Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Les citations d'Alexis Chavanne.

1 — Qui est Alexis Chavanne ?

Photo d'Alexis Chavanne Biographie courte : Médecin et homme politique français né le 11 octobre 1822 à Lyon dans le département du Rhône, Alexis Chavanne est décédé le 3 mars 1911 dans sa ville natale à l'âge de 88 ans. Médecin, il devient en 1851 médecin de l'hôtel-Dieu de Lyon, puis le médecin du Sénat jusqu'en 1900. Chavanne fut député du Rhône de 1878 à 1889. Ses principales œuvres : Physiologie pathologique (1855), et Les pensées humaines (1897). (Source : Wikipédia)

2 — Les 106 pensées et citations d'Alexis Chavanne :

Le mot Détruire est à détruire. Rien ne se détruit, tout se transforme.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le vice a sa racine plus souvent dans l'esprit que dans le cœur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le père, la mère, l'enfant, voilà la vraie trinité ! le vrai homme en trois personnes !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La littérature de ces temps-ci me donne la nausée... Supra-idéaliste ou hyper-réaliste. Dans le premier cas elle méconnaît le mécanisme social, la vie pratique ; elle leur substitue je ne sais quel monde chimérique où se plaisent à rêvasser les phtisiques de la pensée. Les hyper-réalistes vous dépeignent sans vergogne toutes les jouissances bestiales de la sensation. On dirait qu'ils prennent à tâche de maintenir l'homme le nez dans la boue et de l'empêcher de penser.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Rechercher ce qu'il y a de général dans le particulier, de nécessaire dans le contingent, de permanent dans le passager, de sacré dans le profane, de divin dans le terrestre, de vie dans la mort. Voilà, au milieu du tumulte en apparence incohérent des êtres et des choses, la tâche du penseur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Amour et mort sont identiques au fond ; c'est l'endroit et l'envers de la vie.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

À mesure que l'expérience nous arrive, les illusions se hâtent de nous quitter.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

À refuser une faveur qu'on nous demande, il faut mettre plus d'amabilité qu'à l'accorder.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les grands hommes n'ont jamais été d'une gaieté folâtre. Les gens gais, contents de tout, surtout d'eux-mêmes, ne sont que des ébauches, des parodies de l'homme ; c'est l'instinct en goguette.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Que de choses il faut savoir pour en savoir une !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Quand nous blâmons les autres, ne jamais perdre de vue que les autres c'est nous.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les hommes sont tellement pleins d'eux-mêmes qu'il n'y a pas place en eux pour les préoccupations des autres.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Un cœur pur tient lieu à la femme de raison.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Que la Raison, arrivée à sa maturité, n'oublie pas que le lait de la Foi a été son premier aliment. Elle doit à la Foi la haute indulgence qu'un homme bien né accorde à sa nourrice.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Il n'est pire tyrannie que celle de la faiblesse.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La Providence est l'instinct de conservation d'un peuple ; nous objectivons cet instinct, et voilà un bon Dieu de bâti !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Quel est le Dieu des fourmis ? — Une fourmi énorme qu'elles n'ont jamais vue l

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La médiocrité qui ne s'ignore pas n'est déjà plus de la médiocrité.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'équité vient du cœur ; la justice vient de la raison.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les sectaires sont à cheval sur les principes comme sur une licorne.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Dépasser le but c'est presque toujours pire que de ne pas l'atteindre.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les femmes sont plus femmes que les hommes ne sont hommes !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Quand on aura fini d'améliorer l'espèce bovine, l'espèce ovine, l'espèce porcine, l'espèce chevaline... je demande qu'on songe à améliorer l'espèce homine ! À quand la viriculture ?

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

À vingt ans c'est avec le cœur, à trente ans c'est avec la tête, à quarante ans c'est avec l'estomac que l'on pense (Du côté des hommes).

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amour vit de contrastes ; l'amitié de similitudes.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'égoïsme, soyez-en sûr, prend sa source dans la faiblesse. L'enfant et le vieillard sont les plus égoïstes des êtres ; la femme ne vient qu'après.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La femme riche d'amants est pauvre de cœur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La galanterie est si bien le vice national que celui qui n'est pas vert-galant est méprisé même par les bégueules.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'adultère serait-il au mariage moderne ce que la contrebande est au monopole, une protestation ?

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

À vingt ans on aime. À quarante ans on veut être aimé.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Ne vous imaginez pas que c'est à votre question que répond une femme quand vous l'interrogez ! C'est à une autre question qu'elle s'est posée mentalement à l'occasion de la vôtre.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La femme opine du cœur ; celle qui vous désapprouve ne vous aime pas.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amour est une orgie où la femme s'enivre et où l'homme sert d'échanson !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le mariage a été inventé par une femme enceinte !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les contrats de mariage sont des barrières à notre gredinerie.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le christianisme, la chevalerie, le roman moderne ont créé la maîtresse ; ils ont rendu la femme mariée impossible.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La tourbe des littérateurs flatte les passions du jour. Le philosophe au contraire cajole la bête noire et fustige l'idole du peuple.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Notre activité se mesure à l'importance que nous attachons aux choses.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Nous accusons les autres d'égoïsme quand leur personnalité résiste et ne veut pas abdiquer à notre profit.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'analyse est une arme à double tranchant : Avec l'un on met à nu hommes et choses ; avec l'autre on s'ouvre lentement le cœur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Quand les hommes changent de sentiment à notre égard, nous les accusons de versatilité. Ne ferions-nous pas mieux de descendre d'abord en nous-même, et de voir si par aventure ce n'est pas nous qui aurions changé ?

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Si les poètes, les artistes, les rêveurs passent leur vie loin de la terrestre fange, à cheval sur les nuages, c'est en vertu de leur légèreté spécifique.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Religion ? Opium. Poésie ? Haschisch. Deux poisons. Deux complices.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Sentons en artistes, pensons en savants, agissons en hommes. Tout le compréhensivisme est là.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Y a-t-il deux morales ? — Evidemment, comme il y a deux espèces de gens, des honnêtes et des coquins.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Dans une société de coquins, la vertu n'est jugée que comme une impuissance d'avoir des vices.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les parvenus sont de deux sortes : les sots et les fripons. Les premiers ont pris la voie lente, et les seconds la voie rapide.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Nous n'avons prise sur la nature qu'en déterminant les conditions de la production des phénomènes ; nous n'avons prise sur l'homme qu'en abordant franchement l'étude du déterminisme moral.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'hérédité, le sexe, l'âge, le moment physiologique, les mouvements réflexes, le milieu, le moment historique, les exemples, les discours, les livres, voilà les principaux éléments du déterminisme moral.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les illusions existent à l'âge où le mouvement de composition est prédominant dans l'organisme ; le scepticisme et l'ironie apparaissent sur la scène au moment où la décomposition va prédominer.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'accord de la foi et de la raison, celui de la raison et de l'imagination, celui de l'idéal et du réel, celui du catholicisme et de la liberté... au tant de pierres philosophales dont la recherche est puérile et vaine.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Et dire que c'est avec la raison que certains cuistres prétendent établir victorieusement que nous devons soumettre la raison à la foi !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Nous jouissons rarement du présent ; le plus souvent nous en souffrons... et pour échapper à la souffrance, nous nous réfugions, les faibles dans le passé par le rêve, les forts dans l'avenir par l'action.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La sagesse consiste à mettre notre nature en harmonie avec la nature des choses.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Tendre à un but, y parvenir, voilà le bonheur ! – Et après ? — Après ? on recommence !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Quelle est votre destinée ? Être heureux ? Non ! — Quelle ? — Voir clair !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'originalité est le cachet d'une nature qui a le tempérament de la liberté.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La pensée qui tombe sur un terrain mal préparé fait comme la balle qui, tirée de près sur un mur, vous revient en pleine poitrine.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Ce n'est pas le bonheur actuel qu'on sent le plus ; c'est celui qu'on espère, ou celui dont on se souvient.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le monde est aux médiocres. Celui qui n'arrive pas est un idiot ou un homme supérieur. (Ce qui permet à tout idiot de se ranger parmi les hommes supérieurs !)

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Celui qui a pratiqué les hommes et ne les fuit pas est un ange ou un gredin.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Il y a deux classes de misanthropes : Ceux qui ont trop aimé les hommes, ceux qui ne les ont jamais aimés.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Nous aimons les bonnes gens qui sont souvent les gens bêtes en haine des gens d'esprit qui nous font peur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le bon sens n'est pas un phare, c'est un garde-fou qui retient le penseur dans le chemin de la vérité.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Raisonnons moins, nous serons plus raisonnables.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La vérité est pour l'homme un flambeau ; pour la femme, un éclair.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La prospérité rend insolent, double la bêtise des sots, et rend bêtes les gens d'esprit.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Combien d'hommes il faut mener comme les chiens, un bâton dans une main et du sucre dans l'autre !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La femme a des sentiments d'humanité, non des sentiments humanitaires ; elle compatit surtout au malheur individuel, moins aux souffrances collectives.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les mobiles qui dirigent l'homme ne diffèrent de ceux qui poussent l'animal que par la complexité.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Si la rareté constitue le prix des choses, l'amitié n'a pas de prix.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Sympathiser (sentir avec), cela veut dire que l'amitié repose plus sur la communauté des goûts que sur celle des idées.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Il est des gens qui se traînent dans les connaissances banales, et livrent leur âme comme certaines femmes livrent leur corps.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'or est comme la femme, il divise les hommes plus qu'il ne les rapproche. La goutte d'eau lentement versée ne creuse pas plus sûrement la pierre que l'intérêt ne rompt les plus vieilles amitiés.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amitié aurait-elle sa lune de miel comme l'amour, et comme l'amour sa lune rousse ?

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les hommes se supplantent en amitié comme les femmes en amour.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amour et l'amitié ne seraient-ils, à notre insu, qu'un redoublement de l'amour de soi-même ?

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amour est fait de besoins pour un quart et de trois quarts de vanité.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Il faut distinguer soigneusement le sentiment du sentimentalisme ; celui-ci est dans la tête, celui-là est dans le cœur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

En amour, la hardiesse chez l'homme, la pudeur chez la femme, sont en chacun d'eux un excitant pour l'autre.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'argent est comme la femme, il ne se donne pas au plus digne, mais au plus ardent.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'homme se mesure à la tête ; la femme au cœur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le cœur est un éternel enfant que le cerveau doit tenir en tutelle.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amour ! que de fois c'est un mensonge à deux !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

En amour les effets n'ont pas de causes, ils n'ont que des prétextes.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

En amour on n'est pas tenu d'être logique, on est même tenu de ne l'être pas.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Si vous voulez en imposer à votre génération, affirmez-vous avec cynisme et tranquillité.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Quand les faux bonshommes abondent, les faux grands hommes ne sauraient manquer. Regardez autour de vous.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le bon sens des Français se rencontre dans leurs livres, rarement dans leur conduite.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Le désir de la renommée provient d'une fausse estimation des hommes.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

À certaines façons de sentir et de penser, le moraliste faire un phtisique bien avant le médecin.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'amour, hors de sa saison, a ses incurables. Il faut plaindre les femmes et siffler les hommes.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Dans notre jugement sur les hommes, c'est toujours notre moi qu'à notre insu nous prenons comme commune mesure.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les hommes d'action pensent avec leur moelle épinière.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Affirmer hardiment, nier de même, voilà toute la science du politicien.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les savants sont en général inhabiles à l'action. D'où leur vient cette absence ou plutôt ce défaut de caractère ? Ne voyez-vous pas que c'est là une conséquence de leurs suspensions de jugement ? Or, qu'est-ce qu'une suspension de jugement tournée en habitude ? Le doute. Celui qui ne doute de rien se détermine promptement au petit bonheur.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les sceptiques ? Allez ! vous ne les voyez d'un mauvais œil que parce qu'ils ont pénétré le fond des turpitudes humaines, et que vous les savez assez hommes d'esprit pour n'être pas vos dupes à l'occasion !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Esprits forts, ainsi nommés par les esprits faibles !

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

L'inégalité des conditions résulte de l'inégalité des forces. Équilibrez celles-ci, vous n'avez ni mouvement, ni vie.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

La liberté et l'égalité sont antipathiques et inconciliables. Il n'y a d'égalité que dans la servitude.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

3 — La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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