On peut à la jeunesse pardonner une erreur, non une bassesse.
Alexandre de La Ville de Mirmont ; Le folliculaire (1820)
On peut à la jeunesse pardonner une erreur, non une bassesse.
Pourquoi vivre encore, s'il faut souffrir toujours ?
Il faut bien en convenir, nos obligations comme citoyens sont peu de chose pour la plupart d'entre nous, et les intérêts personnels ont presque toujours le dessus. Nous ne voudrions pas nous permettre la moindre fraude envers un individu, mais quand nous ne faisons tort qu'à tout le monde, il nous semble que nous ne faisons tort à personne ; et toute infraction de cette espèce, dès qu'elle nous est profitable, est justifiée à nos propres yeux. Combien de gens encouragent la contrebande en achetant les marchandises qui en proviennent, parce qu'ils les ont à meilleur marché que dans les magasins ! Combien d'autres qui ne se font aucun scrupule de frauder les octrois, lorsque les objets qu'ils introduisent sans les déclarer, ne servent qu'à leur consommation particulière ! Que de propriétaires n'accusent pas exactement le prix des loyers pour s'affranchir d'une partie des impositions qu'ils devraient acquitter !... Eh bien, tout cela paraît fort légitime ; ces supercheries sont regardées comme des gentillesses dont on ne se cache pas, dont on se vante, dont on s'applaudit ; enfreindre les lois en matière de fisc, mais c'est chez nous, une preuve d'habileté et de bon sens, et nous en sommes à ce point que les gens scrupuleux passent pour des dupes.
Il y a deux genres de satire anonyme aussi méprisables l'un que l'autre : le premier, c'est quand l'écrivain ne signe pas ses attaques ; le second, quand il ne nomme pas, mais se contente de désigner l'individu sur lequel il verse le poison. Dans ce dernier cas, il se réserve un faux-fuyant pour nier au besoin que ce soit vous qu'il ait voulu peindre. Tout cela est bien vil. Un homme d'honneur et de courage peut faire une satire ; mais alors, non seulement il se nomme, mais il nomme aussi, et en toutes lettres, les gens qu'il prétend marquer au front ; il accepte enfin dans toute son étendue la responsabilité de ses écrits et du sentiment qui lui a fait prendre la plume.
Un ministre n'est à nos yeux qu'un honnête imbécile quand il ne profite pas du temps où il est au pouvoir pour assurer une position à ses parents et à ses amis.
Pour un vieillard, le comble de la folie est de se marier avec une femme jeune et jolie.
La fortune a des droits qu'on devrait reconnaître.
L'étude refroidit l'imagination.
Les titres, sans argent, ne sont qu'un ridicule.
Les caprices d'un fou ne sont pas des besoins.
Un traître est dangereux dès qu'il n'est plus utile.
Le chemin de l'honneur est encore le plus sûr.
J'existe par toi seule, ta vie est la mienne.
Je puise dans tes yeux le bonheur et la vie ; toute mon existence à la tienne est unie.
Pour un père qu'on aime, on n'a pas de secrets.
L'amour surmonte tout.
Toujours aux sots rapports l'oisiveté se livre.