Les citations de Denis Diderot.

1 - Qui est Denis Diderot ?

Photo / portrait de Denis Diderot Biographie courte : Écrivain, dramaturge et encyclopédiste français né le 5 octobre 1713 à Langres dans la Haute-Marne, Denis Diderot est décédé le 31 juillet 1784 à Paris. Diderot meurt au 39 de la rue de Richelieu à Paris, il inhumé à l'église Saint-Roch, dans la chapelle de la Vierge, le 1er août 1784. (Denis Diderot sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 178 citations et pensées de Denis Diderot :

J'écris sans voir. Je suis venu ; je voulais vous baiser la main et m'en retourner. Je m'en retournerai sans cette récompense ; mais ne serai-je pas assez récompensé si je vous ai montré combien je vous aime ? L'espoir de vous voir un moment me retient, et je continue de vous parler, sans savoir si je forme des caractères. Partout où il n'y aura rien, lisez que je vous aime.

- Lettre à Sophie Volland (1759)

Je me suis demandé plusieurs fois pourquoi, avec un caractère doux et facile, de l'indulgence, de la gaieté et des connaissances, j'étais si peu fait pour la société. C'est qu'il est impossible que j'y sois comme avec mes amis, et que je ne sais pas cette langue froide et vide de sens qu'on parle aux indifférents ; j'y suis silencieux ou indiscret.

- L'esprit de Diderot (1861)

Dans une conversation sur la nature humaine, on en vint à cette question : Comment il arrivait que des sots réussissaient toujours, et des gens de sens échouaient en tout ; en sorte qu'on dirait que les uns semblaient de toute éternité avoir été prédestinés au bonheur, et les autres à l'infortune ? Je répondis que la vie était un jeu de hasard ; que les sots ne jouaient pas assez longtemps pour recueillir le salaire de leur sottise, ni les gens sensés celui de leur circonspection ; ils quittent les dés lorsque la chance allait tourner ; en sorte que, selon moi, un sot fortuné et un homme d'esprit malheureux sont deux êtres qui n'ont pas assez vécu.

- L'esprit de Diderot (1861)

L'ignorance et l'incuriosité sont deux oreillers fort doux ; mais, pour les trouver tels, il faut avoir la tête aussi bien faite que Montaigne.

- L'esprit de Diderot (1861)

La plupart des hommes naissent moitié sots ou moitié fous, sans caractère comme sans physionomie ; ils ne sont décidés ni pour le vice, ni pour la vertu ; ils ne savent ni immoler les autres, ni se sacrifier, et, soit qu'ils fassent le bien, soit qu'ils fassent le mal, ils sont malheureux, et j'en ai pitié.

- L'esprit de Diderot (1861)

On ne peut empêcher un homme d'être amoureux, mais il ne prend guère le titre d'amant qu'on ne le lui permette.

- Maximes et pensées (1784)

Travailler à éclairer les hommes, c'est le service le plus important qu'on puisse se proposer de leur rendre.

- La promenade du sceptique (1747)

Présenter la vérité à certaines personnes, c'est introduire un rayon de lumière dans un nid de hiboux ; il ne sert qu'à blesser leurs yeux et à exciter leurs cris. Si les hommes n'étaient ignorants que pour n'avoir rien appris, peut-être les instruirait-on ; mais leur aveuglement est systématique.

- La promenade du sceptique (1747)

Un homme instruit se pique d'ignorer bien des choses que les autres croient savoir.

- Le prosélyte (1798)

Je ne crois au témoignage des hommes que lorsque je les connais éclairés et de bonne foi ; mais il y a tant de fourbes et d’ignorants !

- Le prosélyte (1798)

On demandait à quelqu'un s'il y avait de vrais athées. Croyez-vous, répondit-il, qu'il y ait de vrais chrétiens ?

- Pensées philosophiques (1746)

Il faut raisonner en tout, parce que l'homme n'est pas seulement un animal, mais un animal qui raisonne.

- L'encyclopédie (1747-1765)

On ne se rend pas chanceux ; on l'est ou on ne l'est pas.

- L'encyclopédie (1747-1765)

S'il n'est pas facile de saisir la portée commune des esprits, il l'est beaucoup moins encore à l'homme de génie de s'y fixer. Le génie tend naturellement à s'élever ; il cherche la région des nues ; il s'oublie un moment, il est emporté d'un vol rapide ; et bientôt les yeux ordinaires cessent de l'apercevoir et de le suivre.

- L'encyclopédie (1747-1765)

S'il est facile à un dictionnaire d'être bien écrit, il n'est guère d'ouvrages auxquels il soit plus essentiel de l'être.

- L'encyclopédie (1747-1765)

S'il était facile de trouver quelqu'un de plus compétent que moi, il est encore plus facile d'en rencontrer de moins compétents.

- L'encyclopédie (1747-1765)

Ignorer souvent ce qu'on sait, ou paraître savoir ce qu'on ignore, cela est très fin ; mais je n'aime pas la finesse.

- Principes de politique (1798)

Tempérer ses affections et s'exercer à la vertu, c'est tendre à son bien privé et travailler à son bonheur.

- Essai sur le mérite (1745)

Un sacrifice est bien souvent suivi de l'oubli et payé d'ingratitude.

- Essai sur les règnes de Claude et de Néron (1778)

Il n'y a rien qui réconcilie tant avec la vie que d’être le témoin d’une belle action, cela n’arrive que rarement dans une vie. Tous les jours on assiste au spectacle des méchants.

- La marquise de Claye et Saint-Alban (1818)

Lorsque toutes les haines ont éclaté, toutes les réconciliations sont fausses.

- Principes de politique (1798)

La femme, c'est le premier domicile de l'homme; un domicile aimable et trompeur auquel on s'habitue.

- Maximes et pensées (1784)

Si l'on peut arracher un cheveu à celui qui pense autrement que nous, on pourra disposer de sa tête, parce qu'il n'y a pas de limites à l'injustice. Ce sera ou l'intérêt, ou le fanatisme, ou le moment, ou la circonstance qui décidera du plus ou du moins.

- Maximes et pensées (1784)

Un homme qui passerait sa vie à voyager seul ressemblerait à celui qui s'occuperait du matin au soir à descendre du grenier à la cave et à remonter de la cave au grenier, examinant tout ce qui embellit ses appartements, et ne s'asseyant pas un moment à côté de ceux qui les habitent avec lui.

- Lettre à Sophie Volland, le 14 octobre 1760.

S'il y a aujourd'hui plus de fourberie, plus de fausseté, plus de dissolution que jamais, il y a aussi plus de sincérité, plus de droiture, plus de véritable attachement, plus de sentiments, plus de délicatesse, plus de passion durable qu'aux temps précédents. Ceux qui sont nés pour bien aimer et pour être bien aimés, aiment bien et sont bien aimés. C'est ainsi qu'il en sera de toute autre chose plus il y aura de gens qui s'en mêleront, plus il y en aura qui la feront mal, et plus aussi qui la feront bien.

- Lettre à Sophie Volland, le 15 octobre 1760.

L'or est tout, et le reste sans or n'est rien.

- Le neveu de Rameau (1762)

Il doit être aussi naturel à chacun de travailler au bien général qu'à une plante de porter son fruit.

- Essai sur le mérite (1745)

L'auteur de la nature, qui ne me récompensera pas pour avoir été un homme d'esprit, ne me damnera pas pour avoir été un sot.

- Pensées philosophiques (1746)

Ce que nous appelons le péché originel, Ninon de Lenclos l'appelait le péché original.

- Pensées philosophiques (1746)

Si l'on punit pour soi seul, on est bien cruel et bien méchant.

- Pensées philosophiques (1746)

Quelle proportion entre l'offenseur et l'offensé ? Quelle proportion entre l'offense et le châtiment ? Amas de bêtises et d'atrocités !

- Pensées philosophiques (1746)

Il y a autant d'espèces de foi qu'il y a de religions au monde.

- Pensées philosophiques (1746)

Si l'homme est malheureux sans être né coupable, ne serait-ce pas qu'il est destiné à jouir d'un bonheur éternel, sans pouvoir, par sa nature, s'en rendre jamais digne ?

- Pensées philosophiques (1746)

Pour vouloir trop, souvent on n'obtient rien.

- La promenade du sceptique (1747)

Le principal moyen d'être bien avec soi, c'est d'avoir des affections sociales ; manquer de ces penchants, c'est être misérable.

- Essai sur le mérite (1745)

S'immoler aveuglément à l'honneur et aux applaudissements, c'est être ambitieux et vain.

- Essai sur le mérite (1745)

Les peines de l'amour sont agréables et flatteuses, mais celles de la vengeance ne sont que cruelles. Cet état ne se conçoit que comme une profonde misère, une sensation amère dont le fiel n'est tempéré d'aucune douceur.

- Essai sur le mérite (1745)

L'homme est vertueux lorsque, sans aucun motif bas et servile, tel que l'espoir d'une récompense ou la crainte d'un châtiment, il contraint toutes ses passions à conspirer au bien des siens et de son prochain : effort héroïque, et qui toutefois n'est jamais contraire à ses intérêts particuliers.

- Essai sur le mérite (1745)

Si je renonce à ma raison, je n'ai plus de guide : il faut que j'adopte en aveugle un principe secondaire, et que je suppose ce qui est en question.

- Pensées philosophiques (1746)

Que croyez-vous du juste et de l'injuste ? — La justice est la fidélité à tenir les conventions établies. La justice ne peut consister en telles ou telles actions déterminées, puisque les actions auxquelles on donne le nom de justes, varient selon les pays ; et que ce qui est juste dans l'un, est injuste dans l'autre. La justice ne peut donc être autre chose que l'observation des lois.

- Le prosélyte (1798)

Croyez-vous que la charité bien ordonnée est de faire son bien à quelque prix que ce puisse être ? — Je crois que c'est l'opinion de ceux qui, sous le prétexte de leur salut, désertent la société à laquelle ils devraient tous leurs services, et qui, pour gagner le ciel, se rendent inutiles à la terre.

- Le prosélyte (1798)

Le comble de la folie : Se proposer la ruine des passions. Le beau projet que celui d'un dévot qui se tourmente pour ne rien désirer, ne rien sentir, ne rien aimer, et qui finirait par devenir un monstre s'il réussissait !

- Maximes et pensées (1784)

On fait des projets comme on se remue sur sa chaise quand on est mal assis.

- Maximes et pensées (1784)

Il y a des gens dont il ne faut pas dire qu'ils craignent Dieu mais bien qu'ils en ont peur.

- Pensées philosophiques (1746)

L'ignorance et l'incuriosité sont deux oreillers fort doux ; mais pour les trouver tels, il faut avoir la tête aussi bien faite que Montaigne.

- Pensées philosophiques (1746)

Tous les peuples ont de ces faits à qui, pour être merveilleux, il ne manque que d'être vrais ; avec lesquels on démontre tout, mais qu'on ne prouve point ; qu'on n'ose nier sans être impie, et qu'on ne peut croire sans être imbécile.

- Pensées philosophiques (1746)

Malheur au père qui envoie son enfant dans une école publique ! J'y ai vu l'instruction générale des élèves négligée pour en préparer quelques-uns à des concours, et que reste-t-il de cette instruction de collège dans le monde ? Rien. Les connaissances qui distinguent quelques hommes, ils les doivent à des études particulières. Combien n'ont pas regretté dans leur carrière le temps perdu sur les bancs des écoles !

- Réfutation d'Helvétius (1773-1778)

Mieux vaut écrire de grandes choses que d'en exécuter de petites.

- Le neveu de Rameau (1762)

Le prosélyte regarde le célibat comme un attentat contre la nature, et le mariage comme une dette que chacun doit payer à la société.

- Le prosélyte (1798)

Le prosélyte suit la religion qu'il a trouvée écrite au fond de son cœur ; celle qui rend à l'être suprême l'hommage le plus pur et le plus digne de lui ; celle qui n'a pas son existence dans certains temps et dans certains lieu.

- Le prosélyte (1798)

Croyez-vous au témoignage de Dieu ? — Au témoignage de Dieu ? Est-ce que Dieu parle ? Je croyais que Dieu ne parlait que par ses ouvrages, par les cieux, par la terre, par le moucheron comme par l'éléphant ; et voilà le langage auquel je reconnais la Divinité.

- Le prosélyte (1798)

Les hommes marchent avec tant d'indolence dans le chemin de la vertu que l'aiguillon dont on les presse ne peut être trop vif ; et ce chemin est si laborieux à suivre qu'il n'y a point d'ambition plus louable que celle qui soutient l'homme et le transporte à travers les épines dont il est semé.

- L'encyclopédie (1747-1765)

Il y a plus de logiciens que d'hommes éloquents.

- Pensées détachées sur la peinture (1772-1784)

L'esprit n'est que l'art d'habiller la raison.

- Pensées détachées sur la peinture (1772-1784)

Celui qui défigure la morale tend à rendre les autres méchants, sans espérance d'en devenir lui-même meilleur.

- L'encyclopédie (1747-1765)

Chacun a une manière de penser et de dire qui lui est propre, et dont on ne peut exiger le sacrifice dans une association où l'on n'est entré que sur la convention tacite qu'on y conserverait toute sa liberté.

- L'encyclopédie (1747-1765)

Une âme corrompue par le luxe deviendra tôt ou tard ennemie des lois qui la gênent.

- L'encyclopédie (1747-1765)

Froncer le sourcil sans être fâché ; sourire au moment du dépit ; pauvre ruse, dont on n'a que faire quand on est bon, et qu'on dédaigne quand on est grand.

- Principes de politique (1798)

Susciter beaucoup de petits appuis contre un appui trop fort et dangereux ; cela me paraît prudent.

- Principes de politique (1798)

Il y a deux choses, entre beaucoup d'autres, auxquelles on rend un bien mauvais service, en les surfaisant : les hommes et leurs ouvrages.

- Maximes et pensées (1784)

Les mécontents les plus dangereux sont des grands, pauvres et obérés, qui ont tout à gagner et rien à perdre dans une révolution.

- Principes de politique (1798)

Entre les choses qui éblouissent les hommes et qui excitent violemment leur envie, comptez l'autorité ou le désir de commander.

- Principes de politique (1798)

Il ne faut jamais manquer de justice dans les petites choses, parce qu'on en est récompensé par le droit qu'elle accorde de l'enfreindre impunément dans les grandes.

- Principes de politique (1798)

Les lois sont faites pour tous.

- Principes de politique (1798)

Prévoir des demandes et les prévenir par une rupture est une maxime détestable.

- Principes de politique (1798)

il faut savoir rugir quelquefois pour mettre un terme à une familiarité injurieuse.

- Principes de politique (1798)

L'égoïste met souvent l'amour de la justice à la place de la haine.

- Maximes et pensées (1784)

Le plus grand art est de cacher l'art.

- Maximes et pensées (1784)

De la philosophie à l'impiété il y a aussi loin que de la religion au fanatisme, mais du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas.

- Essai sur le mérite (1745)

Les hommes jouent tous et toujours avec des dés pipés.

- Pensées philosophiques (1746)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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