Qu'un long baiser nous unisse à jamais, qu'un long amour m'assure tes attraits.
Que nos amours ne s'affaiblissent et ne finissent qu'avec nos jours !
La peine est aux lieux qu'on habite, et le bonheur où l'on n'est pas.
Dans ce pays le temps ne vole pas, il se traîne ; l'ennui lui a coupé les ailes. Le matin ressemble au soir, le soir ressemble au matin ; et je me couche avec la triste certitude que le jour qui suit sera semblable en tout au précédent.
La variété est la source de tous nos plaisirs, et le plaisir cesse de l'être quand il devient habitude.
Les plaisirs perdus sont toujours les mieux sentis.
Le baiser d'une maîtresse allume tous les désirs.
L'enfance est l'âge qui demande de la part des parents le plus de prudence et le plus de soin. Ils prennent les goûts et les mœurs de ceux avec qui ils vivent.
L'orgueilleux est plein de lui-même, et vide de tout le reste.
Jouir de ce qu'on donne, c'est beaucoup plus que recevoir.
Si l'amour ne le vivifie, le plus joli visage est mort.
Le sourire appelle, et promet le baiser : Ange d'amour et de plaisir, la rose et le miel sont sur tes lèvres.
La bouche sourit mal quand les yeux sont en pleurs.
Les chagrins sont pour les cœurs fidèles ; tous les plaisirs sont pour les inconstants.
Gens affamés n'entendent pas raison.
Le secret de plaire est d'aimer.
J'ai payé mon tribut de pleurs à la beauté même infidèle, et les vers que j'ai fait pour elle, pour moi sont toujours les meilleurs.
Qu'il est difficile de feindre la gaîté dans le sein des douleurs !
Lorsque vient la saison de plaire, le cœur n'est pas longtemps enfant.
Amis, je reviens dans vos bras : les belles ne vous valent pas.
Vous possédez le talent de charmer, vous saurez tout quand vous saurez aimer.
L'homme qui consent au partage, n'est point amant, pas même époux.
Donne à l'amour quelques soupirs, à l'amitié tous ses loisirs.
Le bonheur, il est vrai, ne dépend pas des lieux qu'on habite ; la société, pour peu qu'elle soit douce et amusante, dédommage bien des incommodités.
Le souvenir des obstacles passés donne au présent une douceur nouvelle.
Un baiser étouffe les plaintes ; un baiser adoucit les craintes.
Un cœur tout neuf, une aimable maîtresse ; durant le jour mille désirs, durant la nuit mille plaisirs.
Les femmes ont l'humeur légère ; la nôtre doit s'y conformer. Si c'est un bonheur de leur plaire, c'est un malheur de les aimer.
Jours heureux ! maîtresse charmante ! Ô combien fut douce et brillante la jeunesse de nos amours !
La jouissance refroidira nos cœurs et nos désirs ; le dégoût suivra l'indifférence, comment alors supporter l'existence ?
Une paisible indifférence est la plus sage des vertus.