Le chien est le modèle, le véritable prototype de l'amitié.
Portée au plus haut degré, l'ambition est la démence de l'âge mûr.
C'est par la volonté que les hommes se montrent, se dessinent dans l'ordre social ; c'est par la volonté qu'on les voit triompher de tous les obstacles et diriger en quelque sorte les événements ; mais peu d'entre eux ont à leur disposition cet immense levier de la grandeur humaine ; peu savent vouloir avec force et persévérance.
Le but suprême de nos institutions sociales est de faire en quelque sorte l'éducation de la volonté et d'ennoblir toutes ses tendances ; les législateurs ont recours à la crainte pour corriger ses écarts et ses déviations.
Il y a une portion de l'homme dont l'empire est confié à lui-même ; l'homme ne peut changer le jeu et le mécanisme de ses fonctions matérielles ; mais il peut modifier et changer comme il le veut ses déterminations : c'est ce qui constitue sa moralité. Dieu nous a donc donné une volonté indépendante de lui de là découle le mérite ou le démérite des actions humaines.
La volonté est le phénomène par lequel l'âme se détermine à agir ; elle met en jeu la force motrice, elle suit avec plus ou moins de célérité les ordres de l'entendement, elle hâte ou diffère ses manifestations d'après les conseils de la prudence et de la réflexion.
La vanité est l'orgueil des faibles ; elle les met en quelque sorte sur des échasses, pour leur faire atteindre le niveau des forts.
Malheur à l'homme qui s'approprie avec immodération tout ce qui flatte sa sensualité !
Dans l'ordre social, le respect est l'aveu exprimé ou tacite de la prééminence que nous accordons à un autre individu sur nous-mêmes ; c'est un hommage rendu à une supériorité quelconque ; on le doit à la vertu, au rang, à la naissance, à l'expérience, à la dignité paternelle.
La réflexion, c'est la faculté de se replier sur les connaissances acquises pour les apprécier ce qu'elles valent et en faire ensuite la matière du raisonnement, acte secondaire qui nous dirige pour faire un emploi convenable des acquisitions de notre esprit. La nature nous donne la réflexion pour rectifier nos penchants, pour mûrir nos actions, pour éclairer nos déterminations.
Sentiment mixte, la reconnaissance est le souvenir d'un bienfait, accompagné du désir de s'acquitter. De ce que les sourds-muets ont dit que la reconnaissance était la mémoire du cœur, il ne faudrait pas conclure que les ingrats manquent de mémoire : cette faculté de l'intelligence fait au contraire leur plus grand supplice.
Si la reconnaissance n'était souvent altérée par l'orgueil et la vanité, elle serait la plus douce de nos impulsions naturelles.
On peut dire que les railleurs sont atteints d'une sorte de débilité morale, qui est, pour ainsi dire, de niveau avec la défectuosité de leurs organes physiques.
Observez l'homme qui a du penchant à railler les autres ; à coup sûr, il est aussi présomptueux que malin : rire d'autrui, c'est vanter sa propre excellence.
L'exercice de la prudence suppose les leçons de l'expérience. De là vient que, dans la mythologie des anciens, on la représente comme une divinité à deux visages, dont l'un se retourne vers le passé, et l'autre se dirige vers l'avenir.
La prudence est la vertu la plus immédiatement applicable au bonheur de la vie.
La polygamie compromet le sort de l'humanité ; elle enlève au cœur ses plus pures et ses plus ineffables jouissances ; le bonheur quitte celui qui se blase au sein d'un odieux partage ; l'homme qu'enflamme un violent amour ne peut entendre que la même voix.
Ce qu'on nomme politesse, dans la société, n'est autre chose que le mode obligé d'expression de tous les sentiments de la bienveillance. La politesse est le partage de la haute civilisation et le plus fort lien de la sociabilité. Malheureusement, elle n'est quelquefois que l'imitation d'un sentiment purement factice et qu'on n'éprouve pas.
La pitié est un sentiment si énergique qu'il est des circonstances où elle nous poursuit longtemps après que nous lui avons résisté. Il y a en nous comme une voix secrète qui nous reproche la dureté de notre âme ; nous retournons alors, par une pente irrésistible, vers l'être malheureux que nous avions délaissé, et nous nous plaisons à réparer les suites d'un injuste abandon.
On ne peut se défendre d'une profonde affliction quand on songe qu'il y a au moins un tiers de l'espèce humaine moissonné par les effets terribles de la peur.
La peur, aussi bien que le courage, a son utilité dans les institutions de la Providence. On triomphe du malheur par le courage, on s'en préserve par la peur.
Le ressentiment est une passion qu'il est glorieux de déposer au pied d'un autre tribunal que le nôtre ; et s'il appartient à la justice de punir, il n'appartient qu'à l'homme de pardonner.
L'opinion est la somme des jugements identiques d'après lesquels les hommes apprécient leurs semblables.
Depuis que la moquerie, cette fille aînée de la vanité humaine, est devenue plus générale parmi les hommes civilisés, l'homme social a perdu sa force et sa dignité ; on a aboli le respect pour la morale sacrée, et l'on a profané ce qu'il y a de plus profond et de plus sérieux dans le cœur de l'homme.
Considérée sous le rapport moral et dans le commerce ordinaire des hommes, la moquerie est un acte coupable par lequel on cherche à se donner un inférieur ; elle suppose l'absence de toute affection bienveillante.
Être modeste, c'est savoir contenir le mouvement le plus impétueux de notre âme, qui est la vanité ; c'est envisager avec douceur l'orgueil et la présomption de nos semblables ; c'est leur attribuer une grande supériorité sur nous-mêmes ; c'est faire des concessions continuelles à leurs prétentions ; c'est s'assujettir à toutes les déférences qu'inspire la conviction complète où nous sommes de leurs qualités et de leur mérite ; c'est professer en toute occasion notre insuffisance, soit par nos actions, soit par notre maintien ; c'est surtout être sage dans nos opinions, autant que réservé dans nos discours.
La modestie est, en général, un mouvement prompt et délicat de notre âme qui s'effectue en sens contraire de la vanité et de l'orgueil des hommes : c'est en quelque sorte la pudeur de l'esprit.
L'homme méprisé est en quelque sorte séquestré dans une atmosphère dont il supporte douloureusement toutes les fâcheuses influences ; il est à chaque instant déconcerté par le sentiment involontaire de sa propre humiliation.
Le mépris vient humilier l'homme dans la partie la plus irritable de son être, qui est l'amour-propre.
Le mépris est comme le fer brûlant dont on use pour noter d'infamie les criminels ; ses empreintes sont presque toujours ineffaçables.
Le mépris est un supplément que nous ajoutons à l'insuffisance des lois pénales.
C'est par la perspective de la félicité que la nature invite l'homme à la méditation. Le recueillement du rêveur solitaire a un charme secret qui lui fait oublier les joies vulgaires du monde extérieur. On aime à se réfugier dans son âme ; on aime à se trouver face à face avec le principe impérissable qui nous anime : toutes ses révélations sont délectables.
La décence et la retenue sont la coquetterie du mariage.
L'ingratitude est une apathie coupable de l'âme, c'est une infirmité du cœur ou une altération défectueuse de notre système sensible ; c'est presque toujours le résultat de la vanité en révolte contre cette espèce de suprématie que le bienfaiteur exerce sur celui qu'il oblige.
Les ingrats, en se multipliant, ont rendu la générosité rare sur la terre.
Le code de notre législation n'inflige point de peine à l'ingrat ; mais son juge le plus sévère est dans son propre cœur, c'est là que ses remords prennent naissance. Il est aussi pour son orgueil un châtiment cruel et inévitable, c'est le souvenir de son bienfaiteur.
Que sont les intempérants aux yeux du physiologiste observateur ? Des êtres qui se rassasient et qui s'acheminent vers l'ennui, en consumant le don de la sensibilité ; leur cœur se vide et se dessèche à mesure qu'ils approchent du terme de leur carrière.
Partout l'homme livré à l'intempérance se présente comme un automate dévorant ; on le rassasie pour le tromper, on l'enivre pour le séduire.
Quels sont les fruits de l'intempérance ? De courtes joies, de longues infirmités, d'amers et trop souvent inutiles regrets.
Celui qui s'abandonne aux excès du vin et des liqueurs fortes déroge à la dignité humaine ; il perd le jugement qui doit le guider dans les affaires sérieuses de la vie ; il se ravale au-dessous des plus vils animaux par une joie indécente et désordonnée, par des discours insensés, par des révélations inconvenantes ; il va jusqu'à offenser ses amis les plus chers, et à diriger ses outrages contre ce qu'il y a de plus saint. Ses fureurs tiennent de la frénésie ; il devient la risée de ses semblables.
N'allez pas croire que la justice soit une vertu acquise ou factice ; elle découle, il est vrai, le plus souvent d'un système réfléchi de nos relations sociales, mais elle n'en est pas moins un sentiment inné ; c'est parce qu'on la voit éclater spontanément dans le cœur des hommes qu'on a conçu le dessein d'en faire une vertu d'ordre public.
La justice est tellement un sentiment inné et primitif qu'on en trouve des vestiges chez les peuples les plus ignorants et les plus barbares, chez ceux mêmes qui sont étrangers à toute civilisation : l'esprit humain porte les idées du juste et de l'injuste, comme l'arbre porte des fruits.
Le bonheur des époux doit descendre du ciel, c'est Dieu qui consacre cette sainte et innocente intimité.
Le mariage est un lien que l'espoir embellit, que le bonheur conserve, et que le malheur fortifie. Les époux convenablement assortis se payent réciproquement un tribut de condescendance ; ils s'attirent par la sympathie et s'enchaînent par l'estime. L'accord de leurs âmes n'a besoin, pour se maintenir, ni d'illusion ni de mystère. L'amour conjugal est un amour sans fièvre, sans trouble, sans égarement ; c'est une affection paisible et enchanteresse dont l'influence se prolonge dans un riant avenir. Elle a pour cortège l’amitié, l'estime, le dévouement, l'abnégation de soi-même, et mille autres vertus conservatrices.
Au-delà du tombeau, l'Éternel récompense ses créatures, et c'est précisément la mort qui les enfante à la vie ; elles renaissent sous des formes sublimes autant qu'inaltérables ; elles se rangent et se coordonnent dans une harmonie nouvelle ; elles se ressouviennent de leur imperfection antérieure. Tout s'opère ainsi par l'unique pouvoir de Celui qui tient dans ses mains les lois et les conditions de l'existence. Nous ne passons dans ce monde frivole que pour mériter l'immortalité.
Les enfants sont spécialement portés à l'imitation ; c'est le propre des vieillards de ne plus se soumettre à sa puissance.
L'enthousiasme est l'élan d'une âme méditative qui se berce dans le merveilleux, et qui cherche les modèles de la perfection idéale au milieu des éclairs d'une inspiration surnaturelle.
L'imitation est tellement un des phénomènes caractéristiques de l'homme qu'elle est chez lui un mouvement machinal avant d'être un mouvement réfléchi.
L'instinct d'imitation est l'un des grands pivots sur lesquels roulent et se déploient les actes les plus importants de l'existence animée ; ainsi, l'univers entier n'est que le spectacle de cet apprentissage mutuel, de cette imitation réciproque et non interrompue, qui règle et coordonne tous les mouvements de la vie.
L'imagination est une mémoire exaltée, embellie par le sentiment ; elle ne montre jamais que le côté merveilleux de la nature animée ; par son secours, nous rassemblons les objets qui avaient disparu de notre entendement, et nous leur donnons selon notre volonté les plus agréables formes.
Il y a deux sortes d'idées dans notre nature : les idées acquises et les idées inspirées ; celles qui tiennent aux circonstances de notre conservation corporelle, et celles qui nous ramènent à l'ordre général établi par le Créateur.
L'honneur est un trésor qu'il faut conserver dans son entier, et qui perd tous ses charmes quand on l'entame ; il est le plus puissant ressort du corps social. L'honneur est préférable à tout, même au bonheur, si le bonheur pouvait exister sans lui.
Comment définir l'honneur ? L'opinion le rend quelquefois si bizarre qu'il est incompréhensible.
L'homme est une créature intelligente, mue par des rouages vivants, et qui s'obéit à elle-même.
La guerre est un crime quand on la fait par des motifs d'avarice ou d'ambition ; si cette grandeur d'âme que l'on fait paraître à soutenir de longs travaux, et à s'exposer aux plus affreux périls, n'est accompagnée d'un grand fonds de justice, si on l'emploie pour soi-même et pour ses avantages particuliers, au lieu de l'employer pour le bien commun, loin que ce soit une vertu, c'est un vice des plus condamnables, c'est un attentat à la morale des nations, c'est une pure férocité.
La fatuité est une sorte d'aliénation mentale aussi digne de notre mépris que de notre pitié ; c'est l'exaltation plus ou moins prolongée d'un esprit faible de complexion et totalement dénué d'idées.
L'humanité veut que l'on fasse tout pour éviter une guerre reconnue juste ; car , comme on l'a dit si souvent, les armes ne sont qu'un moyen d'arriver plus vite à la paix Finis belli ultimus pax.
Le gourmand végète dans une sorte d'abrutissement qui le conduit par degrés insensibles à une mort triste et douloureuse ; son âme se ferme aux vrais plaisirs ; mille dégoûts l'inquiètent, et son temps s'écoule dans les digestions pénibles d'un organe qui semble n'obéir qu'à regret.
Le besoin de se consacrer est essentiellement le partage des femmes ; elles n'ont d'autre activité que celle du cœur, elles ne s'agitent que pour se dévouer.
La gloire n'échoit qu'au génie bienfaisant, qu'à la vertu puissante, qui influe comme la Divinité sur le bonheur des autres.
On peut être flatté de l'estime des autres, mais on n'est heureux qu'avec sa propre estime.
L'estime ressemble à la gloire, celle qu'on achète ou dont on s'empare par des subterfuges ne dure pas.
L'estime est une sorte de tribut payé à un ensemble de qualités et de vertus propres à resserrer les nœuds de nos relations sociales ; c'est une approbation morale donnée à tout homme qui fait un noble usage des talents qui le distinguent.
Méchants par nature, les envieux ne diraient rien contre la vertu si la gloire ne la suivait pas.
L'envie est certainement l'un des plus tristes fléaux de notre condition terrestre ; c'est le côté le plus hideux de la misère humaine.
Ce que le génie conçoit, l'enthousiasme le propage. On peut s'avancer par la raison, mais on s'élève par l'enthousiasme.
L'enthousiasme est peut-être la force morale qui a le plus influé sur les révolutions politiques du globe. Elle imprime en effet à la volonté humaine une énergie incompréhensible qui fait tout entreprendre et tout achever.
L'enthousiasme, qu'elle est noble et belle cette disposition de notre être qui donne à l'âme plus d'intelligence pour comprendre, plus d'éloquence pour émouvoir, plus de tendresse pour aimer ! L'Esprit-Saint descendu sur les apôtres est le symbole de cette faculté suprême, que les hommes appliquent à tous les genres de spéculation et de pensée.
L'imitation est le moule où se façonne l'espèce humaine.
L'ennui est une des plus tristes prérogatives de l'homme civilisé ; c'est une disposition maladive de notre être qui nous conduit souvent à la consomption, à la mort ; c'est une sorte de paralysie de l'âme, qui succède à toutes les émotions qu'on a tant cherchées et qu'il n'est plus facile de renouveler.
L'émulation est une affection innée qui nous détermine à imiter les actions de nos semblables, de manière à les égaler, souvent même à les surpasser dans les diverses carrières qu'ils sont appelés à parcourir. C'est par l'émulation que l'homme grandit, pour ainsi dire, à l'aspect de celui qu'il s'est proposé pour modèle.
On dirait que nous sommes constamment à la recherche des émotions nouvelles ; et il n'est pas une seule de nos passions que l'homme ne mette en jeu pour se les procurer ; il fait concourir à ce but la tristesse même et la douleur.
L'égoïste est un être essentiellement antisocial ; c'est un esclave qui tourne sans cesse autour de sa propre organisation, et qui ne reconnaît d'autre loi que celle que ses besoins lui imposent.
Le bonheur individuel n'est légitime qu'autant qu'il est en accord avec le bonheur général.
Le caractère, qui constitue la physionomie de l'âme n'est autre chose que la volonté mise en action et appliquée d'une manière stable à tous les actes moraux de la vie.
La conscience, c'est la science qui naît, pour ainsi dire, avec nous, que nous ne devons à aucune étude, dont la nature nous gratifie.
Ce qu'on nomme considération dans le monde social se compose de l'estime, du respect et autres sentiments honorables dont un homme a su entourer sa personne.
Ce qui étonne le plus dans l'homme, c'est son immense curiosité, qui contraste si bien avec la rapidité de ses jours et la fragilité de son existence.
La bienveillance est un sentiment tellement propre au cœur humain, que celui qui cesse de l'éprouver doit être considéré comme un être malade ou défectueux.
La bienveillance ne s'acquiert pas, elle est innée ; elle est tellement inhérente à notre organisation, qu'elle ne coûte pas le moindre effort. C'est une faculté nécessaire à l'existence, à l'harmonie du corps social ; c'est l'un des attributs essentiels du système sensible. C'est, comme l'a dit Aristote, le commencement de l'amitié.
L'homme bienfaisant est le vrai sage ; il se fait aimer pendant sa vie et se fait pleurer après sa mort.
Pour corriger l'avare, il conviendrait peut-être de lui présenter tous les jours le tableau des probabilités de la vie humaine ; je ne connais rien qui aille plus directement à la guérison de cette folie incompréhensible.
L'homme qui choque le moins les amours-propres est souvent celui qui arrive avec le plus de sûreté à la considération personnelle.
L'argent n'affaiblit jamais l'avarice, il l'augmente.
L'attention, ce mot exprime la direction de notre organe intellectuel vers un point quelconque, vers un objet qui se trouve dans la sphère de notre intelligence, et par conséquent à notre portée ; c'est l'œil de la pensée que l'on fixe : c'est, comme le dit un célèbre académicien, l'image de l'arc tendu vers le but que l'on veut atteindre.
Il semble que l'amour filial se soit affaibli depuis qu'on l'a tant préconisé comme une rare vertu.
L'amour paternel est à la fois le sentiment le plus digne d'un cœur généreux et la plus douce jouissance de l'homme sensible ; il nous console du malheur de vieillir, il nous fait entrevoir une sorte d'immortalité sur cette terre où tout nous échappe. Un père croit revivre dans ses enfants ; il voit moins en eux ses héritiers que les continuateurs de son existence.
Il faut une grande somme d'amour pour la félicité du mariage.
La faculté de croire se développe, comme toutes nos facultés, par l'exercice et l'accumulation héréditaire.
L'amitié, l'une des plus belles tiges de la faculté d'aimer, a été donnée à l'homme pour charmer sa vie et pour doubler son cœur.
Les fondements de la morale reposent dans l'âme ; les principes de nos devoirs y sont écrits en caractères sacrés.
L'amitié doit être considérée comme une émanation nécessaire de l'instinct social ; c'est une des affections les plus naturelles à l'espèce humaine.
L'ambition est toujours empreinte d'égoïsme ; elle est sans mesure comme sans limites.
Les livres sont comme des amis consolateurs qui empêchent l'âme de trop s'appesantir sur des impressions chagrines.