Fille de Salih Gourdji (1883-1927), écrivain, journaliste, et fondateur de l'Agence télégraphique ottomane, et d'Elda Faraggi (1882-1959), fille d'un médecin colonel de l'armée turque, Françoise Giroud est issue d'une famille turque de la grande bourgeoisie juive. Son père meurt précocement le 9 février 1927, à Ville-Évrard (aujourd'hui, Neuilly-sur-Marne), laissant son épouse et ses deux filles, Djénane (1910-1969), la grande soeur de Françoise, dans de graves difficultés financières.
Alors élève au lycée Molière de Paris, Françoise Giroud quitte son école à quatorze ans pour travailler comme sténodactylo grâce à un diplôme décroché ensuite à l'école Remington. Dans son livre Arthur ou le bonheur de vivre, publié en 1997, Françoise Giroud a écrit : « Dans ma famille, il avait toujours été convenu que je serais médecin, comme mon grand-père, comme deux de mes oncles. J'avais quatorze ans. J'étais bonne élève, grâce à une mémoire de fer, et j'imaginais avec délices les années de faculté qui m'attendaient. Ce jour-là, j'ai dit adieu à la médecine, non sans douleur. Un arrachement. Au point que, vers quarante ans, j'ai voulu reprendre mes études. Mais il me manquait les bases nécessaires. Ce n'est que l'un des rêves que j'ai dû abdiquer. À quatorze ans, donc, en fait de médecine, j'ai appris la sténodactylo. Quand on veut vivre plusieurs vies, il faut vivre plusieurs morts. Ce fut ma première mort. Mais je n'oublierai jamais la saveur du premier salaire — huit cents francs — que j'ai rapporté à ma mère. Qui oublie son premier salaire ? Quelle fierté ! »
Françoise Giroud est devenue vice-présidente du Parti radical en 1977, puis de l'U.D.F., et nommée deux fois secrétaire d'État, à la Culture du 24 août 1976 au 30 mars 1977, et à la Condition féminine du 16 juillet 1974 au 24 août 1976. Elle est une personnalité majeure de la presse française.
Elle meurt à l'âge de 86 ans suite à une chute dans un escalier. Françoise Giroud a été incinérée le 22 janvier 2003 au crématorium du Père-Lachaise à Paris.
Ses principales œuvres : La nouvelle vague (1958), Une poignée d'eau (1973), La comédie du Pouvoir (1977), Ce que je crois (1978), Alma Mahler ou L'art d'être aimée (1988), Mon très cher amour (1994), Cosima la sublime (1996), On ne peut pas être heureux tout le temps (2001), Les taches du léopard (2003) et l'Histoire d'une femme libre publiée en 2013. (Françoise Giroud sur Wikipédia)