Les citations de Françoise Giroud.

1 - Qui est Françoise Giroud ?

Photo / portrait de Françoise Giroud Biographie courte : Journaliste, secrétaire d'État, femme de lettres et écrivaine française née le 21 septembre 1916 à Lausanne en Suisse, Léa France Gourdji, dite Françoise Giroud, est décédée le 19 janvier 2003 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine à 86 ans.

Fille de Salih Gourdji (1883-1927), écrivain, journaliste, et fondateur de l'Agence télégraphique ottomane, et d'Elda Faraggi (1882-1959), fille d'un médecin colonel de l'armée turque, Françoise Giroud est issue d'une famille turque de la grande bourgeoisie juive. Son père meurt précocement le 9 février 1927, à Ville-Évrard (aujourd'hui, Neuilly-sur-Marne), laissant son épouse et ses deux filles, Djénane (1910-1969), la grande soeur de Françoise, dans de graves difficultés financières.

Alors élève au lycée Molière de Paris, Françoise Giroud quitte son école à quatorze ans pour travailler comme sténodactylo grâce à un diplôme décroché ensuite à l'école Remington. Dans son livre Arthur ou le bonheur de vivre, publié en 1997, Françoise Giroud a écrit : « Dans ma famille, il avait toujours été convenu que je serais médecin, comme mon grand-père, comme deux de mes oncles. J'avais quatorze ans. J'étais bonne élève, grâce à une mémoire de fer, et j'imaginais avec délices les années de faculté qui m'attendaient. Ce jour-là, j'ai dit adieu à la médecine, non sans douleur. Un arrachement. Au point que, vers quarante ans, j'ai voulu reprendre mes études. Mais il me manquait les bases nécessaires. Ce n'est que l'un des rêves que j'ai dû abdiquer. À quatorze ans, donc, en fait de médecine, j'ai appris la sténodactylo. Quand on veut vivre plusieurs vies, il faut vivre plusieurs morts. Ce fut ma première mort. Mais je n'oublierai jamais la saveur du premier salaire — huit cents francs — que j'ai rapporté à ma mère. Qui oublie son premier salaire ? Quelle fierté ! »

Françoise Giroud est devenue vice-présidente du Parti radical en 1977, puis de l'U.D.F., et nommée deux fois secrétaire d'État, à la Culture du 24 août 1976 au 30 mars 1977, et à la Condition féminine du 16 juillet 1974 au 24 août 1976. Elle est une personnalité majeure de la presse française.

Elle meurt à l'âge de 86 ans suite à une chute dans un escalier. Françoise Giroud a été incinérée le 22 janvier 2003 au crématorium du Père-Lachaise à Paris.

Ses principales œuvres : La nouvelle vague (1958), Une poignée d'eau (1973), La comédie du Pouvoir (1977), Ce que je crois (1978), Alma Mahler ou L'art d'être aimée (1988), Mon très cher amour (1994), Cosima la sublime (1996), On ne peut pas être heureux tout le temps (2001), Les taches du léopard (2003) et l'Histoire d'une femme libre publiée en 2013. (Françoise Giroud sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 66 citations et pensées de Françoise Giroud :

Les sociétés n'ont pas de sentiments, elles n'ont que des intérêts.

Françoise Giroud - Une poignée d'eau (1973)

Si la carrière politique conserve son homme, c'est parce qu'elle met en mouvement toutes sortes de passions sans jamais les assouvir durablement : ambition, appétit de puissance, esprit de conquête, volonté de convaincre. Que les motifs soient plus ou moins nobles, ce n'est pas le problème. Ils sont, ils animent, ils soulèvent. L'homme politique, perpétuellement remis en question, contesté, combattu, menacé, n'a jamais la dangereuse faculté de déposer les armes.

Françoise Giroud - Une poignée d'eau (1973)

Quelle est la différence entre un ingénieur de 45 ans et un ministre du même âge ? C'est que le premier est un vieux cadre et le second, un jeune ministre. Curieuse propriété de la carrière politique. Mieux que les vitamines et le yoga, elle préserve aujourd'hui de basculer prématurément du côté où l'on croule sous le poids des ans.

Françoise Giroud - Une poignée d'eau (1973)

Un jeune corps découvre l'amour comme on découvre la mer, violence et douceurs mêlées. Chaque nuit passée ensemble est une fête dont le souvenir nourrit jusqu'à la fois prochaine, comme une source vive.

Françoise Giroud - Deux et deux font trois (1998)

La fidélité n'est pas dans la nature des hommes. Hélas — ou heureusement — on apprend aujourd'hui aux femmes qu'elle n’est pas non plus dans leur nature. Et la chasteté moins encore. Qu'il s'agisse d'authentique ascèse ou de renoncement à une tentation fugitive, l'une et l'autre ne pourront être vécus, demain, qu'avec lucidité, par rapport à soi et non à des rites sociaux perpétuellement transgressés.

Françoise Giroud - Une poignée d'eau (1973)

N'employez jamais ce mot affreux : Compagne ! Autrefois, on disait sa maîtresse, son amant. C'était joli, évocateur, ma maîtresse, mon amant. Compagne, compagnon, ça fait usine !

Françoise Giroud - Mon très cher amour (1994)

Les femmes ne sont pas faites pour collectionner les hommes, ça les démoralise.

Françoise Giroud - Mon très cher amour (1994)

Il n'y a guère que l'amour qui puisse produire le miracle d'un échange égalitaire.

Françoise Giroud - On ne peut pas être heureux tout le temps (2001)

L'indifférence est une infirmité de l'esprit et du coeur.

Françoise Giroud - Journal d'une parisienne (1994)

Le bonheur, c'est faire ce que l'on veut et vouloir ce que l'on fait.

Françoise Giroud - Ce que je crois (1978)

Une femme, avec quatre enfants, n'a pas le temps de s'ennuyer.

Françoise Giroud - La nouvelle vague (1958)

Être mortelle ne m'offusque pas : la mort me blesse quand elle emporte ceux que j'aime, mais elle ne m'est scandale que lorsqu'elle frappe des êtres jeunes, pas ceux qui, comme moi, sont usés.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Un mariage réussi est, en soi, une œuvre qui en vaut bien une autre.

Françoise Giroud - Une poignée d'eau (1973)

Que Dieu protège les enfants dont la mère a pleuré la naissance.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Tant bien que mal, avec des succès et des échecs, je me suis gouvernée depuis l'âge tendre ; j'ai connu de grandes douleurs, de grands malheurs : on ne peut pas être heureux tout le temps.

Françoise Giroud - On ne peut pas être heureux tout le temps (2001)

Dans ce pays, on divorce comme on se mouche.

Françoise Giroud - Françoise Giroud vous présente le Tout-Paris (1952)

J'aime la France, j'aime ce pays de façon charnelle ; j'aime ses coteaux et ses rivières, ses terres rouges, ocres ou noires, ses pierres blondes ; j'aime l'intelligence de ses habitants, comparés à ceux des autres contrées ; j'aime leur goût de la vie, sans être aveugles pour autant.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Être amoureux, cela donne des ailes.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Une certaine France est en train de disparaître, et surtout, cela va trop vite. Changer, c'est le mouvement même de la vie ; mais quand le rythme du changement dépasse la cadence naturelle des êtres humains, cela fait mal. Nous y sommes, et nous avons mal.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Voilà que, depuis vingt ans, nous avons, en France, tourné le dos à l'espérance et nous l'avons remplacée par la peur. Peur de perdre son emploi, peur de perdre sa couverture sociale, peur des immigrés, peur de Le Pen, peur de Maastricht, peur de la mondialisation de l'économie, peur pour les enfants qui ne connaîtront plus l'ascenseur social, et tout cela finit par tourner à la peur de vivre.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

En quatre-vingts ans, j'ai vu le monde se transformer de fond en comble à travers bien des tumultes, et la France traverser bien des crises. Je n'ai jamais vu, dans les pires moments, qu'elle soit en crise d'espérance.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Si mes jours se prolongent, j'écrirai encore un livre, peut-être deux, mais je suis au bout de ma route, maintenant. Recommencer ? Ah non ! La balance est trop lourde du côté des douleurs. Me réincarner, voilà qui me plairait bien. J'aimerais être chat dans une bonne maison, un chat soyeux et moqueur.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Dans l'avenir tel qu'il m'apparaît, personne ne sera plus propriétaire de son emploi. Personne ne vieillira plus dans son entreprise en attendant la retraite. On changera peut-être vingt fois d'employeur dans une vie. Le maître mot sera précarité, insécurité dans le travail.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Ainsi, à 72 ans, me suis-je mise à l'ordinateur. Longtemps j'ai pensé que j'en serais incapable, que c'était bien de la prétention de croire que j'aurais encore cette faculté d'adaptation. C'est l'un de mes petits-fils qui m'a convaincue du contraire : « je te connais, m'a-t-il dit. Tu te débrouilleras très bien. » Il m'a donné l'adresse où acheter l'animal. Et puis s'est produit le miracle : en trois leçons d'une heure et demie, j'ai appris à maîtriser la merveilleuse machine. Outre les services que celle-ci me rend, l'épisode a agi sur moi comme une injection de jeunesse. Donc, dans ma tête, je n'étais pas rouillée, je pouvais encore.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Si vieillir, c'est se désintéresser et devenir indifférent, ce malheur là m'est épargné.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

La sagesse des nations prétend que chaque âge a ses plaisirs. Foutaise ! Je n'ai jamais vu que la vieillesse ait les siens. Mais il est vrai qu'on peut vieillir et conserver le bonheur de vivre, à condition d'être en bonne santé.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Une société française où les femmes auraient perdu le désir de séduire serait d'une tristesse infinie.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Le désir éperdu de changer le monde, c'est masculin.

Françoise Giroud - On ne peut pas être heureux tout le temps (2001)

Tous les hommes que j'ai connu ont aimé que je sache m'habiller, du matin au soir, et pas seulement me déshabiller.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)

Avant de s'éteindre, il faut vieillir, c'est là une série de petites morts qu'il faut subir. Perdre ses moyens, c'est mourir un peu, et c'est révoltant. Voir un visage se faner, un corps se déformer, des mains se couvrir de taches, c'est mourir un peu, et c'est dégoûtant. Renoncer enfin à sa capacité de séduction, devenir transparente aux yeux des hommes, c'est mourir à toute une part de soi-même, et c'est dur à vivre.

Françoise Giroud - Arthur ou le bonheur de vivre (1997)
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