Lire, c'est penser avec un autre, penser la pensée d'un autre, et penser la pensée, conforme ou contraire à la sienne, qu'il nous suggère.
Toute passion exclusive développe l'égoïsme.
Je ne souhaite pas que les auteurs abondent en contradictions, mais je souhaite que les lecteurs puissent en trouver.
Rien d'excellent comme la liberté de penser.
Le plaisir d'offenser, de provoquer, c'est l'instinct de lutte.
Rien ne révèle la débilité et ne l'entretient comme la moquerie.
La barbarie légèrement adoucie est ce qu'on appelle civilisation.
La pauvreté conserve l'énergie.
Les livres sont nos derniers amis.
Le mécontentement, c'est le désir de mécontenter.
Il n'y a pas de plaisir à n'avoir pas de plaisir.
La sympathie est la clef par laquelle on entre dans un coeur.
Que l'homme riche soit l'égal devant la justice de l'homme pauvre.
Le criminel n'est pas un criminel, c'est un idiot.
Toute passion devenant dominatrice rend idiot.
Il n'est pas inutile d'être idiot pour être souverainement intelligent.
Il ne faut point parce que nous avons trouvé contre un raisonnement un peu faible de l'auteur un raisonnement assez fort, croire toujours avoir raison contre lui.
Le critique doit inviter à relire ou à repenser sa lecture.
La lecture, certaines précautions prises, est un des moyens de bonheur les plus éprouvés.
La première lecture est au lecteur ce que l'improvisation est à l'orateur.
La lecture est une victoire de l'ennui sur l'amour-propre.
L'art de lire, c'est l'art de penser avec un peu d'aide.
Lire, c'est penser avec un autre, penser la pensée d'un autre.
Lire est doux ; relire est, quelquefois, plus doux encore.
Un compliment c'est un peu d'amour dans beaucoup d'esprit.