Les citations de Charles Dollfus.

1 - Qui est Charles Dollfus ?

Photo / portrait de Charles Dollfus Biographie courte : Philosophe, romancier et essayiste français né le 27 juillet 1827 à Mulhouse dans le Rhin Supérieur, Charles Dollfus est mort à Paris le 27 novembre 1913.

La famille de Dollfus :

Fils de Jean Dollfus (1800-1887), industriel, homme politique, et d'Anne Catherine Bourcart (1802-1883), de leur union célébrée le 30 octobre 1822 naît Charles Dollfus à Mulhouse le 27 juillet 1827. Charles a eu un frère, Jean Dollfus (1823-1911), et cinq soeurs, Julie Dollfus (1825-1911), Camille Dollfus (1826-1918), Caroline Dollfus (1828-1888), Emma Dollfus (1834-1904), et Fanny Dollfus (1834- ).

Etudes et formation :

Le jeune Charles fait ses études en Suisse et à Paris, où il fait son droit. En 1848 il s'inscrit au barreau de Paris, puis en 1852 au barreau de Comar.

Les dates clés de sa carrière :

En 1853, ayant quitté le barreau de Colmar, il se consacre aux affaires familiales qu'il abandonne très vite. En 1856, il s'établit à Paris et se lie d'amitié avec Auguste Nefftzer (1820-1876). Ils fondent en 1857 la Revue germanique, plus tard édité sous le titre de Revue moderne, dont Charles devient directeur. En avril 1861 il entre à la rédaction du Temps et collabore à plusieurs autres revues. Charles Dollfus est l'auteur de plusieurs romans et nouvelles, dont Le Docteur Fabricius (1863), et d'ouvrages de critique littéraire et de philosophie.

Dollfus, et son mariage :

Le 4 mars 1852, à Mulhouse, Charles épouse sa cousine Berthe Dollfus-Ausset (1833-1897).

Décès :

Charles Dollfus décède à Paris le 27 novembre 1913 à l'âge de 86 ans.

Ses principales oeuvres :

Les Lettres philosophiques (1851), Le Calvaire (1855), Essai sur la philosophie sociale (1856), Le Docteur Fabricius (1863), De la Nature humaine (1868), et Les considérations sur l'histoire (1872). (Charles Dollfus sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 101 citations et pensées de Charles Dollfus :

Qui veut construire doit renverser lorsqu'il ne trouve pas place vide.

- Lettres philosophiques (1851)

Jamais époque n'a produit autant d'esprits fourbus que la nôtre ; aucune jamais n'a tant usé d'hommes. C'est qu'en aucune l'homme n'a tant abusé de lui-même en gaspillant ses forces.

- La nature humaine (1868)

Comment se fait-il qu'une personne qui mourrait volontiers pour une autre ne se puisse cependant dévouer jusqu'à lui épargner les coups d'épingle de la mauvaise humeur ? Les nerfs nous mènent, et quand ils parlent, ce n'est plus nous. Quand nous nous dévouons, au contraire, nous sentons que c'est bien nous.

- La nature humaine (1868)

Quel stoïcisme résiste à une rage de dents ? Il faut presque être un héros pour ne pas se gratter là où cela vous démange.

- La nature humaine (1868)

La vie est triste et misérable dit-on. Ce qu'il y a de plus misérable et de plus triste, c'est que, dans ces conditions, nous tenions si fort à la vie.

- La nature humaine (1868)

Qui croit à la justice ne peut nier Dieu.

- La nature humaine (1868)

Vivre selon sa nature, c'est vivre en homme, c'est être heureux, libre et vertueux à la fois. Tout ce que tu feras contre la nature, tu le feras contre toi-même. Sois homme, toute la devise de l'humanité est là.

- Lettres philosophiques (1851)

Connais-toi, voilà la science universelle ; réalise-toi, voilà le progrès.

- Lettres philosophiques (1851)

Ni la tendresse, ni le soupir, ni la langueur ne font défaut à l'amour, parce qu'ils sont l'amour.

- La nature humaine (1868)

L'aumône et la misère sont deux infirmes qui cheminent appuyés l'un sur l'autre.

- Pensées diverses (1868)

On ne peut dire des choses fines à un sourd.

- Pensées diverses (1868)

Les muets parlent éloquemment en faveur de la parole.

- Pensées diverses (1868)

Soyons enclume, mais seulement quand nous ne pouvons être marteau ; soyons marteaux seulement pour forger le bien.

- Pensées diverses (1868)

De nombreuses personnes croient qu'elles agissent alors qu'elles ne font que s'agiter.

- Pensées diverses (1868)

Toute femme qui enfante accouche d'une destinée.

- Pensées diverses (1868)

Les hommes ne sont pas jugés d'emblée selon ce qu'ils valent ; cela est vrai surtout des hommes publics, que le sort ou leurs œuvres mettent en évidence. Lorsqu'ils arrivent en scène, il se forme deux partis ; celui de l'enthousiasme et des flatteurs, celui de l'envie et du dénigrement. Graduellement se constitue entre deux l'opinion des gens sans parti pris, sans intérêt et sans engouement. Elle marche lentement, mais elle finit par l'emporter : le plus souvent après que la personne discutée n'est plus. Pour les hommes qui se sont imposés à la mémoire de la postérité, le débat ne cesse jamais complétement.

- Pensées diverses (1868)

Il suffit à la mouche de vivre en mouche, à l'araignée de prendre et de dévorer des mouches : elles n'en demandent pas davantage l'une et l'autre. Reste à savoir si la mouche demande à être prise par l'araignée. On ne le lui a pas demandé. Si la mouche avait la parole, elle demanderait à la nature pourquoi elle fit des araignées. L'araignée répondrait : parce qu'il y a des mouches.

- Pensées diverses (1868)

L'homme de notre temps se surmène. Il tente l'escalade du ciel, et souvent roule dans des abîmes de déception. Quand il n'entonne pas ses dithyrambes du progrès, il tombe dans l'abattement ou se jette dans le désespoir ; si l'orgueil a survécu, il se drape dans sa misère, comme le philosophe dans son manteau troué.

- Pensées diverses (1868)

La révolte contre ce qui ne peut être changé est une faiblesse, la révolte contre ce qui peut être changé est un devoir.

- Pensées diverses (1868)

Apprends à jouer avec la vie, écarte le sérieux, ou bien supporte la souffrance.

- La nature humaine (1868)

Deux cœurs curieux l'un de l'autre veulent se pénétrer, ils se cherchent ; quand leur curiosité est partie, adieu l'amour ! L'art d'aimer et de se faire aimer consiste à ne jamais se laisser deviner tout à fait, à réserver toujours au mystère un coin de son âme où l'imagination se puisse loger.

- La nature humaine (1868)

L'instinct du cœur est d'aimer, l'amour est son droit et sa vie.

- La nature humaine (1868)

On pleure aux champs comme à la ville, et ce sont les mêmes larmes. Nos deuils nous rendent égaux.

- Pensées diverses (1868)

Le regret du passé nous ronge, l'impatience de l'avenir nous dévore, le présent nous échappe.

- La nature humaine (1868)

L'ennui et l'impatience nous font sentir chaque minute en y mettant leur poids.

- La nature humaine (1868)

Le désir et la crainte sont des verres grossissants, la nature en a fait les yeux de l'homme.

- La nature humaine (1868)

Quelques femmes n'écoutent qu'elles-mêmes, d'autres parlent toujours, et ne s'écoutent jamais.

- La nature humaine (1868)

Certaines professions sont vouées au sourire éternel.

- La nature humaine (1868)

Rien n'offense les esprits délicats et les cœurs profonds comme l'indiscrétion et le bavardage.

- La nature humaine (1868)

Le bavardage n'est que l'indiscrétion retournée, de même que le commérage n'est que de la curiosité à l'envers : des fléaux.

- La nature humaine (1868)

La discrétion est la pudeur de l'âme.

- La nature humaine (1868)

Le bavard ressemble à un homme qui vivrait toujours hors de chez lui.

- La nature humaine (1868)

Le bavardage est l'infaillible indice de la vacuité de l'esprit.

- La nature humaine (1868)

Ne jamais douter de soi est quelquefois la moitié du succès, l'autre moitié c'est de ne point douter de la bêtise d'autrui.

- La nature humaine (1868)

La médiocrité ambitieuse est un spectacle qui prête à rire.

- La nature humaine (1868)

Guérir d'une maladie, c'est en même temps guérir du médecin.

- La nature humaine (1868)

Les gens qui se portent bien ne comprennent pas que l'on puisse être malade.

- La nature humaine (1868)

Le moi n'est pas seulement haïssable, il est criard.

- La nature humaine (1868)

L'envie de montrer nos qualités en fait aisément des défauts.

- La nature humaine (1868)

La bêtise vient de l'esprit, la sottise du caractère; l'une se traduit en paroles, l'autre en actes.

- La nature humaine (1868)

Les proverbes sont l'expérience des générations condensée en aphorismes : ce sont des cristallisations du sens commun.

- La nature humaine (1868)

On reconnaît qu'un esprit commence à vieillir quand il commence à se reproduire.

- La nature humaine (1868)

Il y a dans l'univers deux génies qui luttent sans relâche pour le sceptre de l'humanité. L'un est bienfaisant ; il ressemble au soleil dont les rayons purifient les airs et dissipent les nuages en découvrant la plaine bleue du ciel. Il descend jusque dans les fécondes entrailles de la terre pour y réveiller sous ses baisers de feu les moissons dorées : c'est l'amour qui répand la vie. L'autre, génie destructeur, tempête glacée, porte sur ses ailes sinistres toutes les fureurs de la mort. Lorsqu'il promène sur le monde son souffle empoisonné, il déracine les arbres qui ombrageaient l'humanité, et fait mourir dans les sillons les moissons déjà écloses, avec les précieuses semences que le cœur y avait jetées : c'est la haine qui engendre la mort.

- Le calvaire (1855)

Il est une aristocratie de cœur comme de l'intelligence, et il n'est pas donné à chacun d'aimer avec puissance et élévation.

- Le calvaire (1855)

Plus on aime, plus on vit. Celui qui jamais n'a aimé ne sait pas où est le véritable foyer de toute existence.

- Le calvaire (1855)

Qu'il est pauvre celui que personne n'aime ; qu'il est pauvre aussi celui qui n'aime que lui ! Le champ intérieur de son âme, quelque vaste qu'il soit, reste stérile : sol pierreux et desséché, il ne connaît point de fleur.

- Le calvaire (1855)

L'amour est la véritable communauté. — Aimer, c'est s'enrichir.

- Le calvaire (1855)

On ne peut mieux placer le capital de sa vie que dans un cœur digne et aimant.

- Le calvaire (1855)

La vie est un capital dont nous avons la propriété temporaire.

- Le calvaire (1855)

Celui qui aime enrichit son existence de jouissances qu'il n'eût jamais connues dans l'isolement.

- Le calvaire (1855)

Fou que je suis, c'est que, vois-tu, je t'aime et tu me manques.

- Le calvaire (1855)

La force des choses est la discipline de l'esprit et l'école de la volonté.

- La nature humaine (1868)

Mieux vaut insulter que travestir.

- Revue germanique (1864)

Rien n'existe au monde que par l'amour et la sympathie, par la tolérance.

- Revue moderne (1873)

Les sens et l'esprit ont leur routine.

- La nature humaine (1868)

La femme existe pour laver l'homme de ses égoïsmes devant Dieu.

- Le calvaire (1855)

Dieu en nous c'est notre loi ; vivre en Dieu, c'est vivre humainement.

- Les considérations sur l'histoire (1872)

Être incapable d'aimer, c'est se montrer impuissant à vivre.

- Révélation et révélateurs (1858)

L'intelligence, la justice, l'amour, sont les rayons de l'esprit.

- Considérations sur l'histoire (1872)

Aimer, c'est s'accroître de l'être auquel on se livre.

- Le calvaire (1855)

Aimer, c'est s'enrichir ; qu'il est pauvre celui que personne n'aime !

- Le calvaire (1855)

La vraie tolérance, c'est le respect ; le respect de la personnalité et de la vie la plus intime.

- Revue germanique (1862)

De toutes les infortunes, les plus difficiles à porter sont celles que nous ne pouvons attribuer à la destinée, et qui sont nées de nos fautes ou de nos erreurs : Elles nous mettent en danger de nous devenir insupportables à nous-mêmes.

- Pensées diverses (1868)

On ne regarde pas vers le passé quand le présent vous suffit.

- Pensées diverses (1868)

Un esprit prétentieux est toujours faux.

- La nature humaine (1868)

L'homme libre n'est que celui qui pratique librement la loi.

- Lettres philosophiques (1851)

La vieillesse est l'hôtel des Invalides.

- La nature humaine (1868)

Il en est des livres comme des nez : la plupart sont ou trop longs ou trop courts.

- La nature humaine (1868)

L'immobilité est l'oisiveté du corps, l'oisiveté l'immobilité de l'esprit : on gagne de part et d'autre l'obésité.

- La nature humaine (1868)

À force d'être victime, on devient bourreau.

- La nature humaine (1868)

Comme l'alouette, la coquette se prend au miroir.

- La nature humaine (1868)

Pour une coquette, un adorateur est une parure de plus.

- La nature humaine (1868)

Les honneurs sont des échasses qui vous élèvent sans vous grandir.

- La nature humaine (1868)

Le vrai courage connaît le danger.

- La nature humaine (1868)

Les femmes élèvent souvent les petites choses, les hommes souvent abaissent les grandes.

- La nature humaine (1868)

Le plus grand courage consiste quelquefois à passer pour un homme qui manque de courage.

- La nature humaine (1868)

Le vulgaire fait les charlatans, et les charlatans l'exploitent.

- La nature humaine (1868)

Beaucoup savent rire, mais le sourire est rare : ne sourit pas qui veut.

- La nature humaine (1868)

L'amitié se nourrit de services ; l'amour veut des sacrifices.

- La nature humaine (1868)

Rien ne vit que d'aimer. Aimer, c'est se sentir attiré. S'aimer d'amour, c'est vivre l'un dans l'autre : c'est se confondre.

- La nature humaine (1868)

L'amour consume, de ses soupirs sont nés les poèmes.

- La nature humaine (1868)

Le génie de l'amour est tendresse et douce persuasion.

- La nature humaine (1868)

La nature oublie de saler beaucoup d'esprits, il en est d'autres qu'elle sale trop.

- La nature humaine (1868)

Chacun a son point vulnérable, chacun porte en soi son séducteur.

- La nature humaine (1868)

Le mondain spirituel est un agréable diseur de riens.

- La nature humaine (1868)

Être ni humble, ni orgueilleux, ni modeste, ni vain : chose difficile.

- La nature humaine (1868)

L'homme n'échappe à la vanité qu'en tombant dans l'orgueil ou dans l'humilité.

- La nature humaine (1868)

Un peu d'éloge encourage et fortifie, beaucoup d'éloge enivre.

- La nature humaine (1868)

Qui flatte mendie.

- La nature humaine (1868)

La flatterie gâte l'esprit comme le sucre gâte les dents.

- La nature humaine (1868)

Entre le bien et le mal, entre l'erreur et la vérité le monde avance en festonnant.

- La nature humaine (1868)

La fierté commande d'être honnête, bien qu'elle ne soit pas l'honnêteté.

- La nature humaine (1868)

L'expérience généreuse de la jeunesse s'indigne contre la bassesse ; l'expérience de l'âge mûr, quand elle n'a pas tourné elle-même à la bassesse ou à la corruption, méprise avec tolérance.

- La nature humaine (1868)

L'intolérance n'est de droit que pour l'infaillibilité. Les hommes ont le devoir d'être mutuellement tolérants, parce qu'ils sont tous faillibles.

- La nature humaine (1868)

Mieux vaut calomnier les hommes que les exploiter.

- La nature humaine (1868)

Le trop de l'un est le pas assez de l'autre : à chacun sa mesure.

- La nature humaine (1868)

Trop réfléchir ne vaut rien, ni réfléchir trop peu. Mais le trop de l'un est le pas assez de l'autre à chacun sa mesure. D'ailleurs, le trop et le trop peu ici ne dépendent pas seulement de la personne, ils sont relatifs aussi à l'entreprise projetée et à la tâche qu'on se propose d'accomplir. Le juste équilibre à réaliser entre la délibération et l'action est la difficulté des gouvernements et des individus.

- La nature humaine (1868)

Un jugement positif et solide est celui où s'accordent le sentiment et la raison.

- La nature humaine (1868)

Il est parfois plus difficile de vaincre ses nerfs que de gagner une bataille.

- La nature humaine (1868)

L'intelligence et l'amour, la beauté et la puissance sont dans l'homme, mais leur perfection absolue ne s'y rencontre pas.

- Révélation et révélateurs (1858)

La curiosité nous entraîne au-dessous de l'humanité lorsqu'elle tombe dans l'indiscrétion et les vains commérages.

- La nature humaine (1868)

3 - La liste des auteurs célèbres :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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