La vie n'est bonne que quand nous agissons autant sur le monde que le monde sur nous.
La vie n'est bonne que quand nous agissons autant sur le monde que le monde sur nous ; mais quand les choses nous heurtent, nous harcèlent sans que nous puissions réagir puissamment, quand nous n'avons plus que la défensive, il serait temps de se retirer.
Il est beau d'être plus fort que ses passions, mais c'est stupidité d'applaudir au silence du cœur.
Pour n'avoir ni craintes ni désirs, il faut tout abandonner à l'événement comme à une sorte de nécessité, jouir ou souffrir selon qu'il arrive, et l'heure suivante dût-elle amener la mort, n'en pas user moins paisiblement de l'instant présent.
En aimant les autres hommes, l'homme agrandit sa pensée.
La jalousie est une faiblesse, quand ce n'est pas une sottise.
La vérité procure la joie et le repos du cœur. Si on veut rendre les autres vertueux, il faut faire de grands efforts sur soi-même ; mais, si on a le courage de se vaincre, on s'épargne beaucoup de peine pour l'avenir.
L'acte le plus indifférent de notre vie est moins mauvais que l'effort sans but.
Le bonheur est l'effet naturel d'une conduite réglée par la droite raison.
Un mari ne connaît pas assez sa femme pour oser en parler, et une femme connaît trop son mari pour pouvoir s'en taire.
L'activité d'une passion profonde est pour l'homme l'ardeur du bien, le feu du génie.
Ô femme que j'eusse aimée ! je n'ai point vu de sourire plus beau que le vôtre.
Jouis, il n'est pas d'autre sagesse ; fais jouir ton semblable, il n'est pas d'autre vertu.
Le plaisir donné est bien plus grand que le plaisir reçu.
Il n'y a point d'amour sans profondeur.
Il faut avoir de l'amour-propre, quiconque n'en a pas est un pied-plat.
L'amour soutient l'âge où l'on n'a pas renoncé au bonheur.
Les soupçons et les excès de la jalousie sont d'un cœur étroit.
Le seul plaisir moral qui ne soit pas vain, c'est de donner du plaisir à d'autres.
Sans Un, il n'y aurait ni Deux ni Trois : l'unité est donc le principe universel.
L'amour a une grâce irrésistible dans ce qu'il donne : il est plus irrésistible encore dans ces plaisirs indirects.
La sagesse marche entre la défiance et la témérité ; le sentier est difficile.
II y a un âge pour aimer et jouir, il y en a un pour jouir sans amour.
L'hypocrisie de l'amour est un des fléaux de la société.
Ainsi tout se décide : Je suis ce que j'étais ; si je le veux, je serai ce que je pouvais être.
L'homme est périssable ; mais périssons en résistant, ne faisons pas que ce soit une justice.
La pudeur est une perception exquise, c'est la grâce des sens et le charme de l'amour.
Rien n'est sérieux, s'il ne peut être durable.
Il est des temps que l'oubli doit effacer.
Pouvoir sans savoir est fort dangereux ; savoir sans pouvoir, est inutile et triste.
Est-il une habitude plus délicieuse que d'être juste aux yeux d'une femme aimée, de faire tout pour elle et de rien exiger, d'en attendre ce qui est naturel et honnête et de n'en rien prétendre d'exclusif ; de la rendre estimable, et de la laisser à elle-même ; de la soutenir, de la conseiller, de la protéger sans la gouverner ?
Les plaisirs de la confiance et de l'intimité sont grands entre des amis.
La vanité sociale est de paraître heureux.
Dans les cœurs faits pour aimer, l'amour embellit toutes choses et rend délicieux le sentiment.
Ce qui séduit et passionne les cœurs, ce sont des beautés jamais expliquées, mystérieuses et ineffables.
La vraie bonté ne se borne pas à quelques dons, elle est de tous les moments.
Cesser d'être l'ami sincère de ceux avec qui l'on doit vivre, c'est agir contre soi-même.
Un ami doit juger sans trop d'indulgence.
On estime sans réserve lorsqu'on aime réellement.
Amour ! enthousiasme du beau ! harmonie des sentiments et de la pensée.
Fatigué de lutter contre le malheur, l'infortuné s'appuie sur l'espérance.
Quand on a laissé échapper l'occasion de bien faire, on la retrouve rarement.
Un être isolé n'est jamais parfait ; son existence est incomplète ; il n'est ni vraiment heureux, ni vraiment bon.
Si la jalousie annonce quelque force, c'est la force d'un amour insensé. Lorsqu'on aime en conservant la raison, nécessairement on estime ce qu'on aime, et l'estime doit exclure toute idée de perfidie.
Le point essentiel pour l'entière félicité c'est l'accord de nos vœux avec le cours et ta nature des choses.
Les situations les plus tranquilles sont généralement les plus heureuses.
Évitez les peines, c'est le premier art de la vie.
La jalousie est dans l'instinct plus que dans la volonté.
Dans notre vie, continuel passage, l'avenir importe seul ; ce qui est arrivé disparaît, et le présent même nous échappe s'il ne sert de moyen.
La majesté de la nuit répète d'âge en âge : Malheur à toute âme qui se complaît dans la servitude !
Pour n'être point malheureux, il ne faut qu'un bien : On le nomme raison.
J'ai éludé le mal que je ne pouvais détruire.
Est-il une habitude plus délicieuse que d'être bon ?
Les regrets découragent ; l'incertitude refroidit.
Où se trouve la jalousie, il y a aussi du trouble et toute sorte de mal.
Qui est parvenu à connaître le prix de la sagesse ne peut cesser de l'aimer.
Le mari et la femme doivent être fidèles à la foi promise.
La prudence est la santé de l'âme.
Je n'aime point un pays où le pauvre est réduit à demander au nom de Dieu.
L'amour de soi est bon et nécessaire, il est inséparable du sentiment de l'honneur.
Il n'y a pas d'autre morale pour nous que celle du cœur de l'homme.
Dans chaque moment de sa vie, ce qui importe surtout à l'homme, c'est d'être ce qu'il doit être.
Trop d'occasions d'acquérir semblent diminuer la valeur de ce qu'on possède.
L'homme aimant plus il obtient, plus il est lié ; plus il est aimé, plus il aime.
L'amour n'existe pas sans le prestige de la beauté corporelle.
Le beau est l'objet de l'amour ; l'harmonie est son principe et son but.
La démence n'est que dans la gauche austérité qui confond un sentiment noble avec un sentiment vil.
L'amour ridicule ou coupable est une faiblesse avilissante, l'amour juste est le charme de la vie.
Qui est homme sait choisir ou attendre avec prudence, aimer avec continuité, se donner sans réserve.
La grâce est dans le mouvement d'un bras ; la loi du monde est dans l'expression d'un regard.
Tout est douleur, vide, abandon, si l'amour s'éloigne : si l'amour s'approche, tout est joie, espoir, félicité.
La perte vraiment irréparable est celle des désirs.
La véritable pudeur perpétue l'amour : ceux qui n'en ont pas, sont incapables d'aimer.
Nos sociétés imparfaites sont assises sur des bases usées par la marche du temps.
Ce qui rend l'amour fugitif, c'est la négligence dans le succès : On oublie de rester tel qu'on était lorsqu'on fut aimé.
La moralité est la justice en action.
Faites aujourd'hui ce que vous croyez devoir faire, vous ignorez si vous êtes loin du moment qui vous ôtera tout pouvoir.
Vivre, c'est espérer et attendre.
La morale est la seule science de l'homme livré à la providence de l'homme.
Chacun de nos jours est supportable, mais leur ensemble m'accable.
La plus solide philosophie n'est que la science de l'ignorance des hommes.
L'amour fait du bonheur d'un jour l'espoir de nos années.
Rien n'est sérieux s'il ne peut être durable.
L'adultère est la violation d'un engagement.
L'amour est immense, il n'est pas infini.
L'amour d'un sexe pour l'autre, nous donne un autre amour de nous-mêmes, il transporte notre amour-propre dans les autres.