Abel-François Villemain.

1 - Qui est Abel-François Villemain ?

Photo de Abel-François Villemain Biographie courte : Écrivain et homme politique français né le 9 juin 1790 à Paris, Abel-François Villemain est décédé le 8 mai 1870 dans sa ville natale. Élu à l'Académie française le 24 avril 1821, il fit partie de la Commission du Dictionnaire de l'Académie et écrivit la préface de l'édition de 1835. (Abel-François Villemain sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 55 citations et pensées d'Abel-François Villemain :

L'égoïsme, ce sentiment stérile, cette passion avilissante, n'a jamais trouvé place là où règne la pure amitié.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il suffit d'un succès pour se faire plusieurs ennemis : l'homme qui, dans la confiance de ses talents, aspire à l'universalité des succès, ne semble-t-il pas appeler sur lui toutes les haines de l'innombrable médiocrité, que partout il écrase, sans la voir ?

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Tout grand artiste est novateur ; le seul point, c'est d'innover par la création, et non par les systèmes.

Abel-François Villemain - Réponse à Antoine Arnault, le 24 décembre 1829.

Le talent est inamovible, et peut se passer des distinctions littéraires, qui ne sauraient se passer du talent.

Abel-François Villemain - Réponse à Antoine Arnault, le 24 décembre 1829.

La loi est la prudence des sociétés.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le talent est rare, la vanité crédule, l'amitié trompeuse, et la gloire séduisante.

Abel-François Villemain - Réponse à Antoine Arnault, le 24 décembre 1829.

On ne cherche pas l'instruction dans un livre où l'on craint de trouver l'ennui.

Abel-François Villemain - Éloge de Montaigne (1812)

Le sage, pour faire monter la foule jusqu'à lui, doit se pencher vers elle.

Abel-François Villemain - Éloge de Montaigne (1812)

C'est un grand ridicule de trouver tous les genres de mérite à l'homme dont on fait l'éloge.

Abel-François Villemain - Éloge de Montaigne (1812)

Des excès et des violences sont le plus grand attentat contre la liberté.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il n'est pas de hasard dans la destinée ; l'homme fait la sienne plutôt qu'il ne la reçoit.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il en est de la prose, pour traduire exactement un poète, comme de ces figures de cire qui n'ont aucun mérite d'art, et qui peuvent avoir un grand mérite de fidélité, et, par une imitation matérielle et complète, reproduire toutes les formes et les teintes même de la physionomie.

Abel-François Villemain - Cours de littérature française (1830)

Quand il n'y a plus ni liberté, ni patrie, ni passion des arts ; quand les âmes vulgaires sont éteintes par le malheur ou plongées dans le matérialisme d'un grossier bien-être, alors celles qui se détachent de cette tourbe rampante aspirent vers un autre monde.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Défions-nous de notre orgueil avant de soupçonner l'injustice d'autrui. L'amour des lettres ressemble à toutes les passions : il aveugle, il égare, il nous fait illusion sur nous-même et sur les autres ; il prend l'ardeur de ses vœux pour la mesure de ses forces, il s'indigne d'être arrêté dans son cours, et souvent il a besoin de l'être. Le talent est rare, la vanité crédule, la gloire séduisante.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le plus beau triomphe d'un grand écrivain serait de dominer ses contemporains, sans rien emprunter de leurs opinions et de leurs mœurs, et de plaire par la seule force de la raison : mais le désir impatient de la gloire ne permet pas de tenter ce triomphe, peut-être impossible ; et les hommes qui doivent obtenir le plus d'autorité sur leur siècle, commencent par lui obéir.

Abel-François Villemain - Éloge de Montesquieu (1816)

Un grand homme, parmi les talents qu'il développe, est toujours dominé par une faculté particulière, que l'on peut appeler l'instinct de son génie.

Abel-François Villemain - Éloge de Montesquieu (1816)

Pour l'homme droit et sincère, jamais d'exagération, jamais de système orgueilleusement chimérique ; quelquefois des idées incertaines, parce qu'il y a beaucoup d'incertitude dans l'esprit humain ; toujours une candeur et une bonne foi qui feraient pardonner l'erreur même.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Quel est le détracteur qui, dans l'exagération de ses reproches, ne révèle pas quelque défaut véritable ? S'il faut parler des avantages, lorsqu'ils disparaissent sous de nombreux abus, proclamons l'utilité de la critique.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

La critique excessive se décrédite toujours ; on l'écoute, mais on n'y croit plus.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il est pour l'homme talentueux une sage et noble vengeance, c'est de mépriser l'injustice et la critique, de compter sur son talent, et d'en multiplier sans cesse les œuvres : il y gagnera du temps et de la gloire.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il est triste et embarrassant d'analyser les idées d'un homme qui n'en a pas !

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Les hommes n'ont-ils rien de mieux que le blâme et l'envie pour animer les progrès du talent ? Si quelquefois une âme fière et indignée remonte par l'effort même qui devait l'abaisser, combien de fois le ressentiment pénible de l'injustice n'a-t-il pas jeté dans l'inaction et dans l'oubli des talents faits pour la gloire ?

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Les hommes ont quelque peine à croire qu'un homme de leur siècle, un homme fait comme eux, qu'ils voient, qu'ils entendent, ait un talent supérieur ; ils s'ennuieraient à la preuve d'une si fade vérité. On souffre avec plus de patience de voir des prétentions humiliées, des talents contestés, des hommes d'esprit tournés en ridicule, si jamais ils peuvent l'être.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le talent seul peut agrandir l'horizon du goût, lui faire prévoir confusément de nouveaux points de vue, et le disposer d'avance à juger des beautés qui n'existent pas encore.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Dans un esprit faible et impuissant, le bon goût se rapetisse, se rétrécit, devient craintif et superstitieux, et se proportionne à la mesure de l'homme médiocre qui s'en sert aussi timidement pour juger que pour écrire.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Tous les arts sont jugés par de prétendus connaisseurs qui ne peuvent les pratiquer. Il en est ainsi souvent de l'art d'écrire ; et nulle part l'abus n'est plus ridicule et plus nuisible. Pour être un excellent critique, il faudrait pouvoir être un bon auteur.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le bon goût n'est pas une opinion, c'est le raffinement de la raison cultivée, la perfection du sens naturel.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le critique éclairé s'empresse d'accorder au talent qui s'égare des louanges instructives.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le faux est presque toujours la ressource et le déguisement de la faiblesse.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il est des innovations malheureuses qui ne sont que le désespoir de l'impuissance ; il en est qui, dans leur singularité même, portent un caractère de grandeur.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

La punition d'un critique de mauvaise foi, il finit par perdre le bon sens.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

À force d'abuser de sa conscience, on parvient à se fausser l'esprit.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le consentement une fois donné, on y tient par amour-propre.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le philosophe use ses esprits à démêler les vices et le ridicule des hommes.

Abel-François Villemain - Les cours de littérature française (1829)

Telle est l'influence d'un grand homme, il anime le génie de ceux qu'il éclaire.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Rien n'est inépuisable comme l'admiration que le sublime inspire.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le pouvoir apaise une sédition, un mouvement populaire, il ne fait rien sur les opinions, même en les réduisant. Elles se fortifient en attendant, et il arrive toujours quelque moment de relâche ou de faiblesse qui leur rend l'occasion d'agir.

Abel-François Villemain - Histoire de Cromwell (1819)

Ce qu'il y a de pur, de noble, d'élevé dans le plus sublime des beaux-arts, n'est pas fait pour être senti par une âme rampante et avilie ; elle n'entend pas ce langage ; elle trouve dans sa propre bassesse une incrédulité toute prête contre les sentiments généreux.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Il y a dans la faveur, dans la confidence du pouvoir, une sorte d'enivrement qui séduit jusqu'à la conscience, et qui fait encore plus de dupes que d'hypocrites.

Abel-François Villemain - Histoire de Cromwell (1819)

Si la haute éloquence a besoin pour se produire d'un langage perfectionné, la perfection de langage ne mérite ce nom que lorsqu'elle est mise en usage pour graver des pensées profondes et de généreux sentiments. L'éloquence qui maîtrise le cœur de l'homme lui est réciproquement soumise ; pour montrer toute sa force, pour atteindre son plus haut point de sublime, elle doit s'exercer sur l'intérêt général, sur l'affection la plus vive du peuple qui l'écoute.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

La pitié que Dieu a mise au fond de l'homme peut être à demi étouffée par de mauvaises institutions, par de barbares préjugées ; mais sitôt qu'elle se réveille dans un cœur, elle trouve mille cœurs qui lui répondent. Rien n'est contagieux comme la pitié ; rien ne sympathise plus puissamment avec tous les hommes que l'exemple d'une bonté courageuse.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Les mœurs ne gouvernent plus l'Europe, les traditions se sont effacées, les usages ont disparu.

Abel-François Villemain - Éloge de Montesquieu (1816)

La loi n'est que le supplément de la modération qui manque aux hommes. La loi a tellement besoin d'être impartiale que le législateur lui-même doit l'être, pour ne pas laisser dans son ouvrage l'empreinte de ses passions.

Abel-François Villemain - Éloge de Montesquieu (1816)

Il faut avoir de l'âme pour avoir du goût.

Abel-François Villemain - Les cours de littérature française (1829)

Un homme médiocre peut avoir un sot orgueil, mais il est impossible qu'un homme doué de quelque talent n'ait pas l'âme fière, sensible, impatiente du mépris.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Une remarque fausse mais polie n'est jamais un affront.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Que la critique évite toujours l'ironie, elle embarrassera les amours-propres les plus intraitables.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

La raillerie est l'expression irrévocable du dédain.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

De nos jours, les abus sont partout.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le blâme n'exclut pas l'estime, il laisse la consolation de discuter, de contredire.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

c'est un grand ridicule de vouloir attribuer tous les genres de mérite à l'homme dont on fait l'éloge.

Abel-François Villemain - Éloge de Montaigne (1812)

L'imagination humaine est moins puissante à peindre la félicité que la souffrance.

Abel-François Villemain - Les cours de littérature française (1829)

L'amour-propre consent bien à être blâmé, mais il ne peut souffrir d'être raillé.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Le vrai génie de l'éloquence séditieuse, qui mêle la raillerie, le raisonnement et la colère, sait avilir par le ridicule celui qu'elle veut écraser sous la haine.

Abel-François Villemain - Discours et mélanges littéraires (1823)

Par le degré de liberté se mesure la richesse d'un État.

Abel-François Villemain - Éloge de Montesquieu (1816)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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