne faut pas aimer, tu n'aimeras pas ce qu'il faut aimer.
La pauvreté a reçu en partage la sagesse.
L'arbre tombé, tout le monde en ramasse les branches ou les fruits.
Le glaive est plus aigu que la calomnie, pourvu que le glaive renverse le calomniateur.
Ce ne sont pas les grandes choses qui sont belles, ce sont les belles qui sont grandes.
Un naufrage commun est une consolation pour tous.
Les gouvernants sont sages par les conseils des sages.
D'un homme malheureux, les faux amis sont bien loin.
Les discours sont des remèdes pour les maladies de l'âme.
On ne relèvera- jamais le vieillard qui est tombé dans sa jeunesse.
La volupté fuit et laisse après elle la douleur.
Il vaut mieux remédier au commencement qu'à la fin.
Médecin des autres, tu fourmilles d'ulcères.
Déteste le mensonge, pardonne au menteur, évite-les tous les deux.
Le travail de la jeunesse fait le repos de la vieillesse.
On pose la tortue sur le canapé, et elle se dirige vers les ronces.
Les jours sont plus nombreux que les saucisses.
Le bien et le mal ne peuvent pas plus s'associer que l'eau et le feu.
Une éducation douce donne rarement des fruits amers.