Les 80 pensées et citations de Jacques-Henri Meister :
Qui désire plus que de vivre n'aimera jamais la vie avec excès.
Compatir, c'est s'identifier en quelque sorte avec l'objet qui nous frappe ou nous intéresse ; c'est confondre, pour ainsi dire, son existence avec la nôtre, ou la nôtre avec la sienne.
Ne pas trop présumer de ses forces, c'est être modeste pour soi ; ne point trop chercher à se faire valoir, c'est être modeste pour les autres.
La civilisation de l'homme commence par la propreté.
La mort n'est à mes yeux que l'aurore d'une nouvelle vie, le passage du néant à l'être.
Douce espérance, ne me refuse point ton dernier asile !
L'homme n'existe qu'autant qu'il pense.
La vie n'est qu'un moment d'épreuves qui promet une éternité de repos et de bonheur.
Que dire au malheureux dont je ne puis adoucir les souffrances ni par mes soins ni par ma pitié ?
Que dire à l'homme qui souffre sans l'avoir mérité, et sans aucun espoir de soulagement ?
Il est dans cette vie des peines cruelles qui portent le caractère d'une fatalité inévitable.
Une manière d'exister qui serait constamment la même, quelque douce qu'elle pût être, nous deviendrait bientôt indifférente par-là même qu'elle ne renouvellerait point assez vivement le sentiment de notre existence.
Quand tes maux te deviennent tout-à-fait insupportables, ils ne sont pas loin de leur terme.
La plupart de nos maux nous semblent plus terribles lorsque nous les craignons que lorsqu'ils nous ont une fois atteints.
À force de sagesse et de tempérance, on s'épargne une infinité de maux.
Si la raison nous empêche d'être malheureux, c'est le caractère seul qui assure notre bonheur.
La vie est une succession continuelle de biens et de maux, il faut tâcher de donner assez d'élasticité à notre âme pour recevoir toutes les impressions dont elle est susceptible, sans perdre la force d'y résister lorsque notre repos l'exige.
Le plus grand bonheur ne peut naître que de la plus grande illusion.
L'imagination va toujours beaucoup plus loin que la réalité.
Si l'on ne peut changer son caractère, on peut du moins se donner des qualités et des habitudes qui en renforcent ou qui en adoucissent le ton dominant et les nuances particulières.
Qui se néglige ne s'aime ni ne s'estime.
La modération n'est le plus souvent que l'humble compagne de l'impuissance.
La modération est l'égide protectrice de notre repos et de notre bonheur.
Se bien juger soi-même est une règle indispensable pour se bien conduire.
Tout mensonge est une bassesse, et sans exception.
Le mensonge nous semble avilissant que parce qu'il accompagne ou qu'il suppose toujours des vices odieux, la bassesse, l'injustice, la trahison et la lâcheté.
Soyons vrais avec nous-mêmes, et nous le serons toujours assez avec les autres.
Plus on a de vertus, et plus il est aisé d'être vrai.
La véritable sensibilité craint les regards indiscrets, elle a sa modestie et sa pudeur.
Le mépris de ce qui nous entoure ne tarde pas à nous conduire au mépris de nous-mêmes.