Je trace sur ta peau cette douce caresse
Qui dépose en passant l'empreinte d'un frisson ;
Avides de plaisir, nos corps avec adresse
Se mêlent langoureux, bercés à l'unisson.
Gerbe d'enchantement amène de tendresse,
Qui délivre en son sein l'amoureuse moisson.
Éclats de jouissance alanguis de paresse
Où se noient les désirs de bien belle façon.
Mes mains, voyageuses, parcourent ton visage,
S'aventurent aussi par tes monts et vallons,
Où d'un souffle divin, l'érotique massage
Produit gémissements et bien tendres émotions.
Joyeusement mes doigts, toujours à l'aventure
Continuent d'imprimer leur douce signature.
Tony Brivois
Poème : Feu d'amour.
Recueil : Poésie d'amour (2008)
Tu embrases mon cœur, tu incendies mon âme,
Ton regard est briquet qui enflamme l'étoupe ;
Quand après l'abordage, tu montes à mon bord
En sifflant un refrain, en jouant de la croupe !
Quand je saisis ton corps, c'est l'âme que j'enlace ;
Je m'abandonne en toi en véritable ami :
Le temps maudit s'écoule, le temps maudit passe,
Quand nos corps ne font qu'un, nos cœurs sont réunis !
Philippe Brat
Poème : Amant et Maîtresse.
Recueil : Poésie d'amour (2008)
Je suis l'amant de ma maîtresse
Quand elle le veut, le jour, la nuit :
J'aime lui caresser les fesses,
Les seins, et tout ce qui s'ensuit !
Je suis l'amant de ma maîtresse
Attentif à son bon plaisir :
J'adore lui offrir l'ivresse,
Et la combler dans son désir !
Philippe Brat
Poème : Heureux qui près de toi soupire.
Recueil : Poésies fugitives (1802)
Heureux celui qui près de toi soupire ;
Qui sur lui seul attire ces beaux yeux,
Ce doux accent et ce tendre sourire ! Il est égal aux dieux.
De veine en veine, une subtile flamme
Court dans mon sein sitôt que je te vois ;
Et, dans le trouble où s'égare mon âme, Je demeure sans voix.
Je n'entends plus ; un voile est sur ma vue ;
Je rêve, et tombe en de douces langueurs ;
Et, sans haleine, interdite, éperdue, Je tremble, je me meurs.
Jacques Delille
Poème : À toi pour toujours mon amour.
Recueil : Poésies diverses (1809)
Prends mon cœur, il est à toi mon amour
Depuis longtemps j'en avais fait ton bien :
Il est sensible, il te sera fidèle toujours ;
Rien ne pourra jamais le séparer du tien.
Toujours fidèle au serment qui nous lie,
D'un feu constant je brûlerai pour toi :
Le Ciel te fit pour embellir ma vie ;
Mon bonheur est de vivre sous ta loi.