Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Charles-Augustin Sainte-Beuve

Quelques mots sur l'auteur :

Photo de Charles-Augustin Sainte-BeuveCritique littéraire, académicien, poète et écrivain français né le 23 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais, Charles-Augustin Sainte-Beuve est décédé le 13 octobre 1869 à Paris. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 47 pensées et citations de Charles-Augustin Sainte-Beuve :

Une âme sensible et tendre est heureuse par le seul plaisir qu'elle trouve à aimer.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les causeries du lundi (1851-1862)

C'est toujours soi qu'on aime, même dans ceux qu'on admire.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les causeries du lundi (1851-1862)

Lorsque la nuit est froide, et que seul dans ma chambre, près de mon poêle éteint j'entends siffler le vent en pensant aux longs baisers qu'en ces nuits de décembre se donnent les époux, mon cœur saigne, et souvent, bien souvent, je soupire, et je pleure, et j'écoute.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les stances (1829)

Il n'y a dans l'amour que ce qu'on y met.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées et maximes diverses (1869)

L'amour de deux êtres en ce monde n'est souvent que le privilège de se donner l'un à l'autre les plus grandes douleurs.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - La volupté (1834)

Rends l'amour à qui t'aime, afin qu'on te le rende.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Moschus (1863)

On ne peut guère faire une vie double : agir et contempler.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées et maximes diverses (1869)

Inquiet, mélancolique et fervent, j'hésite entre l'action et la contemplation.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées et maximes diverses (1869)

Je suis arrivé dans la vie à l'indifférence complète. Que m'importe, pourvu que je fasse quelque chose le matin, et que je sois quelque part le soir !

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées et maximes diverses (1869)

II faut qu'en mourant chaque âge lègue au suivant ses souvenirs, son flambeau allumé, comme il est dit des générations. Il faut que chaque âge mort soit enseveli et honoré avec piété par son successeur, ou racheté ou expié par lui. De la sorte, les âges se suivent en nous, en n'étant pas étrangers les uns aux autres ni à nous qui les portons ; ils entretiennent et perpétuent l'esprit d'une même vie. Nous arrivons vieux en face d'un âge ami, qui a reçu de ses devanciers les traditions de notre enfance et qui sait de quoi nous parler longtemps ; nous vivons avec cette vieillesse, d'ordinaire fâcheuse, comme avec un saint vieillard qui nous présenterait chaque jour dans ses bras notre berceau.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées et maximes diverses (1869)

Gardons-nous de l'ironie en jugeant. De toutes les dispositions de l'esprit, l'ironie est la moins intelligente.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Mes poisons, 20 (1926)

Dis-moi qui t'admire, et je te dirai qui tu es.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les causeries du lundi, le 20 avril 1850.

Aimer, être aimé, unir le plaisir à l'amour, me sentir libre en restant fidèle ; garder ma secrète chaîne jusqu'en de passagères infidélités ; ne polir mon esprit, ne l'orner de lumières ou de grâces que pour me rendre amant plus cher, pour donner davantage à l'être aimée et lui expliquer le monde, tel était le plan de vie auquel en définitive je rattachais tout bonheur.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Volupté (1835)

La critique, c'est le plaisir de connaître les esprits, non de les régenter.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les cahiers de Sainte-Beuve (1876)

Le souvenir d'une amitié glorieuse remplit, illumine toute une vie.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Nouveaux portraits et critiques littéraires (1836)

La bonté ingénieuse, surtout si une fois elle a été unie à la beauté souveraine, et n'a composé avec elle qu'un même parfum, est une grâce qui devient enchanteresse à son tour et qui ne périt pas.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Nouveaux portraits et critiques littéraires (1836)

Amour, amour, qui pourra sonder un seul de tes mystères ? Depuis la naissance du monde et son éclosion sous ton aile, tu les suscites toujours inépuisables dans les cœurs, et tu les varies. Chaque génération de jeunesse recommence comme dans Éden, et t'invente avec le charme et la puissance des premiers jours. Tout se perpétue, tout se ranime chaque printemps, et chaque coup de tes miracles est toujours nouveau. Le plus incompréhensible et le plus magique des amours c'est encore celui que l'on voit, et, s'il est possible, celui que l'on sent ; mais de tous, le plus parfait pourtant et le plus simple, à les bien comparer, sera toujours celui qui est né le plus sans cause.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Christel (1839)

Moins on parle, et bien souvent mieux l'on pense.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Lettre à la princesse Mathilde, le 8 février 1865.

L'art dans la force de génération qui lui est propre, a quelque chose de fixe, d'accompli, de définitif, qui crée à un moment donné, et dont le produit ne meurt plus.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Critiques et portraites littéraires (1833)

Puisqu'il faut avoir des ennemis, tachons d'en avoir qui nous fassent honneur.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les portraits littéraires, Pensées XXIII (1844)

En politique on n'est pas simplement ce qu'on est : on est ce qu'on paraît être.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Nouveaux lundis, Marie-Antoinette (1869)

Il est des maux passés que le bonheur oublie.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, Sonnet à Madame L. (1830)

Un rien froisse souvent les cœurs et les délie.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, Sonnet à Victor Hugo (1829)

Un bon gouvernement n'est que la garantie des intérêts.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Nouveaux lundis, Talleyrand (1869)

La solitude est chère à qui jamais n'en sort ; elle a mille douceurs qui rendent calme et fort.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Fontaney (1829)

Quand on vit, qu'on s'aime, et que l'un a pleuré ; on pardonne, on oublie, et tout est réparé.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Madame Victor Hugo (1829)

La vie est une foule où chacun tire à soi.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Madame Victor Hugo (1829)

L'amitié se corrompt, tout est rêve et chimère ; on n'a pour vrais amis que son père et sa mère.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Madame Victor Hugo (1829)

En cette vie, hélas ! rien n'est constant et sûr ; le ver se glisse au fruit, dès que le fruit est mûr.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Madame Victor Hugo (1829)

On ne gagne pas toujours à s'élever, quand on ne s'élève pas assez haut.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Victor Hugo (1829)

La plupart des amitiés humaines, même des meilleures, sont vaines et mensongères.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Victor Hugo (1829)

La postérité, de plus en plus, me paraît ressembler à un voyageur pressé qui fait sa malle.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les causeries du lundi, le 15 septembre 1851.

Il faut des loisirs pour l'agrément de la vie ; les esprits qui ont toute leur charge ne sauraient avoir de douceur.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les portraits littéraires (1844)

Mûrir ! mûrir ! On durcit à de certaines places, on pourrit à d'autres ; on ne mûrit pas.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées et maximes diverses (1869)

L'âge venant, nous voudrions le voir de plus en plus se tourner.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les portraits contemporains (1846-1871)

Comment se tue en nous l'amour, trois degrés : Souffrance, indignation, puis indifférence. La souffrance use l'amour, l'indignation le brise, et on arrive ainsi à l'indifférence finale.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Mes poisons (1926)

Oh ! quel bonheur de vivre avec de belles choses ! Qu'il est doux d'être heureux sans remonter aux causes !

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Quel bonheur d'être un ange (1862)

Mon bonheur, à moi, n'est pas de cette vie.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Le rendez-vous (1829)

Vieillir est ennuyeux, mais c'est le seul moyen que l'on ait trouvé de vivre longtemps.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les causeries du lundi (1851-1862)

Le plus souvent nous ne jugeons pas les autres, mais nous jugeons nos propres facultés dans les autres.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les pensées philosophiques (1926)

La moindre caresse de l'amour laisse loin en arrière les plus vives avances de l'amitié.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Volupté (1835)

Mieux vaut une passion éperdument manifeste qu'un amour caché.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Volupté (1835)

L'amour est l'œil, aimer c'est voir.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les portraits contemporains (1846-1871)

Les dettes qu'on diffère de payer abrègent la vie.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Lettre à Agénor de Gasparin, le 15 janvier 1859.

Vivre, sachez-le bien, n'est ni voir ni savoir, c'est sentir, c'est aimer ; aimer, c'est là tout vivre.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les consolations, À Ernest Fouinet (1829)

L'amitié, c'est le grand mot des femmes, soit pour introduire, soit pour congédier l'amour.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - Les portraits de femmes (1844)

Aimer, c'est croire en toi, c'est prier avec larmes.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - À mon ami Ulric Guttinguer, Juillet 1829.

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