La chair et la bonne chère ont fait plus de victimes que la continence et le jeûne.
Le patriotisme doit être la religion civique des citoyens.
La prière est une émanation de l'âme vers le Créateur.
La concurrence commerciale en est arrivée à de tels expédients que la liberté de commerce n'est plus qu'une fiction.
Il y a deux choses capitales à considérer dans le mariage : l'éducation et le caractère.
Si l'on en croit le philosophe Descartes, les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus. Cela n'est pas pour nous rehausser, mais serait plutôt une monstruosité psychique.
Il vaut mieux souffrir de fatigue que d'oisiveté et de paresse.
L'alcool est au corps ce qu'un mauvais livre est à l'âme : il l'empoisonne.
La famille est une arche dans la tempête de la vie et du travail.
De tous les vers rongeurs qui hantent le cœur humain, la jalousie est le plus hideux.
La politesse est la première marque d'une véritable distinction.
Les seules distinctions qui existent entre les êtres, au point de vue social, sont celles de l'âme et de l'intelligence ; ni le nom, ni la beauté, ni la fortune ne peuvent y concourir.
Celui qui, par haine politique, fait tomber un adversaire méritant, fait plus de tort à son pays qu'un ennemi de la patrie.
En politique il ne devrait y avoir qu'un parti : celui de l'honnête homme.
Rendre service à un ami, c'est faire preuve de charité chrétienne.
Il y a plus de gens qui disent ce qu'ils ne pensent pas que de ceux qui pensent ce qu'ils disent.
Quand surgit l'ombre de la méfiance, la confiance disparaît.
Combien d'hommes ont sacrifié toute une vie à une heure d'aberration !
La famille chrétienne restera toujours le dernier rempart de la sécurité humaine.
J'aime mieux me taire que d'approuver ou blâmer ce que je ne connais pas.
L'amour vivifie l'existence, la haine l'empoisonne.
La conscience est un baromètre moral qui indique le bien et le mal.
La sincérité est une fleur si délicate que le moindre souffle peut la ternir.
Le meilleur argument a souvent moins de poids qu'un bon verre de vin.
De toutes les aristocraties, la plus belle est sans contredit celle de l'intelligence.
La servitude est une condition où il faut savoir être humble sans cesser d'être digne, et n'être jamais ni orgueilleux, ni rampant.
Aimer son prochain, c'est faire acte de fraternité chrétienne.
Le riche qui ne donne pas son superflu au pauvre est semblable au pourceau qui se vautre dans le trop plein de son auge.
C'est par le cœur plus que par l'esprit que l'homme s'élève au-dessus de la médiocrité.
Il ne faut entrer dans la vie ni avec des préventions, ni avec des chimères, mais avec un ferme sentiment de la force en soi.
L'espérance d'un avenir meilleur dans l'Au-delà, devrait, semble-t-il, inciter tous les vivants à ne pas craindre la mort ; et cependant le plus riche et le plus pauvre, le croyant comme l'incrédule, se cramponnent désespérément à la vie.
Le maquillage est une atteinte aux droits de la nature, et souvent de la beauté.
La mode est un tyran devant lequel ses légions de victimes vont se prosterner ; c'est le comble de la bêtise humaine.
Le mariage doit être un contrat d'amour et non un contrat d'argent.
L'amour est le soleil de l'âme ; l'amitié en est le satellite.
On ne saura jamais sur combien de lamentables ruines s'édifient souvent l'ambition, les honneurs et la fortune.
L'homme heureux est celui qui vit en soi-même et non pour lui-même.
Parler de travail, d'ordre et de paix à des anarchistes, c'est jeter des perles aux pourceaux.
Il est deux principes qui peuvent suffire au bonheur de l'homme : la santé et l'honneur.
Si l'on se rendait bien compte de l'influence du sourire sur les bonnes âmes, on sourirait tout le temps.
Les déceptions sont particulièrement amères aux cœurs sensibles ; elles font souvent tomber les plus belles illusions.
Dans certains pays il faut avoir aussi peur d'entrer dans un prétoire que dans un coupe-gorge.
Il y a une suprême bassesse à répudier un ami tombé dans l'infortune.
La politique est une gourgandine qui prodigue ses faveurs à ceux qui s'y donnent corps et âme.
Le pistonnage est une atteinte aux droits des plus méritants ; une recommandation est un acte de bienveillance. La différence est grande.
Le mensonge peut faire rire ou pleurer ; il est toujours odieux.
La charité est un domaine qui n'a pas de frontières.
La beauté corporelle réside dans la noblesse de la forme ; la beauté morale dans l'harmonie du caractère.
Le patriotisme se puise non dans les actes d'un gouvernement quel qu'il soit, mais dans l'amour du sol natal.
Avec ce que l'homme dépense pour se nuire, il pourrait largement s'accorder tout ce qui lui est utile et nécessaire.
Le travail n'est pas seulement une nécessité, mais surtout un besoin.
La vraie noblesse consiste dans l'élévation de la pensée, la beauté du caractère et la distinction des manières, à commencer par la politesse.
Il ne faut pas confondre la dignité avec la fierté : la première implique le respect de soi-même, la seconde est un défaut qui voisine avec l'orgueil.
Si les bons livres pouvaient contrebalancer les mauvais, nous pourrions chanter victoire.
Rien ne rend l'homme plus fort que les victoires remportées sur lui-même.
Il faut se respecter soi-même, si l'on veut être respecté des autres.
Il est douloureux de penser que les efforts réunis de toutes les religions ne soient pas encore parvenus à supprimer la guerre chez les peuples civilisés.
Il est triste de penser qu'un microbe peut faire mourir un homme près l'avoir torturé.
Le tourisme est une exploitation en gros des beautés de la nature.
Les pleurs sincères ne sont pas un signe de faiblesse, mais de sensibilité.
Trois choses concourent à l'enlaidissement de la femme : le tabac, la culotte et les cheveux coupés.
À force d'abuser de tout, l'homme finit par s'user lui-même et à ne plus pouvoir user de rien.
La misère et l'adversité ont enfanté plus de héros et de génies que l'opulence.
Mourir n'est rien ; le tout, c'est de bien mourir.
L'antipathie et l'aversion préconçues révèlent une tare profonde dans l'éducation du cœur.
La mort n'est pas une fin, mais une transition.
C'est dans les hôpitaux que se manifestent la grandeur de la femme, son amour, sa charité et son abnégation.
La joie intime que donne à l'âme le souvenir d'une bonne action est une preuve sensible et irrécusable de la justice immanente.
Les restrictions mentales peuvent réussir à dissimuler la vérité ici-bas, mais elles ne tromperont jamais le Très-Haut.
L'adversité frappe ses coups sans distinction de personnes ; ce n'est ni de la justice, ni de l'injustice, c'est une contingence dont nous ignorons la source, bien que toute source vienne de Dieu.
Le jeune homme qui entre dans la vie sans y avoir été mûrement préparé, en franchira difficilement tous les écueils sans se blesser quelques fois ; une bonne éducation morale l'en préserverait.
Si la jeunesse pensait plus souvent qu'un jour elle s'appellera la vieillesse, elle serait plus respectueuse des cheveux blancs.
Considérer la mort comme la fin de tout, c'est faire de la vie une galère et de l'homme un forçat.
Il y a infiniment plus de grandeur à supporter un affront qu'à le commettre.
Celui qui envoie une lettre anonyme est comparable au bandit masqué qui vous attaque par derrière.
La colère est un argument qui n'a jamais convaincu personne.
En autorisant un voleur-assassin à se pourvoir d'un défenseur devant le tribunal qui devra le juger, la loi se rend complice d'un criminel. La honte en revient au législateur.
Combien de gens préfèrent sacrifier leur dignité que leurs intérêts matériels ; c'est la déchéance de l'homme devant sa conscience.
Une faute est une plaie qui guérit, mais dont la cicatrice demeure.
La véritable amitié est une seconde fraternité.
La confiance en Dieu est une force à nulle autre pareille ; c'est elle qui fait les héros et les martyrs.
Le journalisme est une arène et le journaliste un lutteur qui sera toujours sûr de vaincre, même dans la défaite, tant qu'il n'y aura pas de défaut dans sa cuirasse.
La fausseté est une tare qui n'atteint que les cœurs faibles et les intelligences médiocres.
L'homme foncièrement bon et honnête peut tomber au dernier degré de la misère sans tomber dans l'abjection.
Les conventions sociales vous font un devoir civique de saluer des personnes qu'on ne respecte pas, parce qu'elles occupent une fonction officielle, alors qu'on ne salue pas de braves gens que la misère a frappés.
Les parents ne songent pas assez à ce qu'une parole imprudente lâchée devant un enfant peut avoir de fâcheuse répercussion par la suite.
Quand une société place à sa tête des éléments subversifs, elle ne tarde pas à s'écrouler d'elle-même, minée dans ses fondements.
Un rayon de soleil dans une mansarde a plus de prix que la lumière des candélabres dans un salon.
Les racines du patriotisme poussent au pied du clocher du village.
La vie champêtre vous libère des miasmes et des cancans de la cité.
La grandeur de l'homme se révèle dans la création des institutions et œuvres de charité en faveur des déshérités de la terre.
Le jour où un gouvernement n'a plus la confiance du peuple, il ne lui reste qu'à s'en aller.
La paix de l'âme réside dans la confiance en Dieu et la pratique de Ses commandements.
Le meilleur moyen de bien vivre est de vivre bien.
Les peuples qui renient Dieu pour retourner au paganisme renoncent à la civilisation pour rentrer dans la barbarie.
Le banquet est la pièce de résistance de toutes les assemblées, réunions et conférences.
L'homme qui boit pour se donner du courage est un alcoolique qui prend du poison pour se guérir.
Les trois grands vices qui ravagent l'humanité sont l'ivrognerie, la luxure et l'oisiveté.
Il n'y a de vrai bonheur que dans le repos de la conscience.
Il y a trois vraies noblesses : celle de l'âme, celle de l'esprit et celle du cœur. Toute autre noblesse est vaine et stérile.