Les 81 pensées et citations d'Alexandre Dumas :
Si la tête de ta mère s'est inclinée sur ta tête pendant la sombre et orageuse nuit de tes passions ; si c'est le bras de ta mère t'a soutenu pour faire ta première promenade de convalescence ; si la poitrine de ta mère s'est appuyée contre ta poitrine dans un de ces moments où l'on ne croit plus aux hommes, et où, les bras levés et tendus vers le ciel, on a plus que ces deux paroles : Mon Dieu ! mon Dieu ! Alors, ô mon bienheureux, tu as goûté le miel de la vie !
La consolation d'une mère calme la révolte du cœur irrité de son enfant.
Le baiser d'une mère réchauffe le front glacé de désespoir de son enfant.
Le baiser d'une mère rafraîchit le front bouillant de son enfant.
En amour, qui doute accuse.
La France, c'est le phare qui éclaire le monde. Ce phare a été allumé par les plus grands hommes que le XVIIIe siècle ait produits : par les Voltaire, par les Diderot, par les Grimm, par les d'Alembert, par les Rousseau, par les Montesquieu, par les Helvétius. Dieu n'a pas fait naître tant et de si beaux génies pour que leur passage soit inutile et leur trace effacée.
Mon Dieu, qu'est-ce donc qu'un homme sans argent ? Une anecdote rabâchée, un plat réchauffé, un texte sans mélodie, une coquette devenue vieille, un fruit pourri, un calendrier du dernier an, un caniche perdu sans récompense promise.
Être sans argent est un léger mal de tête chez les grands seigneurs, une fièvre intermittente chez les gentilshommes, une apoplexie chez les commerçants, et une maladie d'estomac chez le peuple.
Être sans argent est un refrain que le peuple chante à haute voix tandis que la noblesse, moins franche, se contente de le murmurer entre ses dents.
Être sans argent est un éternuement qui dure soixante-dix ans, pendant lesquels tout le monde nous dit : Dieu vous bénisse ! sans que personne vous prête un mouchoir.
Être sans argent est l'irrésistible inclination de notre bourse à la mélancolie par suite d'un amour malheureux pour un objet qu'elle ne peut atteindre.
Le silence est la dernière joie des malheureux.
Rien ne réussit comme le succès.
Être sans argent, c'est la chose dont sont pleines toutes les poches vides.
Être sans argent est une secrète invitation de la nature à faire des dettes, avec l'ordre impitoyable donné par elle de ne pas les payer.
L'argent est un grelot que Dieu attache au cou des hommes insignifiants afin qu'ils ne se perdent pas dans la création, comme un bon pasteur attache une sonnette au cou d'un mouton imbécile, afin qu'il ne s'égare pas dans une forêt, ou que, s'il s'y égare, on puisse l'y retrouver.
La jeunesse est une fleur dont l'amour est le fruit.
Dieu pêche les âmes à la ligne, Satan les pêche au filet.
L'argent est un talon de botte en usage chez les petits hommes ; en grandissant le talon, ils arrivent à faire croire qu'ils sont de taille ordinaire, et même quelquefois de grande taille. Il est vrai qu'il n'y a guère que les sots qui se trompent si grossièrement, et encore parce qu'ils les mesurent à leur aune.
L'argent est un chiffre qui n'a de valeur que pour les zéros qui viennent d'eux-mêmes s'aligner derrière lui.
L'argent est l'affiche publique que l'on met à la porte de certaines banques ou autres, avec le soin égoïste d'écrire au-dessous : La mendicité est interdite dans ce département.
L'argent, c'est le bouton de la sonnette du cœur. Seulement, souvent il n'y a que le bouton et la chaîne. Un de mes amis dit que dans ce cas c'est la sonnette qui manque, moi je dis que c'est le cœur.
L'argent est une indemnité que Dieu donne à certaines gens, à cette condition expresse qu'ils ne sauront jamais ce que c'est que l'esprit, le talent ou le génie.
Dieu, dans sa divine prévoyance, n'a pas donné de barbe aux femmes, parce qu'elles n'auraient pas su se taire pendant qu'on les eût rasées.
Les heures n'existent pas pour un homme ivre qui n'a pas de montre.
Quand on n'inspire pas d'amour, il n'est pas désobligeant d'inspirer un peu de crainte.
Être sans argent est une traite sur le ciel, écrite avec l'encre sympathique, qui ne devient visible que lorsqu'on a jeté sur elle la poussière de sa propre tombe.
L'amour-propre est une vipère endormie sur laquelle il n'est jamais prudent de marcher, à moins qu'on ne l'écrase d'un coup.
À un certain âge les larmes sur les joues ont l'effet de la rosée sur les fleurs.
Plus le cercle qui nous enferme dans la famille est infranchissable pour les étrangers, plus l'amour de la famille est grand chez nous.