Pourquoi tromper toujours nos regards éblouis,
Horloge familière en nos hautes demeures,
Par le ballet dansant de tes changeantes heures,
Et nous masquer le vol des jours évanouis ?
Dans des chœurs éternels de cycles infinis,
Tu mènes notre vie en de singuliers leurres,
À l'homme répétant : Ces moments que tu pleures
Ressuscitent aussitôt qu'ils se sont enfuis.
Ton cercle renaissant qui toujours mord sa queue,
Emblème souriant de l'Éternité bleue,
Semble toujours revivre à jamais prolongé ;
Mais nous perçant avec l'aiguille des secondes,
L'heure trace, rieuse, et d'un pas plus léger,
Son chœur silencieux sur nos tombes profondes.