Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Eugénie de Guérin

Quelques mots sur l'auteure :

Photo d'Eugénie de GuérinAuteure de journal intime, écrivaine et poétesse française née le 29 janvier 1805 au château du Cayla, près d'Albi, dans le département du Tarn. Eugénie de Guérin est décédée le 31 mai 1848 à Andillac à l'âge de 43 ans. À partir du 15 novembre 1834 elle commence à rédiger un journal intime destiné à son frère Maurice de Guérin, elle l'achèvera le 3 octobre 1841. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 47 pensées et citations d'Eugénie de Guérin :

On se doit de perfectionner ce qu'on aime.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 22 septembre 1841.

Espérer ou craindre pour un autre est la seule chose qui donne à l'homme le sentiment complet de sa propre existence.

Eugénie de Guérin - Le journal et les fragments (1834-1841)

Faire du bien, soulager, est une jouissance intime, la moelle du cœur d'une femme.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 17 août 1838.

Quand on perd un être cher, toute consolation humaine est vide.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 22 juillet 1839.

Les douleurs profondes sont comme la mer, elles avancent, creusent toujours davantage.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 22 juillet 1839.

Où l'éternité réside, on retrouve jusqu'au passé.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 22 juillet 1839.

Hélas ! hélas ! que les choses passent en cette vie, et que les souvenirs demeurent !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 7 février 1838.

Hélas ! le temps passe, et il nous emporte sur sa croupe.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 3 février 1838.

Le cœur en crainte est un mauvais artisan de bonheur.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 2 février 1838.

Jour triste au-dehors comme au-dedans. Je m'ennuie plus que de coutume, et comme je ne veux pas m'ennuyer, j'ai repris la couture pour tuer le temps à coups d'aiguille ; mais le vilain serpent remue encore, quoique je lui aie coupé tête et queue, c'est-à-dire tranché la paresse et les molles pensées. Le cœur s'affaiblit sur ces impressions de tristesse, et cela fait mal !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 1er février 1838.

Comment fais-tu, toi qui ne pries pas, quand tu es triste, quand tu as le cœur brisé ? Pour moi, je sens que j'ai besoin d'une consolation surhumaine, qu'il faut Dieu pour ami quand ce qu'on aime fait souffrir.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 26 janvier 1838.

Que la chambre d'un absent est triste ! On le voit partout sans le trouver nulle part. Voilà ses souliers sous son lit, sa table encore toute garnie, ses livres que qu'il lisait avant de s'endormir, et moi qui t'embrassais, te touchais, te voyais. Qu'est-ce que ce monde où tout disparait ?

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 26 janvier 1838.

Les témoignages d'amitié me touchent et me font bénir Dieu d'être aimée. L'amitié est chose si douce ! Elle se mêle à la joie et vient adoucir l'affliction.

Eugénie de Guérin - Le journal et les fragments (1834-1841)

De temps en temps, l'âme a besoin de se trouver en solitude, de se recueillir loin de tout bruit.

Eugénie de Guérin - Le journal et les fragments (1834-1841)

Ils sont doux les baisers d'enfant, il me semble qu'un lis s'est posé sur ma joue.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 14 mars 1836.

La vie est un chemin bordé de fleurs, d'arbres, de buissons, d'herbes, de mille choses qui fixent sans fin l'œil du voyageur ; mais le voyageur passe. Oh ! oui, passons sans trop nous arrêter à ce qu'on voit sur terre, où tout se flétrit et meurt. Regardons en haut, fixons, les cieux, les étoiles ; passons de là aux cieux qui ne passeront pas !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 29 mai 1837.

Le cœur n'aime pas d'être entendu dans ses confidences.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 1er mai 1837.

Il ne faut pas garder en soi l'ennui qui ronge l'âme ! Je le compare à ces petits vers qui se logent dans le bois des chaises et des meubles dont j'entends le crac-crac quand ils travaillent et mettent leur loge en poussière.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 5 mai 1837.

Un beau soleil levant nous fait espérer un beau jour.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 17 mai 1837.

La désobéissance fut le premier vice de l'homme, c'est le premier défaut de l'enfant : il trouve un maudit plaisir dans tout ce qu'on lui défend.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 22 mai 1837.

Pour se consoler, il n’est rien de mieux que la foi pour l'âme, l'amitié pour le cœur.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 22 mai 1837.

Sur la terre, plus j'y demeure, et moins je m'y plais.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 1er janvier 1835.

J'aime le repos, non pas l'inaction, mais le calme où reste une âme heureuse !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 5 janvier 1835.

En ce monde, ombre de l'autre, on ne voit que l'ombre de la félicité.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 20 avril 1839.

La tristesse me rend muette, j'aime mieux me taire que me plaindre.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 2 décembre 1834.

L'enfer ne punit que l'injustice, et quelle injustice commet le loup qui mange l'agneau ? Il en a besoin ; ce besoin, qui ne justifie pas l'homme, justifie la bête qui n'a pas reçu de loi supérieure à l'instinct. En suivant son instinct, elle est bonne ou mauvaise par rapport à nous seulement ; il n'y a pas vouloir, c'est-à-dire choix, dans les actions animales, et, par conséquent, ni bien ni mal, ni paradis ni enfer.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 1er août 1835.

L'âme dans l'affliction se console en Dieu ! que de force elle tire de la puissance divine !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 4 août 1835.

Quand on revient sur son passé, on efface. On y trouve tant d'erreurs !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 6 décembre 1835.

Le cœur des femmes est parleur et n'a pas besoin de grand-chose ; il lui suffit de lui-même pour s'étendre à l'infini et faire l'éloquent, de cette petite poitrine où il est, comme d'une tribune aux harangues.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 19 février 1838.

Le cœur, quand il est triste, n'a pas assez des secours humains qui plient sous lui tant il est pesant de tristesse. Il faut à ce roseau d'autres appuis que des roseaux. Ce n'est que dans le sein de Dieu qu'on peut bien pleurer, bien se décharger.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 31 juillet 1835.

Le ciel d'aujourd'hui est pâle et languissant comme un beau visage après la fièvre.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 28 mai 1835.

La plaisanterie aiguillonne l'esprit.

Eugénie de Guérin - Le journal et les fragments (1834-1841)

En compagnie des autres, je me trouve le plus souvent étrangère : je parle peu. J'ai l'esprit de comprendre bien plus que d'exprimer. Pour ceci il faut l'usage ; quand je converse, je sens que j'en manque, que l'à-propos ne vient pas, ni la pensée juste ; presque jamais je ne dis d'abord ce que je dirais ensuite.

Eugénie de Guérin - Le journal et les fragments (1834-1841)

La tristesse sans larmes, sèche, heurte le cœur comme un marteau ! C'est la plus pénible à sentir, et cependant il faut la porter comme une autre !

Eugénie de Guérin - Le journal et les fragments (1834-1841)

Toi au ciel mon frère, et moi sur la terre ! la mort nous sépare ! Mon âme vit dans un cercueil. Oh ! oui, enterrée, ensevelie en toi, mon frère ; de même que je vivais en ta vie, je suis morte en ta mort. Morte à tout bonheur, à toute espérance ici-bas. J'avais tout mis en toi, comme une mère en son fils.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 17 août 1839.

La confession n'est qu'une expansion du repentir dans l'amour.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 28 avril 1835.

Il y a des jours de défaillance où l'âme se retire de toutes ses affections et se replie sur elle-même bien fatiguée. Quand je prends les choses mal, elles m'attristent.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 13 avril 1835.

Aujourd'hui fut un beau jour, un de ces jours qui commencent doux et finissent doux comme une coupe de lait. Dieu soit béni de ce jour passé sans tristesse ! Ils sont si rares dans la vie ! et mon âme plus qu'une autre s'afflige de la moindre chose ! Un mot, un souvenir, un son de voix, un visage triste, un rien, je ne sais quoi, souvent troublent la sérénité de mon âme, petit ciel que les plus légers nuages ternissent.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 14 mars 1835.

Comme la colombe, j'aime chaque soir revenir à mon nid. Nul endroit ne me fait plus envie. Je n'aime que les fleurs que nos ruisseaux arrosent, que les prés dont mes pas ont foulé le gazon ; je n'aime que les bois où nos oiseaux se posent, mon ciel de tous les jours et son même horizon.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 12 mars 1835.

La vie et la mort sont sœurs et naissent ensemble comme deux jumelles.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 11 mars 1835.

Les ans qui passent en ce monde sont autant de pas vers l'autre monde.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 1er janvier 1835.

Il y a des jours où l'âme se recoquille et fait le hérisson. Si tu étais là tout près, je te piquerais bien fort !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 12 février 1838.

Oh ! que le temps passe vite ! Hélas ! Je le regrette ? Non, je ne regrette pas le temps, ni rien de ce qu'il nous emporte ; ce n'est pas la peine de jeter ses affections au torrent !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 1er janvier 1835.

J'aime m'arrêter sur mes pensées, m'incliner pour ainsi dire sur chacune d'elles pour mieux les respirer, pour en jouir avant qu'elles ne s'évaporent.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 7 janvier 1835.

Si j'avais un enfant à élever, je le ferais doucement, gaiement, avec tous les soins qu'on donne à une délicate petite fleur ! Puis je lui parlerais du bon Dieu avec des mots d'amour ; je lui dirais qu'il les aime encore plus que moi, que Dieu me donne tout ce que je lui donne, et, de plus, l'air, le soleil et les fleurs ; que Dieu a fait le ciel et tant de belles étoiles. Ces étoiles, je me levais souvent petite quand on m'avait couchée pour les regarder à la petite fenêtre donnant aux pieds de mon lit. Cela prouve que les enfants ont le sentiment du beau, et que par les œuvres de Dieu il est facile de leur inspirer la foi et l'amour.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 14 février 1838.

Ô mon Dieu, que l'on s'en va vite de ce monde ! Le soir, quand je suis seule, toutes les figures de mes proches morts me reviennent. Mes pensées prennent toutes le deuil, et le monde me parait aussi triste qu'un tombeau.

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 17 novembre 1834.

Oh ! qu'il est doux, lorsque la pluie à petit bruit tombe des cieux, d'être au coin de son feu !

Eugénie de Guérin - Journal intime, le 29 novembre 1834.

La poésie d'Eugénie de Guérin :

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