J'aime ma femme, et je crois en effet, en demandant sa main, avoir sagement fait.
Vivre, c'est être libre, et pouvoir à loisir abandonner son âme à l'attrait du plaisir.
Il n'est qu'un bonheur sur la terre, celui d'aimer et d'être aimé.
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.
À l'austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle
" Quelle est donc cette femme ? " et ne comprendra pas.
Je t'aime ! en ton amour j'ai mis toute ma vie.
Elle avait ton parler, elle avait ton sourire, cet air doux et rêveur qui ne peut se décrire.
Pour se faire haïr, rien n'est tel que d'être riche.
L'heure que j'avais attendue, le bonheur que j'avais rêvé a fui de mon âme éperdue, comme un sourire inachevé !
Tu sais l'amour et ses combats ; tu sais une voix qui t'adresse ces mots d'ineffable tendresse, qui ne se disent que tout bas.
Vous saurez un jour qu'il faut, dans notre empire, ne connaître d'amour que celui qu'on inspire.
J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage, comme un port où le cœur, trop longtemps agité, vient trouver, à la fin d'un long pèlerinage, un dernier jour de calme et de sérénité.
Je voulais une amie, une âme confidente, où cacher mes chagrins, qu'elle seule aurait lus ; le ciel m'a donné plus que je n'osais prétendre ; l'amitié, par le temps, a pris un nom plus tendre, et l'amour arriva qu'on ne l'attendait plus.
Avec toi pas d'honneurs que j'envie, je ne veux du ciel que de t'avoir.