Les 27 pensées et citations de Jean-Étienne-Judith Forestier :
Les véritables et justes conquêtes sont celles que chacun fait chez soi en favorisant l'agriculture, en encourageant les talents, en multipliant les hommes et les autres productions de la nature.
Qu'est-ce qu'une maîtresse ? C'est une femme auprès de laquelle on ne se souvient plus de ce qu'on sait par cœur, c'est-à-dire de tous les défauts inhérents à son sexe.
L'homme de bien n'est occupé que de sa vertu ; le méchant ne l'est que de ses richesses. Le premier pense continuellement à l'intérêt de la République ; mais le second a d'autres soucis, il ne pense qu'à ce qui le touche.
L'eau qui tombe goutte à goutte parvient à consumer la pierre.
Le nom de la vertu sert à l'intérêt tout autant que le vice.
Notre repentir n'est pas tant un regret du mal que nous avons commis qu'une crainte de celui qui peut en résulter pour nous.
Ce n'est pas assez que d'avoir de grandes qualités, il faut encore savoir les économiser.
Le lendemain, enfant de la veille, succède à tous ses droits au temps, mais il est souvent déshérité.
Chasse la cupidité de ton cœur, tes pieds seront à l'abri des fers.
La vertu est belle dans les plus laids, et le vice est laid dans les plus beaux.
Que d'épines sur une seule rose !
Imprime le cachet sur l'argile tandis qu'elle est humide.
Le crime est le bourreau de l'âme.
Les excuses sont rarement exemptes de mensonge.
Un fleuve paisible a ses rives fleuries.
La haine est la carie de l'âme, elle use la vie, et précipite des instants dont on ne jouit que lorsqu'on aime ses semblables.
On guérit la folie, mais comment redresser un esprit de travers ?
L'homme sage exposera toujours sa vie pour le bien public et pour défendre sa patrie.
Travaille à purifier tes pensées ; si tes pensées ne sont pas mauvaises, tes actions ne le seront point.
La magnificence est le moyen du fat pour attirer les regards du sot.
Nous échappons à la paresse, mais nous y revenons toujours.
La loi qui fait couler le sang familiarise avec le sang ; l'échafaud est l'école de l'assassin, comme les boucheries sont l'école des bourreaux.
Tel homme prodigue les conseils pour vous enseigner à vivre, qui ne donnerait pas un écu pour vous empêcher de mourir.
L'homme savant, qui parle, ressemble à l'homme généreux, qui donne ; cependant la pauvreté tend la main, et l'ignorant ferme l'oreille.
Ceux qui connaissent le monde savent que se corriger est possible, et que se déguiser ne l'est pas.
Ce sont ceux qui ont le moins de livres qui en lisent le plus.
Le cuivre a beau être doré, il n'est que du cuivre : ainsi en est-il d'un fat ; fût-il le premier du Conseil, il n'est qu'un fat.