Toute beauté est offrande et appel au désir.
Torturés de remords, ingrats envers le présent, sans confiance dans un avenir déjà muré, nous pensons trop à nos fautes passées.
Tout humain a besoin de placer des intervalles dans sa vie, de bousculer les êtres et les idées, les sentiments et les choses.
Dieu, les quatre lettres de ce mot splendide sont comme une palissade de roseaux, dressée contre le néant : il passe au travers. C'est le plus orgueilleux des mots opposés à la tristesse de l'homme, à sa ruine inévitable.
Un homme, désespéré d'être seul, ne peut pas, seul, se délivrer du désespoir. Il ne peut trouver en lui-même ni fuite, ni diversion. Pour échapper à la souffrance, la conscience elle-même se disloque, s'émiette, se dilue.
Malheur à l'homme qui existe seul, qui sent nettement que sa vie ne repose que sur lui. Le jour où les choses se gâtent, l'intensité, la violence de sentiment sont excessives pour son intelligence, son cœur, ses nerfs. Ses forces se rompent.
On s'habitue, de très jeune âge, à être seul, puis on oublie. L'autre vient, presque toujours trop tard, on reste seul, intimement seul, même en tenant une main aimée.
L'enfance est un rêve que l'on a vécu avant de l'avoir rêvé.
On souffre beaucoup, et parfois avec volupté, pour devenir, au bout de très longues années, ce que l'on était déjà petit enfant. On rejoint, pour finir, son premier et libre élan.
L'immense effort humain, au fond, ne tend à rien d'autre, le bonheur par l'amour, dans l'amour.
Le plus grand vœu des hommes, c'est d'être heureux avec une femme.
Du fond des temps, la plus grande survivance, c'est l'acte d'amour.
L'homme est une forteresse assiégée qu'il faut toujours réduire et amener à se rendre.
L'intelligence est sans doute la plus belle création de l'amour.
Désire assez pour ignorer les déceptions qui l'emporteraient sur ton désir.
Le petit jeune homme éperdu d'amour est dans la logique de la vie.
On ne peut pas être heureux à tort ; on ne peut pas avoir tort d'être heureux.
Quand tout rate, on aime encore pouvoir se dire que tout aurait pu réussir.
La clef de voûte du christianisme, c'est l'amour et spécialement l'amour du prochain.
L'homme vit d'amour effréné et de prévisions exactes.
Toute pensée efface un rêve.
En cessant d'être aimé, on cesse d'être aimable.
L'amour, cette absence de mémoire, ne retient de nous que notre éternité.