La plus grande faute des parents dans l'éducation de leurs enfants, c'est qu'ils ne prennent pas soin d'eux au moment voulu ; c'est qu'ils ne savent pas former leurs esprits à la discipline, les habituer à plier devant la raison, à l'âge où ils sont le plus dociles, le plus en état de recevoir un pli.
Sans exemples les meilleures raisons ont toujours de la peine à se faire entendre.
Un esprit sain dans un corps sain, telle est la brève, mais complète, définition du bonheur dans ce monde. L'homme qui possède ces deux avantages n'a plus grand-chose à désirer. Celui auquel manque l'un ou l'autre ne saurait guère profiter de n'importe quel autre bien.
Je ne connais pas de plus grand plaisir dans cette vie, ni de meilleur souvenir à laisser après soi, que celui d'avoir été longtemps l'ami d'un homme bon, utile, capable et qui aime son pays.
Le devoir absolu de tout homme est de faire pour le service de son pays tout ce qu'il peut.
Tous ceux qui veulent s'enrôler sous l'étendard de Jésus-Christ doivent d'abord déclarer la guerre à leurs vices et à leurs passions. C'est en vain que l'on prend le titre de chrétien, si l'on ne travaille à se sanctifier et à corriger ses mœurs ; si l'on n'est doux, affable et débonnaire.
L'esprit consiste principalement à saisir les ressemblances ; le jugement, plus utile, s'applique à découvrir les différences.
Il n'est rien qui ne pénètre aussi doucement et aussi profondément l'âme que l'influence de l'exemple.
Le bonheur dont on peut jouir dans ce monde se réduit à avoir l'esprit bien réglé, et le corps en bonne disposition. Ces deux avantages renferment tous les autres : et l'on peut dire que celui qui les possède tous deux n'a pas grand-chose à désirer ; au lieu que celui qui est privé de l'un ou de l'autre, n'est guère plus heureux, de quelque avantage qu'il puisse jouir d'ailleurs.
La principale cause de la félicité ou du bonheur des hommes vient d'eux-mêmes. Celui qui n'a pas l’esprit droit, ne trouvera jamais le véritable chemin du bonheur ; et celui dont le corps est faible et malsain, n'y saurait faire de grands progrès.
La mémoire est une table d’airain remplie de caractères que le temps efface insensiblement si l'on n'y repasse quelquefois le burin.
La connaissance de l'homme ne saurait s'étendre au-delà de sa propre expérience.
Celui qui sait être agréable aux personnes qu'il fréquente, sans s'abaisser à des flatteries humbles et serviles, a trouvé le grand secret de l'art de vivre en ce monde et de se faire accepter partout.
Il n'est personne qui supporte sans déplaisir le moindre soupçon.
Les hommes, qu'ils soient ou non coupables, n'aiment pas à voir leurs fautes divulguées au grand jour.
La finesse n'est qu'une insuffisance d'intelligence ne pouvant atteindre son but par le droit chemin.
Il faut perdre la moitié de son temps pour pouvoir employer l'autre.
Mangeons et buvons, jouissons de tout ce qui nous fait plaisir, car demain nous mourrons.
La plus grande perfection de la liberté consiste à maîtriser ses propres passions.
L'éloignement de la douleur est le premier degré vers le bonheur.
Il y a des vérités imprimées dans l'âme que l'âme n'entend point.
À mesure que les enfants avancent en âge, il faut leur donner plus de liberté.
La brièveté de notre vie ne nous permet pas d'apprendre toutes choses ; et d'ailleurs, nous ne pouvons être constamment astreints à l'étude. La faiblesse de notre constitution, tant à l'égard de l'esprit que du corps, exige que nous prenions souvent du repos ; et à tout âge, si nous voulons faire un bon emploi de notre vie, nous devons en consacrer une bonne partie aux récréations.
La nécessité de rechercher le véritable bonheur est le fondement de notre liberté.
Il n'y a rien à espérer au-delà du tombeau.
La force et l'insensibilité de l'esprit sont la meilleure armure que nous puissions opposer aux maux ordinaires et aux accidents de la vie. Et comme c'est par l'exercice et l'habitude que nous pouvons acquérir cette vigueur de tempérament, mieux que par aucun autre moyen, il est bon de commencer de bonne heure la pratique de cette vertu. Heureux celui qui l'acquiert de bonne heure !
Personne n'est assez fin pour dissimuler qu'il l'est.
On pardonne plutôt vingt fautes qu'un seul mensonge.
La vraie force d'âme est prête à braver tous les dangers, de quelque espèce qu'ils soient ; elle reste indifférente, quel que soit le mal qui la menace.
La force d'âme est comme le gardien, le tuteur de toutes les autres vertus. Sans courage, c'est à peine si l'homme peut rester fermement attaché à son devoir et tenir l'emploi d'un véritable honnête homme.
La vraie force d'âme est une tranquille possession de soi-même, un attachement inébranlable au devoir, quel que soient les maux qui nous assiègent ou les dangers que nous rencontrons sur notre route.
Rarement on prête l'oreille aux raisons les plus évidentes.
Une chose qu'on ne fait pas avec plaisir ne peut jamais servir de divertissement.
Qui veut faire un bon usage de sa vie en doit employer une bonne partie au repos.
Lorsque, par une lâche complaisance pour nos enfants, nous laissons croître leurs défauts jusqu'à ce qu'ils soient excessifs et en grand nombre, et que leur difformité nous accable de confusion et de chagrin, nous sommes enfin obligés d'employer les moyens les plus violents pour déraciner ces mauvaises plantes ; et il arrive que toute la force, toute l'adresse et toute la diligence dont nous sommes capables, suffisent à peine pour nettoyer cette pépinière de mauvaises herbes qui y pullulent de toutes parts, et pour nous faire espérer d'en recueillir des fruits dans la saison, en récompense de nos soins.
L'affectation a toujours le louable but de plaire.
L'entendement ne reconnaît point d'autorité absolue, et n'est pas obligé à une aveugle déférence.
Ayez une déférence respectueuse pour les vieillards, les femmes vertueuses, les hommes qui ont du mérite ou la puissance. L'entendement ne reconnaît point d'autorité absolue, et n'est pas obligé à une aveugle déférence.