Les 43 pensées et citations de Ferdinando Galiani :
Quand je serai mort, mourez à votre aise et sans vous presser, je n'en saurai rien. Adieu.
C'est bien fou de se tourmenter d'avance pour s'accoutumer à ne pas souffrir de tourments. C'est le secret de celui qui se cachait dans l'eau crainte de la pluie.
La vieillesse des gens qui pensent est de dix ans plus courte que celle des gens qui végètent.
Un impôt une fois mis en place est éternel.
On n'a d'attachement à la vie d'autrui qu'en proportion de l'attachement qu'on a à la sienne.
On n'est attaché à la vie qu'en proportion des plaisirs qu'elle nous cause.
Accoucher d'une fille, cela vaut mieux que rien !
L'admiration est un sentiment pour lequel nous avons du goût et du penchant : il ne nous révolte point, il nous plaît même beaucoup trop. Ainsi les hommes estiment moins qu'il ne faudrait, et admirent les autres plus qu'il ne faudrait.
On ne sait rien des vieilles choses dans une ville où l'on n'aime que les nouveautés.
Tel est l'homme : toujours diaphane, il croit être quelque chose en soi-même, il n'est rien qu'une transparence.
Si vous avez un vin anti-ennuyeux envoyez-le moi vite, c'est là le secret qui peut me sauver la vie, car je m'ennuie à périr.
Le fanatisme est le père et le fils de la barbarie ; il en est enfanté, et il la nourrit ensuite.
Un monstre gai vaut mieux qu'un sentimental ennuyeux.
La femme est un animal naturellement faible et malade.
Le sublime oratoire, c'est l'art de tout dire dans un pays où il est défendu de dire.
Certaines morts ne sont que des absences dont nous aurions tort de s'en affliger.
La tolérance et l'amour des hommes ne sauraient parvenir à être universels sur toute la terre.
On est de la même famille lorsqu'on s'entend bien.
Quand les hommes se ressemblent, ils s'aiment.
Le sort est un enfant gâté qui touche à tout, et casse bien souvent tout ce qu'il touche.
On a des sauf-conduits contre les menaces ; on n'en a pas contre les prières.
On ne dépayse pas les chefs-d'œuvre d'une langue ; on peut dépayser les chefs-d'œuvre du génie.
On est ce qu'on doit être.
Lorsque les causes sont connues, il n'y a que les sots qui ne savent pas prévoir les effets.
L'orgueil de l'esprit est plus fort en nous que le contentement du cœur.
On est sage et résigné en proportion de ce qu'on a souffert.
Le monde est un tourne-broche : nous croyons le faire aller, et c'est lui qui nous fait tourner.
Du mérite d'un homme, il n'y a que son siècle qui ait droit d'en juger.
Un mari n'est qu'un homme.
La galanterie est la pierre-ponce qui polit les nations.
Tout être qui fait une profonde révérence à quelqu'un, tourne le dos à quelqu'autre.
Il est impossible que je sois malade, n'ayant jamais pris de médecines ni de médecins.
Tels sont tous les problèmes humains : tout est mêlé de bien ou de mal.
La politique est la science de faire le plus de bien possible avec le moins de peine possible.
Il y a des choses qu'on voudrait apprendre le plus tard possible.
Mieux vaut ignorer tout lorsqu'on est absent, il ne vaut rien de savoir les choses à moitié.
La mort et la poste sont deux maux inévitables aux mortels.
On engraisse dans l'ennui.
On ne risque rien à recommander de très braves gens.
Le chemin de la santé n'est pas celui des souffrances.
Entre la souffrance et l'abandon, il n'y a pas à choisir : L'une est la vie malheureuse, l'autre est la mort, et la mort est le pire de tout.
Le génie est universel ; le style est local.
Le courage est l'effet d'une grandissime peur.