L'homme porte en soi l'idéal de la perfection humaine, son devoir est de le réaliser, autant qu'il le peut, par la pureté morale de ses sentiments, aussi bien que par ses actions. La sensibilité n'y met point d'obstacles, comme on l'en a si souvent accusée, car la tendance de l'homme au bonheur est légitime, mais elle doit être subordonnée aux principes de la moralité.
Le bonheur est l'état où se trouve dans le monde un être raisonnable pour qui, dans toute son existence, tout va selon son désir et sa volonté.
Il y a deux choses qui remplissent mon âme d'une admiration et d'un respect toujours renaissants et croissants, c'est le ciel étoilé au-dessus de nous, et la loi morale au-dedans de nous.
Agis de telle sorte que le motif de ton action puisse toujours être érigé en loi universelle, pour tous les êtres raisonnables.
La bonne volonté est une condition indispensable pour mériter d'être heureux.
Être bienfaisant, lorsqu'on le peut, est un devoir, et, de plus, il y a certaines âmes si naturellement sympathiques, que, sans aucun motif de vanité ou d'intérêt, elles trouvent une satisfaction intérieure à répandre la joie autour d'elles, et jouissent du bonheur d'autrui.
Il n'est rien dans le monde, je dirai même en général, il n'est rien hors du monde que nous puissions sans restriction appeler bon, si ce n'est une bonne volonté.
Tout homme, méritant une punition infinie, devrait s'attendre à être exclu du royaume de Dieu.
Le devoir pour l'homme est de travailler à son amélioration morale.
Le droit ne peut être rendu que par la justice.
L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation, il n'est que ce qu'elle le fait.
La possession du pouvoir corrompt le libre jugement de la raison.
L'intention vaut l'action.
Le royaume des ombres est le paradis des fantastes.
En matière de qualités morales, la vertu seule est sublime.
Le désespoir est la fureur passagère d'une âme sans espoir.
L'apparence requiert art et finesse ; la vérité, calme et simplicité.
Le sublime touche, le beau charme.
La passion amoureuse ou un haut degré d'ambition ont, de tout temps, changé des gens raisonnables en fous qui déraisonnent.
Rien de grand n'a été accompli sans l'enthousiasme dans le monde.
La vie n'a de réelle valeur que par rapport à l'usage qu'on en fait.
Dépasser ses limites, c'est témérité et présomption.
Une bonne éducation est la source de tout bien dans le monde.
L'insensible est protégé contre la déraison par sa bêtise.
L'absence du courage est poltronnerie, l'absence de l'intrépidité est timidité.
Un amoureux fou est aveugle sur les défauts de l'objet aimé, mais, huit jours après le mariage, l'amoureux retrouve la vue.
La nature a mis la douleur dans l'homme pour le faire agir.
Plus tu penses, et plus tu agis ; plus tu agis, et plus tu vis.
Pourquoi le travail est-il la meilleure manière de jouir de la vie ? Parce que c'est une occupation pénible (désagréable en soi et qui n'a de charmes que dans ses conséquences), et que le repos, résultant de la simple cessation d'une longue fatigue, cause un plaisir sensible, un bien-être véritable.
La fin des peines d'amour est la fin de l'amour même.
La vie est un jeu continuel de plaisir et de peine.
L'esprit est une fleur de la jeunesse, le jugement un fruit mûr de la vieillesse.
L'hypocondriaque est toujours pendu au cou du médecin qui le soigne avec douceur. Et le médecin ne peut le tranquilliser que comme il ferait avec un enfant, en lui donnant des pilules de mie de pain en guise de médicaments.
Le fat est un jeune sot, le suffisant est un vieux sot.
Quand les fous vont à la foire, les marchands se frottent les mains.
L'homme loyal, qui accorde facilement sa confiance, est une proie facile pour un fripon.
Le manque de jugement sans esprit est stupidité.
Tout désir implique la prévoyance de ce qui peut le satisfaire.
L'art d'écrire est fondé sur la mémoire.
L'ivresse délie la langue, mais elle ouvre en même temps le cœur à une qualité morale : La franchise.
Nul ne peut expérimenter en soi-même le fait de mourir, car pour faire une expérience il faut vivre.
La politesse est un oubli de soi-même qui inspire la bienveillance.
Il n'y a aucun mérite à faire ce qui est facile.
Celui qui n'a rien appris de ce qu'on doit apprendre pour savoir une chose est un ignorant.
L'éducation est un art dont la pratique a besoin d'être perfectionnée par plusieurs générations.
Le manque de discipline et d'instruction fait d'un homme un mauvais maître pour ses élèves.
Qui n'est point cultivé est brut ; qui n'est pas discipliné est sauvage.
L'honnêteté est la meilleure politique.
La philosophie est la servante de la théologie.
Un despotisme sans âme, après avoir étouffé les germes du bien, finit toujours par conduire à l'anarchie.
Rien au monde ne s'accorde plus mal avec le dessein de soutenir une bonne cause que la ruse et le mensonge.
L'homme a ce penchant à cacher ses véritables sentiments et à en étaler certains autres.
La sincérité des sentiments est souvent en raison inverse de la bonté de la cause.
Il y a dans la nature humaine une certaine fausseté.
L'homme est mauvais par nature.
L'homme doit se dire que toute sa vie lui sera un jour placée sous les yeux.
La justice suprême, qui ne peut pas laisser un coupable impuni, doit toujours être satisfaite.
L'équité commande quand un maître, sans défaillance, donne l'exemple de ce qu'il enseigne.
Le premier bien véritable que l'homme peut accomplir est de s'affranchir du mal.
Une possession intelligible est une possession sans détention.
La nature agit, l'homme fait.
Une ardente ambition a toujours rendu fous bien des gens.
Quiconque croit pouvoir rendre sensé un extravagant, lave un nègre.
L'aveuglement de l'orgueil fait des extravagants niais.
Ce qu'on fait contre la grâce de la nature, on le fait toujours très mal.
L'homme obtus manque d'esprit, le sot d'entendement.
La politesse est la beauté de la vertu.
L'orgueil est une sottise qui exige que les autres s'estiment peu en comparaison de nous-mêmes.